Cen'est plus moi qui vit avec le pasteur Rock-An Moy

34 Quelle est la diffĂ©rence entre le moi et le soi ? Quel rapport entre le moi, le soi et l’ego en psychologie ? Que sont le soi et le non-soi dans les philosophies orientales ? Le moi et le soi sont des termes souvent confondus, et dĂ©finis de maniĂšre diffĂ©rente selon qu’on parle de psychologie, de philosophie, de spiritualitĂ© ou d’une religion en particulier. Dans tous les cas, la diffĂ©rence entre les deux termes se fonde sur l’écart entre la perception qu’un individu a de lui-mĂȘme et ce qu’il est vraiment. Le moi est ce que je crois savoir de moi, alors que le soi est ce que je suis vraiment. Plus prĂ©cisĂ©ment, on peut dĂ©finir le moi et le soi de la maniĂšre suivante Le moi est notre ego c’est ce qui nous permet de dire je » et d’exister en tant que sujet. Par consĂ©quent, le moi est aussi l’individu que nous croyons ĂȘtre. Cette approche est commune Ă  la philosophie, Ă  la psychologie et Ă  la spiritualitĂ© le moi naĂźt de la conscience de nous-mĂȘmes. Or, notre conscience Ă©tant limitĂ©e, imparfaite et soumise Ă  des dĂ©terminismes, le moi s’éloigne largement de notre ĂȘtre rĂ©el, pour Freud, le moi est l’instance psychique qui fait le lien entre le ça et le surmoi une sorte de mĂ©diateur. Le moi est Ă  la fois conscient et inconscient, il met en place des stratĂ©gies et des mĂ©canismes de dĂ©fense pour trouver sa place dans la sociĂ©tĂ©, Le soi est notre individualitĂ© entiĂšre, vue de maniĂšre objective. C’est donc notre ĂȘtre vĂ©ritable on parle parfois du moi vĂ©ritable » en philosophie, le soi renvoie Ă  la rĂ©alitĂ© de ce que nous sommes, rĂ©alitĂ© par dĂ©finition difficile Ă  atteindre puisque notre regard est biaisĂ© et subjectif. Seule l’introspection et la connaissance de soi peuvent nous y aider, en psychologie analytique Jung, le soi dĂ©signe tous les constituants du psychisme qui fondent l’individu, conscients et inconscients. Jung appelle processus d’individuation » le chemin qu’un individu emprunte pour devenir conscient de la totalitĂ© de ce qu’il est, en spiritualitĂ©, le soi est ce qu’il y a de plus universel en nous c’est notre Ăąme pure et profonde, celle qui peut rencontrer Dieu. Beaucoup de traditions philosophiques et spirituelles invitent Ă  sortir de l’illusion que le moi est le soi. En effet, l’individu lambda se prend pour ce qu’il croit ĂȘtre. Il se voit comme un ĂȘtre autonome, sĂ©parĂ© des autres, supĂ©rieur aux autres, possĂ©dant la vĂ©ritĂ©. La philosophie et la spiritualitĂ© invitent Ă  aller du moi au soi, Ă  se dĂ©tacher de son ego pour enfin accĂ©der Ă  son ĂȘtre universel. Entrons dans la diffĂ©rence entre le moi et le soi. Lire aussi La diffĂ©rence entre ego, Ă©goĂŻsme et Ă©gocentrisme. On peut exprimer la diffĂ©rence entre le moi et le soi de la façon suivante le moi est subjectif alors que le soi est objectif, le moi est individuel alors que le soi est universel, le moi est partiel alors que le soi est total, le moi est connu de nous-mĂȘme, alors que le soi est cachĂ© ou reste Ă  dĂ©couvrir, le moi est illusion alors que le soi est vĂ©ritĂ©, le moi est mortel alors que le soi est Ă©ternel, le moi est conditionnĂ© alors que le soi est inconditionnĂ©, etc. Le moi est donc limitĂ© Ă  notre personnalitĂ© il est notre posture sociale, ou encore le personnage que nous nous sommes construits sur la base de nos instincts, de notre Ă©ducation, de notre psychologie, de notre vĂ©cu, de nos relations, de notre histoire personnelle, etc. C’est une carapace qui fonde le je » que nous croyons ĂȘtre, et qui certes nous permet de survivre dans notre environnement, face aux autres. Le moi a peur, se sent menacĂ©, se protĂšge, se replie il a tendance Ă  exclure tout ce qui n’est pas lui, c’est-Ă -dire autrui et le reste du monde. Le moi est une barriĂšre Ă  la conscience de notre ĂȘtre vĂ©ritable le soi. Le soi dĂ©passe notre personnalitĂ© il est ce qu’il y a de commun Ă  tous les ĂȘtres vivants sur le plan physique et spirituel. Le soi est ce qui nous inclut dans le cosmos. Il est notre ĂȘtre universel, illimitĂ©, conscient d’appartenir au Tout. Le soi est au carrefour de toutes les choses et de toutes les influences il est le point de conjonction de toutes les forces de l’univers. Le soi nous met Ă  Ă©galitĂ© parfaite avec tous les ĂȘtres, il nous amĂšne Ă  communier avec eux dans le bonheur et l’amour. Le soi comprend, pardonne et embrasse. AccĂ©der au soi, c’est donc ĂȘtre vĂ©ritablement prĂ©sent au monde, au-delĂ  de tous les voiles, barriĂšres ou frontiĂšres. Lire aussi notre article Etre ou ne pas ĂȘtre interprĂ©tation. Comment aller du moi vers le soi ? Comment aller du moi vers le soi, comment atteindre l’essence mĂȘme de notre ĂȘtre, dĂ©pouillĂ©e de l’ego ? P

Cen'est pas ce qui se passe ici. Il y a des ouvertures vertigineuses sur un incommensurable Silence. Il y a des plongĂ©es dans un Amour total. Il y a des aperçues de LumiĂšre vivante embrassant tout. Il y a quelques secondes d'EternitĂ© durant lesquelles ce que je me pense ĂȘtre disparaĂźt totalement dans l'UnitĂ© de Ce qui est. Puis il y a cette petite Dom qui se
Passer au contenu Contact AccueilÀ proposCoachingTĂ©moignagesConseilsRecherche d’emploiLettre de motivationEntretien d’embaucheRĂ©ussite au travailDĂ©missionDĂ©marrer ma formation gratuite Comment rĂ©pondre Ă  Quelle est votre plus grande rĂ©ussite ? » Voir l'image agrandie Comment rĂ©pondre Ă  Quelle est votre plus grande rĂ©ussite ? » Quand vous vous prĂ©parez Ă  passer un entretien d’embauche, vous essayez de mettre au point des rĂ©ponses aux questions les plus couramment posĂ©es par les recruteurs. En gĂ©nĂ©ral, ces questions concernent votre motivation, vos compĂ©tences et votre parcours professionnel. Il y a des questions difficiles comme Parlez-moi d’une fois oĂč vous avez eu un conflit avec votre patron. » ou Parlez-moi d’une fois oĂč vous avez commis une erreur. » En comparaison, la question Quelle est votre plus grande rĂ©ussite professionnelle ? » semble ĂȘtre facile. Pourtant elle n’est pas anodine, surtout pour les personnes qui ont la modestie de penser qu’elles n’ont jamais fait de grandes choses au travail. Avec cet article, je vous propose de prendre quelques minutes pour rĂ©flĂ©chir Ă  la façon dont vous allez rĂ©pondre Ă  cette question si on vous la pose. 1. Pourquoi le recruteur vous demande-t-il de parler de votre plus grand succĂšs professionnel ? Le succĂšs professionnel que vous allez choisir de mentionner va donner au recruteur des informations sur votre dĂ©finition du succĂšs, maniĂšre de travailler pour arriver au succĂšs, vision de ce qui est important au travail. À partir de ces informations, le recruteur va pouvoir estimer si vos compĂ©tences et votre Ă©thique de travail correspondent bien aux besoins et Ă  la culture de l’entreprise. 2. De quel succĂšs devez-vous choisir de parler ? Vous devez faire des recherches sur l’entreprise et rassembler des renseignements sur ses difficultĂ©s, ses besoins et sa culture. À partir de ces informations, vous devez rĂ©flĂ©chir et choisir dans votre parcours professionnel une ou plusieurs histoires qui dĂ©montreront que vous ĂȘtes capable de rĂ©pondre aux besoins de l’entreprise, compatible avec sa culture. Ces histoires doivent dĂ©montrer que vous avez un vĂ©cu professionnel pertinent pour rĂ©ussir sur le poste Ă  pourvoir. Par exemple, si vous appris de source sĂ»re que la personne qui occupait le poste que vous ciblez, a perdu son travail Ă  cause de grandes difficultĂ©s relationnelles avec le patron de l’entreprise, je vous recommande de raconter un succĂšs professionnel qui montre Ă  quel point vos qualitĂ©s relationnelles ont Ă©tĂ© utiles Ă  votre prĂ©cĂ©dent employeur. Les question Ă  vous poser pour identifier les rĂ©ussites dont vous pouvez parler Ă  un recruteur. Vous trouverez ci-dessous une liste de questions Ă  vous poser pour identifier les rĂ©ussites professionnelles dont vous pouvez parler durant un entretien d’embauche– Comment avez-vous aidĂ© votre prĂ©cĂ©dent employeur Ă  atteindre ses objectifs–? Quels impacts positifs avez-vous eu sur les personnes avec qui vous avez travaillé–? Qu’avez-vous fait pour amĂ©liorer l’organisation de votre employeur ? Qu’avez vous fait pour amĂ©liorer l’expĂ©rience utilisateurs / clients ? Il y a-t-il dans votre vie personnelle des activitĂ©s, des passions ou des faits qui dĂ©montrent que vous possĂ©dez des qualitĂ©s ou des compĂ©tences dignes d’ĂȘtre mentionnĂ©s durant un entretien d’embauche ? En rĂ©pondant Ă  ces questions, vous aurez une bonne base de rĂ©flexion qu’il faudra utiliser pour formuler une rĂ©ponse. C’est justement ce que nous allons voir maintenant. 