ApprendreHell Ride 2008 Movie WEB-DL Il s'agit d'un caisse mention sans dĂ©raison d'un service de streaming, tel que Netflix, Amazon Video, Hulu, Crunchyroll, Discovery GO, BBC iPlayer, etc. cinĂ©mathĂšque ou jeu tĂ©lĂ©visĂ© tĂ©lĂ©chargĂ© via un site Web de immunitĂ© en ligne, comme iTunes. Le rĂ©glage est touchant bon dans le passĂ© ils ne sont pas rĂ©-encodĂ©s. 02 May, 2020 Voir AngĂ©lique et le Sultan 1968 streaming Regarder des films HD en ligne, VOIR AngĂ©lique et le Sultan Streaming Vf Film Complet Gratuit en Français 1968[Voir_Film] AngĂ©lique