3. Comment formuler une rĂ©ponse qui prĂ©sente votre plus grande rĂ©ussite professionnelle ? Vous avez identifiĂ© les besoins de l’employeur, vous avez une idĂ©e de sa culture d’entreprise. Vous savez exactement quelle Ă©lĂ©ment positif de votre parcours professionnel vous allez mettre en avant. Il ne vous reste plus qu’à mettre en forme votre rĂ©ponse. Comment formuler votre rĂ©ponse ? Comme pour toutes les questions qui vous seront posĂ©es durant l’entretien d’embauche, il vous faudra utiliser une stratĂ©gie pour rĂ©pondre. Je vous recommande de raconter une anecdote structurĂ©e avec la mĂ©thode STAR Situation, Travail Ă  faire, Action, RĂ©sultats. Voici un exemple de rĂ©ponse Ă  la question Quelle est votre plus belle rĂ©ussite ? », le candidat est un responsable commercial. Exemple [Situation] Ma plus grande rĂ©alisation a Ă©tĂ© lorsque j’ai aidĂ© l’entreprise SERCOM pour laquelle je travaillais Ă  convaincre l’opĂ©rateur de tĂ©lĂ©phonie mobile REEF d’utiliser ses serveurs 5G. [Travail Ă  faire] Mon travail consistait Ă  promouvoir et conclure la vente de serveurs tout en ventant les avantages Ă  long terme de la technologie 5G. C’était un dĂ©fit parce que notre marque devait faire face Ă  une trĂšs forte concurrence notamment celle des marques asiatiques et amĂ©ricaines. [Action] J’ai donc organisĂ© une sĂ©rie de 3 sĂ©ances de dĂ©monstrations avec nos serveurs 5G avec les dirigeants de REEF. [RĂ©sultats] C’est Ă  la suite de ces rĂ©unions que l’opĂ©rateur REEF Ă  adoptĂ© la technologie 5G de SERCOM. Avec ce contrat SERCOM est entrĂ©e dans la cours des grandes sociĂ©tĂ©s stratĂ©giques en Europe. Conclusion EntraĂźnez-vous Ă  rĂ©pondre jusqu’à ce que les mots sortent de votre bouche naturellement. Vous n’avez pas besoin d’ĂȘtre parfait, vous devez juste renvoyer une image de confiance en soi. Utilisez les commentaires ci-dessous pour partager des informations et poser des questions pour profiter de l’expĂ©rience des utilisateurs du site. 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Lepremier volume prĂ©sente tout dabord, dans lintroduction, lenjeu de ce commentaire de tout le corpus des quatorze lettres pauliniennes. Celles-ci forment ensemble un tout organique, rĂ©alisĂ© par une Ă©quipe ou deux de rĂ©dacteurs-Ă©diteurs. Une partie, la plus grande, est faite de lettres authentiques. Au moins sept peuvent ĂȘtre identifiĂ©es comme telles Virginie Efira et Pierre Niney dans le film "20 ans d'Ă©cart". EuropaCorp Distribution L'affaire a beau ĂȘtre sĂ©rieuse, elle n'empĂȘche pas l'humour... Caroline* le supplie d'attendre encore un peu avant de la placer en maison de retraite. Alex lui promet de l'aider Ă  enfiler ses bas de contention quand elle sera vieille. Et de lui faire installer une baignoire Ă  porte dans la salle de bains. A condition qu'elle soit trĂšs gentille avec lui, cela s'entend. En retour, elle se moque de lui quand elle le trouve affalĂ© dans le canapĂ© du salon, une Nintendo entre les mains, en rentrant du boulot "Mais tu es un vĂ©ritable gamin !". Leur diffĂ©rence d'Ăąge - dix-sept ans et trois mois -, Caroline et Alex, en couple depuis bientĂŽt cinq ans, aiment Ă  en rigoler. Il n'empĂȘche l'Ă©lĂ©gante diĂ©tĂ©ticienne, toujours en jupe et talons hauts, a beau porter magnifiquement ses 51 printemps au cĂŽtĂ© de son homme, 34 ans, elle n'est pas aussi sereine qu'il n'y paraĂźt. Caroline se voit vieillir. Et cette idĂ©e lui donne parfois le vertige Alex la dĂ©sirera-t-il encore dans dix ans ? Caroline et Alex forment un couple atypique... mais de moins en moins. Selon l'Insee, les unions oĂč la femme est la plus ĂągĂ©e reprĂ©sentaient 16% des couples formĂ©s dans les annĂ©es 2000, contre 10% de ceux des annĂ©es 1960. Dans 1 cas sur 100, la conjointe affiche mĂȘme dix ans de plus au compteur, voire davantage, que son compagnon. Une Ă©volution certes timide, mais qui reflĂšte bien l'Ă©volution des moeurs. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Car c'est un fait n'en dĂ©plaise au couple Macron vingt-quatre ans d'Ă©cart d'Ăąge en faveur de la premiĂšre dame, Ă  la superbe Sharon Stone et Ă  son nouveau fiancĂ© l'entrepreneur italien Angelo Boffa, dix-neuf ans de moins que l'actrice, ou encore Ă  la sulfureuse Madonna collectionneuse invĂ©tĂ©rĂ©e de jouvenceaux, le modĂšle traditionnel et universel selon lequel l'homme est plus ĂągĂ© que la femme a toujours la cote. Le prĂ©sident Emmanuel Macron et son Ă©pouse Brigitte Macron, le 17 juin 2017 au HUGUENCelui-ci a en moyenne deux ans et demi de plus que sa partenaire, rĂ©vĂšle la mĂȘme Ă©tude, publiĂ©e en 2016. En matiĂšre de couple, les clichĂ©s centenaires de l'homme en recherche d'un "ventre" - et donc d'une femme jeune, jolie et fertile - et d'une femme "en quĂȘte d'un protecteur" continuent de façonner en partie notre modĂšle de couple, comme l'explique l'historienne AgnĂšs Walch, auteure d'OĂč va le mariage ? Fayard. La diffĂ©rence d'Ăąge, jusqu'alors, Ă©tait un indicateur comme un autre de la domination masculine, en somme. Vers une Ă©galitĂ© des sexesMais un vent nouveau souffle sur la sociĂ©tĂ© depuis une vingtaine d'annĂ©es. Les hommes ne sont plus les seuls Ă  pouvoir prĂ©tendre conquĂ©rir plus jeune qu'eux. Faut-il y voir le signe d'une plus grande Ă©galitĂ© entre les sexes, voire un coup supplĂ©mentaire portĂ© au modĂšle patriarcal vacillant ? "Depuis que les femmes ont acquis l'indĂ©pendance financiĂšre, elles n'ont plus besoin de quelqu'un pour faire bouillir la marmite, affirme AgnĂšs Walch. Elles veulent vivre avec qui bon leur semble, sans rĂ©flĂ©chir en termes d'Ăąge, et sont d'autant plus dĂ©complexĂ©es de s'afficher avec un partenaire plus jeune qu'il existe aujourd'hui une pluralitĂ© de modĂšles de conjugalitĂ© on peut se marier, se pacser, vivre en union libre et mĂȘme Ă©pouser une personne du mĂȘme sexe." Dire que c'est facile de vivre avec un jeunot serait nĂ©anmoins un poil exagĂ©rĂ©. "Ces couples sont confrontĂ©s aux mĂȘmes problĂ©matiques que les autres, comme le sexe, la gestion de l'argent, les relations avec la belle-famille ou la rĂ©partition des tĂąches mĂ©nagĂšres, soutient Yvon Dallaire, psychologue et spĂ©cialiste des relations hommes-femmes. Ils doivent aussi opĂ©rer quelques ajustements supplĂ©mentaires, en raison de leurs diffĂ©rences de goĂ»ts, de prioritĂ©s, ou de rythme - monsieur peut aimer sortir, alors que madame est souvent fatiguĂ©e, par exemple -, et, surtout, surmonter un obstacle de taille le regard des autres." Quand l'heure des prĂ©sentations officielles sonne, ce qui d'ordinaire ressemble Ă  une simple formalitĂ© pour un couple lambda peut virer au cauchemar. HĂ©lĂšne, 61 ans, mais un physique Ă  faire pĂąlir beaucoup de jeunes femmes, se souvient encore de la colĂšre de ses deux filles quand elle leur a annoncĂ© qu'elle avait rencontrĂ© MattĂ©o, un Calabrais de vingt-quatre ans son cadet. "Tu as complĂštement perdu la tĂȘte", avaient hurlĂ© les adolescentes, au bord de l'hystĂ©rie. Dix-sept ans et un mariage en catimini plus tard, les repas de famille sont courtois, mais sans plus. Ariane, la meilleure amie de Samia, elle, lui a tournĂ© le dos lorsque sa relation avec Tristan douze ans de moins qu'elle a commencĂ© Ă  prendre une tournure sĂ©rieuse. "A croire qu'elle Ă©tait jalouse", dĂ©plore la pĂ©tillante quadra, plus blessĂ©e qu'elle ne le laisse entendre. Le vilain mot de "cougar"Autant le savoir la combinaison femme mĂ»re-jeune Ă©phĂšbe continue de dĂ©ranger et de faire jaser. On imagine qu'elle ne pense qu'Ă  s'"envoyer en l'air" ou qu'elle ne supporte pas l'idĂ©e de vieillir, on le suspecte de se faire entretenir, de rechercher une initiatrice, voire une mĂšre, ou d'avoir peur de s'engager. Un vieux monsieur au bras d'une midinette attire indĂ©niablement moins les foudres. Qui s'offusque que Mick Jagger ait cinquante-deux ans de plus que sa compagne ? C'est injuste, mais tel est le quotidien de ces femmes. A 44 ans, Elise ne compte plus, par exemple, les regards moqueurs, les clins d'oeil appuyĂ©s et les sous-entendus graveleux qu'elle a dĂ» endurer depuis que Romain, 29 ans, est entrĂ© dans sa vie, l'an dernier, aprĂšs un premier mariage ratĂ©. "J'ai parfois le sentiment d'ĂȘtre une bĂȘte curieuse, ou mĂȘme une femme de mauvaise vie, raconte cette jolie rousse au teint clair. C'est sordide, car nous nous aimons. Notre relation n'a rien d'une histoire de cul." Le pire pour elle ? Lorsqu'on lui dit qu'elle est une cougar, un terme pĂ©joratif sans Ă©quivalent masculin. "J'ai l'impression d'ĂȘtre une 'vieille peau', prĂȘte Ă  sauter sur le premier minet qui passe, se dĂ©sespĂšre-t-elle. Je ne me suis jamais posĂ© la question de notre diffĂ©rence d'Ăąge. Avant Romain, j'ai connu des hommes de ma gĂ©nĂ©ration, et mĂȘme plus vieux, je n'aime pas tous les post-ados !" Lui prĂ©fĂšre se marrer quand on le traite de gigolo ou de toy boy "Un objet sexuel ? Au secours, non ! Ça me bloquerait totalement. Et puis je vous rassure j'ai vĂ©cu avant elle." Et d'ajouter "Franchement, notre Ă©cart d'Ăąge ne se voit pas tant que ça je suis dĂ©jĂ  un peu chauve et Elise, elle, est splendide. Je n'ai jamais rencontrĂ© quelqu'un qui assume autant sa fĂ©minitĂ© et sa sensualitĂ© !" Plus vulnĂ©rables que les autres ?"Vivre avec un compagnon plus jeune suppose aussi et surtout d'avoir les mĂȘmes attentes et le mĂȘme projet familial", glisse encore Yvon Dallaire. Le dĂ©sir d'enfant, viscĂ©ral pour l'un, non souhaitĂ© ou trop tardif pour l'autre, peut en effet faire voler en Ă©clats la plus belle des histoires d'amour. C'est ce qui a bien failli arriver Ă  CĂ©cile et Ludovic. Lorsque cette enseignante de 49 ans a croisĂ© la route de son amoureux, voici presque dix ans, elle avait Ă©tĂ© claire revivre les couches et les biberons Ă  l'approche de la quarantaine... franchement, trĂšs peu pour elle. Coup de bol lui a 30 ans et n'en veut pas non plus spĂ©cialement. A l'Ă©poque. Car voilĂ  qu'avec le temps, la question commence Ă  le tarauder. Elle a dĂ©passĂ© l'Ăąge, il succombe aux charmes de la jeunesse, envisage de la quitter pour fonder une famille... avant de se raviser. Meurtrie, mais toujours trĂšs Ă©prise, CĂ©cile a fermĂ© les yeux sur l'Ă©cart de conduite de Ludovic, mais elle sait qu'elle ne lui laissera pas une seconde chance. "S'il me trompe Ă  nouveau, je lui demanderai de partir, confie-t-elle. Aucune femme ne peut exiger d'un homme qu'il fasse le deuil d'un enfant Ă  lui." Autre risque pour ces Harold et Maude des temps modernes devenir moins assortis avec le temps. C'est une Ă©vidence l'Ă©cart d'Ăąge se creuse avec les annĂ©es. Ne dit-on pas que celles-ci comptent double Ă  partir d'un certain cap ? Manuel, mariĂ© il y a dix-sept ans Ă  Annie, le constate "J'ai 47 ans, elle 58, et je m'aperçois pour la premiĂšre fois qu'il y a un dĂ©calage entre nous. Je crois qu'elle supporte mal que je continue Ă  mener une vie active et Ă  rencontrer des gens, alors qu'elle tourne en rond Ă  la maison depuis qu'elle a pris sa retraite anticipĂ©e." Pour l'heure, Manuel veut continuer Ă  aller de l'avant "Nous avons le projet d'ouvrir une maison d'hĂŽte dans le Bordelais d'ici deux ou trois ans." Faut-il en conclure que ces couples sont plus vulnĂ©rables que les autres ? C'est quitte ou double, soutiennent les spĂ©cialistes. Soit ils se fragilisent au fil du temps, soit ils se fortifient de leur diffĂ©rence assumĂ©e et de leur complĂ©mentaritĂ©. Car l'Ă©cart gĂ©nĂ©rationnel peut aussi ĂȘtre le ciment de leur histoire. Les intĂ©ressĂ©s prĂ©fĂšrent, eux, ne pas se focaliser "MĂȘme si notre relation ne doit pas durer, cinq ou dix ans de bonheur ensemble, c'est toujours ça de pris", disent-ils avec philosophie. Bien malin, de toute façon, celui qui peut prĂ©dire avec certitude ce qu'il adviendra de son couple. Et ce, quelle que soit la diffĂ©rence d'Ăąge entre les conjoints. * Certains prĂ©noms ont Ă©tĂ© modifiĂ©s. Les plus lus OpinionsLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar GĂ©rald BronnerLa chronique d'AurĂ©lien SaussayPar AurĂ©lien Saussay, chercheur Ă  la London School of Economics, Ă©conomiste de l'environnement spĂ©cialiste des questions de transition Ă©nergĂ©tique
Sije vis ce n est plus moi qui dit oui; Diam’s rĂ©vĂšle de quoi elle vit depuis qu’elle a arrĂȘtĂ© la musique - Voici; L'occasion pour la mĂšre de famille d'Ă©voquer son amie Vitaa, de qui elle est restĂ©e trĂšs proche malgrĂ© son retrait du monde de la musique. " Je suis heureuse quand ma copine l'est. AprĂšs, j'ai peur pour elle des
Dans son stimulant essai, Deviens ce que tu es », le philosophe Dorian Astor, spĂ©cialiste de Nietzsche, dĂ©voile les ressources et les malentendus de l’une des plus cĂ©lĂšbres formules de l’histoire de la philosophie. Un plaidoyer pour la grande santĂ© nietzschĂ©enne, plus que jamais nĂ©cessaire. AttribuĂ©e Ă  Nietzsche, qui l’avait lui-mĂȘme empruntĂ© Ă  Pindare, la formule “deviens ce que tu es” a la puissance contagieuse d’une injonction contemporaine dont chacun pressent vaguement l’enjeu, par-delĂ  son Ă©trange opacitĂ© une invitation Ă  sortir de soi, Ă  s’affirmer dans un Ă©lan vitaliste et crĂ©atif. Mais est-ce si simple ? Pour Nietzsche, devenir ce que l’on est suppose que l’on ne pressente pas le moins du monde ce que l’on est. Comment s’y retrouver alors ? Devenue un stĂ©rĂ©otype de l’histoire de la philosophie, cette phrase est pleine de points aveugles, comme si sa forme quasi poĂ©tique crĂ©ait quelques malentendus et nĂ©cessitait quelques Ă©claircissements. C’est prĂ©cisĂ©ment ce Ă  quoi se livre le philosophe Dorian Astor, spĂ©cialiste stimulant de la pensĂ©e de Nietzsche, comme en tĂ©moignait son beau livre, paru en 2014, Nietzsche, la dĂ©tresse du prĂ©sent Gallimard. Dans ce nouvel essai, Deviens ce que tu es. Pour une vie philosophique Autrement, il dĂ©plie la formule mythique pour en dĂ©voiler les ressources autant que les piĂšges. Avec finesse, Dorian Astor nous suggĂšre que devenir ce que l’on est, c’est surtout une maniĂšre de ne pas trop se poser la question “qui suis-je ?” ; c’est surtout une maniĂšre de traverser l’ensemble de ses devenirs, c’est-Ă -dire “expĂ©rimenter”. Sensible Ă  la philosophie du devenir et Ă  la question de l’individuation, Dorian Astor revient ici sur l’histoire de cette formule cĂ©lĂšbre, tout en rappelant en quoi la pensĂ©e de Nietzsche, encore rejetĂ©e par beaucoup de penseurs, compte dans notre prĂ©sent. Comme le rappelle un autre ouvrage collectif qu’il a dirigĂ© avec Alain Jugnon, Pourquoi nous sommes nietzschĂ©ens Les impressions nouvelles, le diagnostic nietzschĂ©en du nihilisme, du ressentiment, de la haine fanatique du devenir
 est plus que jamais nĂ©cessaire aujourd’hui. La formule de Nietzsche, reprise du poĂšte grec Pindare, “Deviens ce que tu es”, est devenue une sorte de mantra dans l’histoire de la philosophie. Pourquoi avez-vous voulu revenir dessus ? Dorian Astor – PrĂ©cisĂ©ment parce que cette phrase est une tarte Ă  la crĂšme. Cela sert de slogan Ă  tout ce que l’on veut ; cela a mĂȘme Ă©tĂ© le slogan de l’armĂ©e de terre pour recruter, c’est dire. Il existe un grand malentendu autour de cette formule c’est sur ce malentendu que je voulais travailler. Une phrase comme celle-lĂ  a une longue histoire ; je voulais remettre sur le tapis cette injonction et lui rendre son caractĂšre problĂ©matique. Depuis quand vous hante-t-elle, au point de vouloir en faire un problĂšme ? C’est une phrase piĂšge, qui semble suggĂ©rer Ă©normĂ©ment mais qui, si on ne prend pas acte des paradoxes qu’elle contient, ne veut pas dire grand-chose. Je l’avais dans l’oreille depuis que j’étudie Nietzsche, c’est-Ă -dire plus de vingt ans dĂ©jĂ . Elle est emblĂ©matique du danger que court tout lecteur de Nietzsche la formule frappe immĂ©diatement, mais dĂšs qu’on la dĂ©plie, elle devient vertigineuse parce qu’elle n’indique rien, ni ce qu’on devient ni ce qu’on est. C’est pourquoi il me fallait rester dans une dĂ©marche un peu dĂ©ceptive devenir ce que l’on est — c’est-Ă -dire vivre, devenir — c’est justement rĂ©soudre des problĂšmes. Comment expliquez-vous la prospĂ©ritĂ© de cette phrase dans l’histoire de la philosophie et dans l’imaginaire contemporain ? Cette formule fonctionne trĂšs bien parce que la sociĂ©tĂ© contemporaine est un mĂ©lange trĂšs paradoxal d’injonction Ă  l’individualisme et de soumission aux Ă©tats de fait. Tout s’organise pour que nous affirmions notre “personnalitĂ©â€ comme gage de notre autonomie. Or cette phrase nous incite Ă  nous glorifier d’ĂȘtre nous-mĂȘmes tu fais ce que tu veux, tu es comme tu veux, sois toi-mĂȘme. Je cite volontiers cette rĂ©plique de Sylvie Joly “je n’ai pas de secret, je suis moi, c’est tout
”. En mĂȘme temps, le “deviens ce que tu es” rappelle aussitĂŽt qu’on n’est pas encore soi-mĂȘme la pointe douloureuse, c’est le rappel de notre aliĂ©nation. Tu es empĂȘchĂ©, tu as envie de tout plaquer, de dire merde, et tu ne le fais pas. C’est la façade de ce slogan tu es prĂ©cieux, tu es unique, mais tu es bloquĂ©, libĂšre-toi. C’est pour cela que la formule marche, captĂ©e par la vogue du dĂ©veloppement personnel. Cette injonction est-elle au cƓur de l’Ɠuvre de Nietzsche ? Elle est centrale, mais elle a deux versants, l’un Ă©vident et l’autre beaucoup plus opaque d’un cĂŽtĂ©, elle signale la philosophie de l’esprit libre, la conquĂȘte de l’indĂ©pendance, l’exaltation de l’individualitĂ©. Mais la difficultĂ©, c’est que Nietzsche est tout sauf un individualiste. Il mĂ©prise l’individu tel qu’il s’est fixĂ© en sujet, c’est un holiste qui soumet l’évaluation de l’individu aux processus organiques, psychiques et culturels qui, ensemble, forment le devenir. “Ce que tu es”, cela concerne l’individu mais “deviens”, cela interroge le processus d’individuation lui-mĂȘme. Chez Nietzsche, comme chez Leibniz, Whitehead, Simondon ou Deleuze, l’individuation est centrale, elle est au cƓur de l’ontologie. L’ĂȘtre est une puissance auto-individuante. On est trĂšs au-dessus du simple dĂ©veloppement “personnel”. Comment Nietzsche a-t-il dĂ©couvert cette phrase de Pindare ? TrĂšs jeune, durant ses Ă©tudes de philologie classique. Elle Ă©maille l’ensemble de son Ɠuvre, sans dĂ©veloppement explicite, sauf dans Ecce homo, tout Ă  la fin cette autobiographie philosophique oĂč il entreprend de dire qui il est. C’est lĂ  qu’il rappelle que devenir ce que l’on est suppose que l’on ne pressente pas le moins du monde ce que l’on est. Il faut passer au-dessous de la volontĂ© consciente du sujet. Et mĂȘme se faire plus petit, plus mĂ©diocre, hĂ©siter, se tromper. Il faut laisser les forces sous-jacentes travailler en profondeur Ă  la tĂąche dominante. C’est Ă©videmment l’inconscient qui est ici pris en compte. Mais quelle diffĂ©rence faites-vous entre le “devenir-moi” de Freud et le “devenir-soi” de Nietzsche ? Il y a une grande proximitĂ© entre eux autour de l’idĂ©e que le moi n’est pas maĂźtre chez lui ; c’est leur anti-cartĂ©sianisme. Cela passe chez l’un et l’autre par une interprĂ©tation pĂ©nĂ©trante des processus inconscients, de la vie pulsionnelle. LĂ  oĂč cela bifurque, c’est que Freud cherche un savoir du moi et une connaissance de l’inconscient, une reconquĂȘte de soi par la conscience et le discours ; alors que Nietzsche est plus prĂšs d’une sagesse silencieuse du soi. Il y a un maĂźtre cachĂ© et inconnu derriĂšre le moi, c’est le soi, dit Zarathoustra. Il ne s’agit pas de se laisser emporter par ses pulsions, car elles sont contradictoires et mĂšnent au chaos pulsionnel ce que Nietzsche appelle la dĂ©cadence. Pour Nietzsche, la maĂźtrise de soi est essentielle, mais cette maĂźtrise est une modestie, une oreille et un acquiescement Ă  la puissance crĂ©atrice de l’inconscient, plus sage que nous. Se faire plus impersonnel — ou plus-que-personnel, disait Deleuze. La cure analytique rend le moi si bavard
 En faisant du moi un sujet du discours, elle en fait aussi un objet en voie de normalisation. Le moi n’est pas une bouche, mais une oreille. Qu’est-ce que devenir un sujet ? J’oppose, aprĂšs d’autres, le sujet et l’individu. Un sujet rĂ©pond il est responsable et rĂ©flexif. Le pilote du sujet, c’est le moi. Alors que le pilote de l’individu, pour ainsi dire, c’est le soi. Il n’y a pas de sujet inconscient ; en revanche, il y a de l’individuel dans l’inconscient, ou plus prĂ©cisĂ©ment des processus d’individuation — organiques, psychiques et collectifs. Les subjectivations sont les fonctions de structures psychologiques et sociales elles produisent des sujets du discours et de l’action, de l’éthique, du droit, de la psychologie, etc. Les sujets sont dits agents, mais ils sont le plus souvent agis. Alors Ă©videmment, un individu est affectĂ© par ses propres processus de subjectivation, mais ce pouvoir mĂȘme d’ĂȘtre affectĂ© rĂ©clame une activitĂ© non subjective, un agissement sans agent qu’on peut appeler individuation ou devenir. L’histoire est peut-ĂȘtre un “procĂšs sans sujet”, comme disait Althusser c’est elle qui subjective, mais le devenir est le procĂšs mĂȘme de l’individuation. Comment qualifier la philosophie du devenir, qui vous intĂ©resse, par opposition Ă  la philosophie de l’ĂȘtre ? Pour le dire vite, les philosophies du devenir n’opposent pas l’ĂȘtre et le devenir, l’un et le multiple, mais cherchent Ă  comprendre ce qu’est l’ĂȘtre du devenir, l’unitĂ© du multiple, avec l’intuition qu’il n’y en a pas d’autre, que l’ĂȘtre ne se dit que du devenir et de la multiplicitĂ©, et de rien d’autre. Badiou, dans son magnifique Deleuze. La clameur de l’ĂȘtre, parle trĂšs bien de cela paradoxalement, ce sont les philosophes de la multiplicitĂ© et du devenir qui affirment le plus fermement l’univocitĂ© de l’ĂȘtre voyez par exemple, chez Spinoza, une infinitĂ© de modes qui expriment une substance unique. Au contraire, si, pour comprendre qu’il y ait de la multiplicitĂ©, on oppose ou articule l’ĂȘtre et le devenir, l’ĂȘtre et le non-ĂȘtre, l’ĂȘtre et l’apparence, etc., on est obligĂ© de dire l’ĂȘtre en plusieurs sens, il devient Ă©quivoque, et il faut alors le classer en catĂ©gories, qui sont de fausses multiplicitĂ©s. Les philosophies du devenir se donnent des multiplicitĂ©s pures ce que Whitehead appelait diversitĂ© disjonctive, Nietzsche le chaos ou Deleuze des singularitĂ©s prĂ©-individuelles et cherchent Ă  pĂ©nĂ©trer le processus par lequel ces multiplicitĂ©s sont toujours dĂ©jĂ  mises en relation, comment elles s’entr’expriment Leibniz, se hiĂ©rarchisent Nietzsche, se prĂ©hendent Whitehead, s’individuent Simondon, s’actualisent Deleuze, etc. Ce sont, Ă  des degrĂ©s divers, des ontologies de la relation, avec l’idĂ©e que la relation prĂ©existe Ă  ses termes, qu’elle produit ses propres termes. Qu’est-ce qu’une mise en relation ? C’est un Ă©vĂ©nement. Pour Leibniz, la “notion complĂšte” d’un individu, c’est l’ensemble de tout ce qui lui est arrivĂ©, lui arrive et lui arrivera. Il y a chez lui cette idĂ©e formidable qu’un prĂ©dicat et un Ă©vĂ©nement, c’est la mĂȘme chose. Une telle position ouvre la porte Ă  une remise en question radicale de l’opposition entre essence et accident, entre nĂ©cessitĂ© et contingence, entre ĂȘtre et devenir. Finalement, “deviens ce que tu es”, c’est une maniĂšre d’inviter Ă  ne pas poser trop tĂŽt la question “qui suis-je ?”, mais Ă  traverser l’ensemble de ses devenirs, c’est-Ă -dire Ă  expĂ©rimenter. Notre “notion complĂšte” vient toujours Ă  la fin, mort comprise. Ce que Nietzsche appelait un destin, c’est-Ă -dire du hasard devenu nĂ©cessitĂ©, Ă  force d’expĂ©rimentation. Vous vous situez dans cette tradition du devenir depuis longtemps ? Oui, depuis longtemps, peut-ĂȘtre depuis toujours — sans le savoir, comme monsieur Jourdain ! C’est un instinct. Simplement, en dĂ©couvrant cette “tradition” ou plutĂŽt cette “famille” de philosophes, je me suis rendu compte que c’est Ă  eux, infiniment plus grands que moi, que je devrais m’allier pour essayer de penser quelque chose. Je me demande toujours pourquoi on est ceci plutĂŽt que cela, leibnizien plutĂŽt que cartĂ©sien, spinoziste plutĂŽt que kantien, nietzschĂ©en plutĂŽt qu’hĂ©gĂ©lien. Et quelle que soit l’originalitĂ© Ă  laquelle on aspire, on appartient Ă  une famille de philosophes, mĂȘme s’il faut la quitter pour atteindre Ă  sa “majoritĂ©â€. Quitter ce que l’on aime, c’est toujours le plus difficile et le plus beau. Que signifie ĂȘtre nietzschĂ©en en 2016 ? J’ai du mal avec cette expression ; le titre de notre livre collectif, Pourquoi nous sommes nietzschĂ©ens, est volontairement ironique et problĂ©matique. C’est une rĂ©fĂ©rence explicite au livre paru en 1991, Pourquoi nous ne sommes pas nietzschĂ©ens. Je ne sais pas exactement ce que veut dire ĂȘtre nietzschĂ©en. Si je dis que je le suis, c’est parce que Nietzsche est l’objet de mon Ă©tude, que je le connais bien. Ensuite, revendiquer qu’il faut ĂȘtre nietzschĂ©en aujourd’hui, c’est une vraie question, ce n’est pas une Ă©vidence ; c’est une question Ă  laquelle je me suis patiemment et douloureusement confrontĂ© dans mon livre prĂ©cĂ©dent, Nietzsche. La dĂ©tresse du prĂ©sent. Je ne me proclame donc pas nietzschĂ©en, je prĂ©tends qu’aujourd’hui moins que jamais, il ne faut pas lĂącher la lecture de Nietzsche. Cela veut dire affronter ce qui, en nous, rĂ©siste violemment Ă  sa lecture notamment sa conception profondĂ©ment hiĂ©rarchique de l’humanitĂ©, mais aussi se mĂ©fier des sĂ©ductions trop faciles son injonction Ă©quivoque Ă  la libertĂ© de l’esprit, Ă  la joie, Ă  l’amour du destin. Le fait est que je ne peux ni ne veux me soustraire Ă  ses sollicitations, tout en insistant sans cesse sur le fait qu’elles sont un peu trop grandes pour nous. Dans notre collectif, chacun livre une expĂ©rience diffĂ©rente de Nietzsche, chacun y puise ce dont il a besoin pour sa propre pensĂ©e. Avec toujours cette tension entre la nĂ©cessitĂ© de le surmonter et l’intuition qu’il y a chez lui quelque chose d’insurmontable. En tout cas, le danger est qu’il se mette Ă  parler par notre bouche, Ă  notre place. J’ai beaucoup parlĂ© avec les mots de Nietzsche. Il faut se mĂ©fier. Être nietzschĂ©en, c’est ĂȘtre un “noble traĂźtre” encore un mot de lui !. Ou, comme disait Deleuze, lui faire un enfant dans le dos. Mais en quoi est-il aujourd’hui important selon vous ? D’un point de vue psychologique, Ă©thique, politique et culturel, il me semble que son diagnostic du nihilisme, de l’idĂ©alisme, du ressentiment, de la vĂ©nĂ©ration des faits le “faitalisme”, de la haine fanatique du devenir, son portrait de la figure toxique du “prĂȘtre”, sa gĂ©nĂ©alogie de ce qui nous fait nous retourner contre nous-mĂȘmes sont plus que jamais nĂ©cessaires aujourd’hui. Si l’on accepte de dire avec Nietzsche comme avec Freud que notre culture n’a toujours pas cessĂ© de nous rendre littĂ©ralement malades, alors nous avons besoin de vouloir une “grande santĂ©â€ nietzschĂ©enne. Cela ne dĂ©signe pas une explosion chaotique d’ivresse dionysiaque, mais le renversement mĂ©thodique et acharnĂ© de valeurs dominantes hostiles Ă  la vie qui se donnent pour la seule rĂ©alitĂ© possible. Pourquoi est-il encore dĂ©testĂ© par certains philosophes ? Bon, on ne peut obliger personne Ă  aimer Nietzsche. Comme je le disais tout Ă  l’heure, c’est une affaire d’instinct et d’affinitĂ©. Mais pour les anti-nietzschĂ©ens du type de ceux qui ont Ă©crit le livre de 1991 ils sont encore nombreux aujourd’hui, Nietzsche est en rĂ©alitĂ© un paravent, un prĂ©texte. Leur anti-nietzschĂ©isme est un dommage collatĂ©ral. Ce qui est visĂ©, aujourd’hui encore, derriĂšre Nietzsche, c’est ce qu’on appelle, avec une moue dĂ©goĂ»tĂ©e, “la pensĂ©e 68”. Les auteurs de Pourquoi nous ne sommes pas nietzschĂ©ens, dĂšs leur prĂ©face, mettaient cartes sur table il s’agissait d’en finir avec “Foucault, Deleuze, Derrida, Althusser, Lacan” et quelques autres, en finir avec la “philosophie au marteau” et “l’exercice infini de la dĂ©construction”. Or, ces “maĂźtres Ă  penser”, comme ils disent, sont une menace redoutable pour l’idĂ©ologie contemporaine dominante. Quand on voit la maniĂšre intolĂ©rable dont s’exercent les pouvoirs Ă  tous niveaux, partout, localement et mondialement, politiquement, socialement, Ă©conomiquement, pouvoirs coercitifs ou incitatifs Ă  toutes les Ă©chelles d’existence, on se dit qu’en guise de tracts, il faudrait arroser les rues du texte de Foucault en prĂ©face de l’édition amĂ©ricaine de L’Anti-ƒdipe de Deleuze et Guattari “Introduction Ă  la vie non fasciste”. D’ailleurs, le terme “fasciste”, mis aujourd’hui Ă  toutes les sauces mais c’est un symptĂŽme dĂ©cisif trouve dans L’Anti-ƒdipe son vĂ©ritable sens philosophique, comme type de production dĂ©sirante. Or, c’est bien de cela qu’il s’agit aujourd’hui lutter contre les investissements microfascistes du dĂ©sir. En termes de dĂ©sir, ou de “volontĂ© de puissance”, il y va encore de la figure nietzschĂ©enne du “prĂȘtre”. Bref, pour en revenir aux anti-nietzschĂ©ens, s’ils sont animĂ©s par du ressentiment, c’est celui qu’ils vouent Ă  68 comme cas d’un pur â€œĂ©vĂ©nement” et qui selon eux doit faire l’objet d’une liquidation sans relĂąche rien n’est advenu, rien ne doit advenir. Le plus drĂŽle, c’est que c’est en accusant Nietzsche d’ĂȘtre rĂ©actionnaire qu’ils dĂ©chargent leur propre pulsion rĂ©actionnaire. Quant au caractĂšre rĂ©actionnaire de la pensĂ©e de Nietzsche, je m’en suis longuement expliquĂ© dans La DĂ©tresse du prĂ©sent. En tout cas, je fais partie d’une gĂ©nĂ©ration de “nietzschĂ©ens” qui a reçu un double hĂ©ritage celui d’une formidable inventivitĂ© du nietzschĂ©isme d’un Deleuze ou d’un Foucault celui-ci Ă©tant peut-ĂȘtre le plus nietzschĂ©en de tous et celui d’une lecture philologique de Nietzsche, prĂ©cise et patiente, immanente aux textes par exemple, ma lecture doit autant Ă  Deleuze qu’à mon ami Patrick Wotling, peut-ĂȘtre le plus Ă©minent nietzschĂ©en français aujourd’hui, et qui est largement dĂ©favorable Ă  la lecture deleuzienne de Nietzsche. J’entends bien ne pas cĂ©der d’un pouce sur la double injonction de ces deux hĂ©ritages, c’est Ă  cette condition qu’il y aura un avenir pour Nietzsche. Il faut chercher le moi “non pas en soi, mais loin au-dessus de soi”, disait Nietzsche. Il est oĂč ce loin ? Pour toutes les raisons Ă©voquĂ©es tout Ă  l’heure, le moi ne peut plus ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une origine, il est plutĂŽt Ă  produire. Zarathoustra dit en gros qu’il faut devenir les sculpteurs de nous-mĂȘmes. Alors certes, c’est peut-ĂȘtre un “idĂ©al”, Nietzsche dirait plutĂŽt un but. En tout cas, si le moi est une visĂ©e ou une protention, la question fondamentale n’est plus l’origine ou le passĂ© comme en psychanalyse mais l’avenir et le projet Whitehead, Ă  propos de son concept de sujet, parle de “superjet”. Se penser comme marchepied d’un avenir, penser une “philosophie de l’avenir” est l’une des grandes tĂąches que Nietzsche s’est fixĂ©es. Comme une ascĂšse ? Oui. On ne confondra pas la critique de l’ascĂ©tisme morbide dĂ©veloppĂ©e par Nietzsche notamment dans La GĂ©nĂ©alogie de la morale et sa propre nature ascĂ©tique, qui est une ascĂšse de la santĂ© malgrĂ© sa maladie, ou Ă  cause d’elle. Tous les grands philosophes sont des ascĂštes. Parce que la philosophie est d’abord un exercice spirituel, comme le disait Pierre Hadot analysant la dimension pratique des philosophies antiques. Le moi est le fruit d’un exercice, parce qu’il est une perspective qui se construit, comme en peinture ou en gĂ©omĂ©trie projective. La grande question a toujours Ă©tĂ© l’articulation dĂ©licate de la vie thĂ©orĂ©tique, contemplative, et de la vie active. Au fond, ce qui agit, ce n’est pas le moi, mais plutĂŽt le soi, pour le dire trop rapidement. Au lieu de penser le moi comme agent responsable, on peut le penser comme point de vue rĂ©flĂ©chissant et donc, dĂ©jĂ , Ă©valuant. Spinoza polissait des lentilles. Quelles lunettes je me fabrique pour tenir Ă  juste distance ce monde dans lequel je suis pourtant tout entier plongĂ©, agi et agissant ? Trouver le bon point de vue Leibniz, se faire le plus d’yeux possible Nietzsche, voilĂ  un exercice philosophique. On ne pose pas des valeurs pour s’y exercer ensuite, c’est Ă©valuer qui fait tout l’exercice “la foi adĂ©quate s’ajoutera d’elle-mĂȘme, soyez-en sĂ»rs” Aurore. Devenir ce que l’on est, est-ce un rĂȘve impossible ? Ce n’est ni un rĂȘve ni impossible c’est une expĂ©rimentation, et par dĂ©finition c’est le rĂ©sultat de la tentative qui dĂ©termine si ce qui a Ă©tĂ© tentĂ© Ă©tait possible ou non. Ce n’est pas une question de possibilitĂ©, mais plutĂŽt de virtualitĂ©. Sans doute y a-t-il une infinitĂ© de virtualitĂ©s qui ne s’actualiseront jamais ou pas encore. Ce qui est impossible, c’est de savoir Ă  l’avance ce que l’on est — et mĂȘme ce que l’on devient. Avez-vous dĂ©jĂ  eu le sentiment de devenir ce que vous Ă©tiez ? J’allais dire tout le temps et jamais. Je sens bien, comme tout le monde, que je deviens et que c’est sans doute cela que je suis, du moins chaque fois que j’y pense c’est toujours une halte. Localement, on dĂ©cĂšle des constantes, des bifurcations, des retours, des nouveautĂ©s. Comme un mĂ©lange d’occurrences et de rĂ©currences, qu’il faut dĂ©mĂȘler et dont on cherche Ă  trouver la cohĂ©rence. Si un individu est la somme de tout ce qui lui arrive et mĂȘme, en nĂ©gatif, de ce qui ne lui arrive pas, comment pourrais-je dire qui je suis avant d’en avoir fait la somme ? Seul Dieu saurait faire ce calcul, mais je ne suis pas assez leibnizien pour compter sur une calculatrice divine 
 Je ne suis mĂȘme pas sĂ»r de pouvoir calculer ce qui m’est arrivĂ© dans le passĂ© et ce qui m’arrive aujourd’hui. En revanche, je crois qu’il y a des devenirs qui se s’épuisent ou se rĂ©sorbent, localement. Un exemple bĂȘte trĂšs longtemps, j’ai voulu faire de la musique professionnellement, j’y suis mĂȘme un peu arrivĂ© — et puis j’ai fini par abandonner, pour mille bonnes raisons. Mon “devenir-musicien”, qui m’a pris tant d’énergie et de temps, s’est Ă©puisĂ©. C’est comme une autre vie qui a laissĂ© de nombreuses traces dans la mienne toutes joyeuses mais c’est le petit tombeau d’un devenir en moi. C’est la mĂȘme chose pour nos amours passĂ©es et, au fond, pour tout ce par quoi nous sommes passĂ©s ou qui est passĂ© par nous nous sommes entiĂšrement striĂ©s par les anciens passages de devenirs rĂ©sorbĂ©s. Mais c’est comme les cours d’eau ils peuvent gonfler ou s’amenuiser, confluer ou se diviser, faire de longs mĂ©andres ou dĂ©ferler droit vers la mer, ils peuvent aussi s’assĂ©cher dĂ©finitivement ou attendre la prochaine saison des pluies. Se connaĂźtre soi-mĂȘme, c’est moins Ă©crire un livre d’histoire que dresser une cartographie. Devenir ce que l’on est, c’est rĂ©soudre des problĂšmes, disiez-vous ; n’est-ce pas une position minimale ? Oui, c’est minimal. En tout cas cela ne prĂ©juge pas du contenu des solutions adoptĂ©es. C’est le mouvement de la problĂ©matisation elle-mĂȘme qui m’intĂ©resse, auquel appartiennent constitutivement les tentatives de rĂ©solution. ConsidĂ©rer la vie comme cycle permanent de problĂšmes/solutions y compris, Ă©videmment, apories, impasses, Ă©checs, nouvelles tentatives ou abandons est beaucoup plus Ă©clairant que de l’aborder comme simple conservation ou adaptation, qui n’en sont que des expressions parmi d’autres, des solutions de contournement, des ruses au service d’un problĂšme beaucoup plus vaste comment croĂźtre ? Qu’est-ce qui relie votre gĂ©nĂ©ration philosophique ? Je ne le formulerais pas en termes de gĂ©nĂ©ration. Il y a beaucoup de gĂ©nĂ©rations diffĂ©rentes contemporaines les unes des autres. On parlait tout Ă  l’heure de famille, je prĂ©fĂ©rerais mĂȘme parler d’amis et je n’ai pas besoin de les nommer — il y a mĂȘme des amis qu’on ne connaĂźt pas, il me suffit de savoir qu’ils existent et travaillent, on finira bien par confluer. Mes amis ne sont pas des nihilistes, ni des cyniques, encore moins des dĂ©cadentistes il faut dire “dĂ©clinistes” aujourd’hui. Ils ne sont ni cyniques ni relativistes ou alors, comme moi, des “relationistes” ou dĂ©sabusĂ©s. Ils ne sont pas davantage dogmatiques et tĂ©moignent, pour le dire avec Nietzsche, d’un “scepticisme de la force”. Mais nous ne sommes pas non plus optimistes ni aveuglĂ©ment confiants dans le progrĂšs. Nous avons de grandes colĂšres, de profonds mĂ©pris et de sourdes inquiĂ©tudes. Mais c’est Ă  proportion de ce que nous savons admirer, aimer et acquiescer, nous sommes trĂšs sensibles aux foyers potentiels de rĂ©sistance, d’affirmation, de crĂ©ation et d’affranchissement. L’époque actuelle, dans ce qu’elle fait voir et entendre, est vraiment misĂ©rable et nous allons probablement vers quelque chose de pire. Mais Ă  chaque Ă©poque, il y a un monde en dĂ©composition et un monde en devenir. Aujourd’hui, la dĂ©composition pue de maniĂšre obscĂšne, mais il faut avoir l’odorat fin pour flairer ce qui se compose, se met en relation et croĂźt. Toute Ă©poque est une Ă©poque de transition. Mais n’est-ce pas dans cette transition que naissent les monstres, comme le disait Gramsci ? Oui, mais cela est aussi le moment oĂč naissent les tueurs de monstres, ils leur sont toujours contemporains. Comme DiogĂšne, la lanterne Ă  la main, il faut chercher des hommes potentiels. Nous sommes dans une pĂ©riode oĂč ces potentiels sont particuliĂšrement invisibles et inaudibles. Il est trĂšs difficile de les voir et de les entendre, et je sais que les amis et les alliĂ©s en sont tous lĂ  du pĂ©nible dĂ©chiffrement de cette opacitĂ©. Comme disait Deleuze, la musique rend audible des choses qui sans cela seraient inaudibles ; de mĂȘme la philosophie rend pensable des choses qui sans cela seraient impensables. Il faut ĂȘtre constructiviste, expĂ©rimental et local ; il faut chercher, faire des agencements, voir si cela marche ou pas, aller voir ailleurs. J’ai une devise qui est d’esprit Ă  la fois Ă©picurien et spinoziste ni espoir ni crainte. L’espoir et la crainte sont de mĂȘme nature l’un et l’autre compensent illusoirement l’ignorance et l’indĂ©termination. Essayer de rĂ©soudre un problĂšme, d’établir une relation, de trouver une issue, tout cela n’a rien Ă  voir avec l’espoir ou la crainte. À la lettre, toute tentative est dĂ©sespĂ©rĂ©e et inespĂ©rĂ©e. Il faut vivre avec l’indĂ©termination inhĂ©rente Ă  toute tentative s’il se trouve qu’il n’y a pas d’issue, il Ă©tait vain d’espĂ©rer ; mais s’il on en trouve une, il n’y avait pas lieu de craindre. Propos recueillis par Jean-Marie Durand Deviens ce que tu es. Pour une vie philosophique, par Dorian Astor Autrement, 160 p, 15 euros 11 Devenir (plus) optimiste. C'est sĂ»r : se faire plaquer par son mec et passer d'un grand appartement de 80mÂČ Ă  2 Ă  un petit studio en rez-de-chaussĂ©e toute seule, ça a de quoi entamer le moral. Mais bon : ce n'est pas parce que l'on vit un moment difficile que cela doit nous plonger dans une spirale nĂ©gative. LE SOUFISME, qu’est ce que c’est ? Le soufisme est le mysticisme de l’Islam. Comme tel, il a la particularitĂ© d’exister aussi bien dans l’Islam sunnite que dans l’Islam chiite. DĂ©crire le soufisme est une tĂąche redoutable. Comme tout mysticisme, il est avant tout une recherche de Dieu et son expression peut prendre des formes trĂšs diffĂ©rentes. D’autre part, par ses aspects Ă©sotĂ©riques, il prĂ©sente des pratiques secrĂštes, des rites d’initiation, eux aussi variables selon les maĂźtres qui l’enseignent. Bien que le soufisme se veuille rigoureusement musulman, l’Islam traditionnel, sunnite et chiite, considĂšre le soufisme avec la plus grande mĂ©fiance. En Iran, la grande majoritĂ© des mollas y est vivement opposĂ©e et dans l’Islam sunnite, la plupart des Ulema sont beaucoup plus intĂ©ressĂ©s par la lettre du Coran et ses interprĂ©tations juridiques que par les spĂ©culations des soufis auxquelles ils trouvent une odeur de soufre. Cette opposition gĂ©nĂ©ralisĂ©e contribue Ă  la discrĂ©tion du soufisme. En outre le soufisme n’a aucune unitĂ©. Chaque maĂźtre se constitue une cohorte de disciples attirĂ©s par la rĂ©putation de son enseignement. Tout au plus, ces maĂźtres dĂ©clarent se rattacher Ă  une " confrĂ©rie ", elle mĂȘme fondĂ©e par un cĂ©lĂšbre soufi des siĂšcles passĂ©s ; personne ne vĂ©rifie une quelconque orthodoxie de l’enseignement donnĂ©, du moment qu’il se rĂ©fĂšre Ă  l’Islam. L’importance de cet Islam secret n’en est pas moins remarquable. Historiquement, il a jouĂ© un rĂŽle de premier plan dans la naissance des dĂ©viations du chiisme que sont l’IsmaĂ«lisme et la religion druze. En littĂ©rature, il a profondĂ©ment inspirĂ© certaines des oeuvres arabo-persanes les plus remarquables comme les Contes des Mille et Une Nuits ou le poĂšme d’amour deLeyla et Majnoun. C’est cependant par sa spiritualitĂ© que le soufisme est le plus original. Dans la conception soufie, l’approche de Dieu s’effectue par degrĂ©s. Il faut d’abord respecter la loi du Coran, mais ce n’est qu’un prĂ©alable qui ne permet pas de comprendre la nature du monde. Les rites sont inefficaces si l’on ignore leur sens cachĂ©. Seule une initiation permet de pĂ©nĂ©trer derriĂšre l’apparence des choses. L’homme, par exemple, est un microcosme, c’est-Ă -dire un monde en rĂ©duction, oĂč l’on trouve l’image de l’univers, le macrocosme. Il est donc naturel qu’en approfondissant la connaissance de l’homme, on arrive Ă  une perception du monde qui est dĂ©jĂ  une approche de Dieu. Selon les soufis, toute existence procĂšde de Dieu et Dieu seul est rĂ©el. Le monde créé n’est que le reflet du divin, " l’univers est l’Ombre de l’Absolu ". percevoir Dieu derriĂšre l’écran des choses implique la puretĂ© de l’ñme. Seul un effort de renoncement au monde permet de s’élancer vers Dieu " l’homme est un miroir qui, une fois poli, rĂ©flĂ©chit Dieu ". Le Dieu que dĂ©couvrent les soufis est un Dieu d’amour et on accĂšde Ă  Lui par l’Amour " qui connaĂźt Dieu, L’aime ; qui connaĂźt le monde y renonce ". " Si tu veux ĂȘtre libre, sois captif de l’Amour. " Ce sont des accents que ne dĂ©savoueraient pas les mystiques chrĂ©tiens. Il est curieux de noter Ă  cet Ă©gard les convergences du soufisme avec d’autres courants philosophiques ou religieux Ă  son origine, le soufisme a Ă©tĂ© influencĂ© par la pensĂ©e pythagoricienne et par la religion zoroastrienne de la Perse ; l’initiation soufie, qui permet une re-naissance spirituelle, n’est pas sans rappeler le baptĂȘme chrĂ©tien et l’on pourrait mĂȘme trouver quelques rĂ©miniscences bouddhistes dans la formule soufie " l’homme est non-existant devant Dieu ". MĂȘme diversitĂ© et mĂȘme imagination dans les techniques spirituelles du soufisme la recherche de Dieu par le symbolisme passe, chez certains soufis, par la musique ou la danse qui, disent-ils transcende la pensĂ©e ; c’est ce que pratiquait Djalal ed din Roumi, dit Mevlana, le fondateur des derviche tourneurs ; chez d’autres soufis, le symbolisme est un exercice intellectuel oĂč l’on spĂ©cule, comme le font les Juifs de la Kabbale, sur la valeur chiffrĂ©e des lettres ; parfois aussi, c’est par la rĂ©pĂ©tition indĂ©finie de l’invocation des noms de Dieu que le soufi recherche son union avec Lui. Le soufisme apporte ainsi Ă  l’Islam une dimension poĂ©tique et mystique qu’on chercherait en vain chez les exĂ©gĂštes pointilleux du texte coranique. C’est pourquoi ces derniers, irritĂ©s par ce dĂ©bordement de ferveur, cherchent Ă  marginaliser le soufisme. C’est pourquoi aussi les soufis tiennent tant Ă  leurs pratiques en les faisant remonter au prophĂšte lui-mĂȘme Mahomet aurait reçu, en mĂȘme temps que le Coran, des rĂ©vĂ©lations Ă©sotĂ©riques qu’il n’aurait communiquĂ©es qu’à certains de ses compagnons. Ainsi les maĂźtres soufis rattachent-ils tous leur enseignement Ă  une longue chaĂźne de prĂ©dĂ©cesseurs qui les authentifie. Cette lĂ©gitimitĂ© par la rĂ©fĂ©rence au prophĂšte n'entraĂźne cependant pas d'uniformisation du mouvement soufi les Ă©coles foisonnent et chacune a son style et ses pratiques. Ces Ă©coles sont gĂ©nĂ©ralement dĂ©signĂ©es en français sous le nom de confrĂ©ries. Avant de procĂ©der Ă  l'Ă©tude de quelques unes d'entre elles, il faut toutefois garder Ă  l'esprit que les confrĂ©ries sont devenues, non pas une institution, mais au moins une maniĂšre de vivre l'Islam si gĂ©nĂ©ralement admise que toutes sortes de mouvements, mystiques ou non, se parent du titre de confrĂ©rie pour exercer leurs activitĂ©s. Qu'on ne s'Ă©tonne donc pas de rencontrer parfois des confrĂ©ries fort peu mystiques Ă  la spiritualitĂ© rudimentaire, bien Ă©loignĂ©e des spĂ©culations Ă©levĂ©es qui ont fait du soufisme l'une des composantes majeures de la spiritualitĂ© universelle. Michel Malherbes, Les Religions de l’HumanitĂ©, pages 192-194 Ed. CritĂ©rion Pour aller plus loin
 Soufisme, Mystique et EsotĂ©risme. Comme l’indique Michel Malherbes dans l’article prĂ©cĂ©dent , le Soufisme recouvre des rĂ©alitĂ©s trĂšs diffĂ©rentes dans l’Islam. En quelques mots nous voudrions proposer une rĂ©flexion pour distinguer " mystique " et " Ă©sotĂ©risme ". La " mystique " au sens propre consiste Ă  vivre le plus possible uni Ă  Dieu. Par exemple Marie de l’incarnation, une religieuse française du XVIIeme qui avait Ă©tĂ© mariĂ©e, mĂšre de famille et veuve , qui avait dirigĂ© une entreprise de transport avant d’entrer chez les sƓurs Ursulines, fut envoyĂ©e au Canada oĂč elle construisit un collĂšge pour jeunes filles françaises et indiennes. Elle Ă©tait tout le temps en union Ă  Dieu que ce soit chez le notaire pour signer les actes ou avec les entrepreneurs pour suivre la construction. Et mĂȘme lorsqu’un hiver le bĂątiment prit feu, et qu’on ne pouvait Ă©teindre l’incendie parce qu’il faisait moins vingt degrĂ©s et que l’eau Ă©tait gelĂ©e, Marie de l’Incarnation tomba Ă  genoux dans la neige et loua Dieu. Cette façon de tout vivre en union avec Dieu dans la vie quotidienne, que l’on soit religieux ou laĂŻc, c’est la vie mystique. On vit d’une certaine façon cachĂ© en Dieu, on est dĂ©jĂ  entrĂ© dans le mystĂšre sans fin de la vie Ă©ternelle, la vie avec Dieu. Le Roi des Belges Beaudouin s’efforçait de vivre de cette façon sa vie publique comme sa vie privĂ©e sans que rien ne parut nuire aux devoirs de sa charge ni Ă  son amour d’époux. Ainsi comprise, la vie mystique est ouverte Ă  tous, il s’agit de laisser Dieu, par amour, vivre en nous. Comme dit saint Paul, ce n’est plus moi qui vit, mais c’est le Christ qui vit en moi. La mystique n’est pas une disparition de la personne qui garde son caractĂšre, son histoire, son gĂ©nie mĂȘme, et tout ce qui fait qu’elle est unique et lui permet d’ĂȘtre aimĂ©e. Toutes les religions proposent elles une mystique ? A l’évidence seulement celles qui ont rencontrĂ© Dieu comme personne et donateur de vie. Dans ce sens il n’est pas impossible Ă  des Musulmans de vivre la mystique, Soufistes ou non. Il est certain que le Soufisme met l’accent sur cette union Ă  Dieu. Mais est ce toujours dans des conditions dignes de Dieu et de l’homme ? C’est ici qu’il est nĂ©cessaire de voir la distinction radicale entre " mystique " et " Ă©sotĂ©risme ". Car l’EsotĂ©risme tourne vĂ©ritablement le dos Ă  la Mystique. Alors que la mystique est accueil de Dieu, de sa rĂ©vĂ©lation et de son amour, l’ésotĂ©risme prĂ©tend donner le pouvoir d’acquĂ©rir Dieu, voire de devenir Dieu en franchissant par ses propres efforts des degrĂ©s de " connaissance " rĂ©servĂ©s Ă  des " initiĂ©s " qui se rĂ©servent ces pouvoirs. Il n’est sans doute pas difficile de comprendre que si Dieu existe vĂ©ritablement il est encore plus " personne " que l’Homme. Il a donc aussi une libertĂ©. Et s’il est libre de se donner comment pourrait on mettre la main sur lui par des " connaissances " et des " initiations ". Dieu ne s’atteint que s’il se donne lui mĂȘme, et si on l’accueille. L’EsotĂ©risme c’est la volontĂ© de puissance spirituelle par l’accession Ă  des " secrets " ou des techniques . Loin de libĂ©rer l’homme ces secrets et ces techniques fabriquent un spiritualisme artificiel dans lequel le " connaissant " s’enferme. L’illusion de " connaĂźtre " empĂȘche d’entendre Dieu qui se rĂ©vĂšle en parlant Ă  qui est assez humble pour dĂ©sirer le connaĂźtre tel qu’il se dit. Ainsi certains s’enferment dans un thĂ©orie numĂ©rologique, d’autres dans les diffĂ©rents tiroirs d’une caractĂ©riologie dĂ©terministe, d’autres encore dans des rubriques d’horoscopes, d’autres dans des techniques de mĂ©ditation . Le vrai Dieu c’est celui qui rend libre et qui propose son amitiĂ© Ă  tout homme, non Ă  quelques initiĂ©s " Il s’attache Ă  moi et moi je le rend libre , il m’appelle et moi je lui rĂ©ponds "Psaume 91,versets 14 et 15. Ce Dieu lĂ  est entrĂ© dans l’histoire des hommes par la porte des humbles, en se faisant petit enfant , Ă  BethlĂ©em il y a deux mille ans. HervĂ© Marie Catta Galates2:20 J'ai Ă©tĂ© crucifiĂ© avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimĂ© et qui s'est livrĂ© lui-mĂȘme pour moi. TroisiĂšme article de la sĂ©rie sur les voca­tions sacerdotales. On devient clerc par l’ap­pel de l’Église. De mĂȘme que Notre-​Seigneur JĂ©sus-​Christ a choi­si ses apĂŽtres et les a appe­lĂ©s, voca­vit eos », vous aus­si, mes chers amis, qui allez revĂȘ­tir la sou­tane et rece­voir la ton­sure aujourd’­hui, vous ĂȘtes appe­lĂ©s par l’Église. Et c’est pré­ci­sé­ment ce qui fait de vous un clerc, un membre de la hié­rar­chie de l’Église. Cette voca­tion est quelque chose de trĂšs impor­tant. Saint Paul nous rap­pelle dans l’é­pĂźtre aux HĂ©breux He 5,4 les paroles de Notre Seigneur Non vos Me ele­gis­tis, sed Ego ele­gi vos – ce n’est pas vous qui m’a­vez choi­si, mais moi qui vous ai choi­sis » Jn 15,16. C’est donc Notre-​Seigneur qui vous a choi­sis, et c’est ce qui consti­tue la voca­tion, non pas que vous ayez vous-​mĂȘme le dĂ©sir de deve­nir prĂȘtre, non pas que vous soyez apte Ă  deve­nir clerc, Ă  deve­nir membre de la hié­rar­chie sacer­do­tale, mais parce que l’Église vous appelle. Alors, Ă  ce moment-​lĂ , vous ĂȘtes appe­lĂ©s, appe­lĂ©s par le bon Dieu pour appar­te­nir Ă  sa classe sacer­do­tale et Ă  par­ti­ci­per Ă  son sacerdoce. Et quelles sont les tĂąches de cette hié­rar­chie, de cette prĂȘ­trise ? Transmettre la foi, Ă©clai­rer les esprits, appor­ter la lumiĂšre dans les Ăąmes et leur ensei­gner la rĂ©vé­la­tion que Notre-​Seigneur JĂ©sus-​Christ est venu annon­cer Vos estis lux mun­di – vous ĂȘtes la lumiĂšre du monde » Mt 5,14. Vous devez donc, par votre pré­di­ca­tion, par votre ensei­gne­ment, briller pour Ă©clai­rer l’es­prit, l’in­tel­li­gence des croyants et conver­tir les non-croyants. Une deuxiĂšme tĂąche est la sanc­ti­fi­ca­tion. Vous devez atteindre cette sanc­ti­fi­ca­tion par tous les moyens que Notre-​Seigneur JĂ©sus-​Christ a mis en Ɠuvre pour sanc­ti­fier les croyants. Le moyen le plus effi­cace, le plus beau, le plus sublime de la sanc­ti­fi­ca­tion que Notre-​Seigneur JĂ©sus-​Christ a ins­ti­tuĂ© est son saint sacri­fice de la messe, qui est son sacri­fice sur la croix, son sacri­fice eucha­ris­tique. Les fidĂšles l’es­pĂšrent de vous, tout comme les autres sacre­ments que Notre-​Seigneur a ins­ti­tuĂ©s. Ce sont les moyens par les­quels vous sanc­ti­fie­rez les fidĂšles. Ils leur don­ne­ront la vie de Notre-​Seigneur JĂ©sus-​Christ, sa propre vie. Vous les gui­de­rez sur le che­min du ciel. Enfin, il existe une troi­siĂšme tĂąche pour les ecclé­sias­tiques gui­der. Diriger, c’est-​à-​dire prendre toutes les mesures appro­priĂ©es pour faci­li­ter aux fidĂšles le che­min vers le ciel. C’est votre mis­sion sau­ver les Ăąmes. Pour sau­ver les Ăąmes, il faut les gui­der, il faut leur mon­trer le che­min Ego sum via et veri­tas et vita – Je suis le che­min, la vĂ©ri­tĂ© et la vie » Jn 14,6. Vous aus­si, selon Notre-​Seigneur, vous ĂȘtes le che­min, vous devez mon­trer aux fidĂšles le che­min du ciel. C’est la tĂąche par­ti­cu­liĂšre du prĂȘtre, la tĂąche de ceux qui ont rĂ©pon­du Ă  la voca­tion ecclĂ©siastique. Source
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Lefuseau horaire est rĂ©glĂ© sur UTC . DĂ©bat 22 : CinĂ©ma et public. Page 1 sur 1 [ 2 messages ] Auteur Message; NapolĂ©on Sujet du message: DĂ©bat 22 : CinĂ©ma et public. PubliĂ©: 30 Janvier 2010, 10:59 . Empereur du chat: Inscription: 12 AoĂ»t 2008, 21:57 Messages: 1895 Spoiler : Le P. Bernard Bastian a Ă©tĂ© invitĂ© par ChrĂ©tiens TĂ©moins dans le Monde, mouvement Ă©vangĂ©lique international d’origine amĂ©ricaine, Ă  donner le tĂ©moignage de sa vie en Christ devant plusieurs centaines de membres ou d’invitĂ©s lors de leur Convention europĂ©enne le 13 novembre 2021 Ă  Strasbourg. Cette association est composĂ©e de chrĂ©tiens de toutes dĂ©nominations, issus de tous horizons socio-professionnels, engagĂ©s dans leurs communautĂ©s respectives et respectueux de leurs diffĂ©rences. Ils tĂ©moignent ensemble de la rĂ©alitĂ© de Dieu et de son action dans leurs vies. Le tĂ©moignage du P. Bernard a eu lieu samedi 13 novembre. Pendant une demi-heure, dans une intervention avec traduction consĂ©cutive en anglais, il a tĂ©moignĂ© de façon trĂšs vivante et concrĂšte comment au fil de sa vie de malade, d’handicapĂ©, de mĂ©decin et de prĂȘtre, il a compris et accueilli pour lui-mĂȘme la parole de saint Paul Et si je vis, ce n’est plus moi, mais le Christ qui vit en moi. Ma vie prĂ©sente, dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimĂ© et s’est livrĂ© pour moi. » Ga 2,20. Ce partage appartient Ă  la sĂ©rie Que tous soient un ». A lire aussi Navigation de l’article adY4Sl.
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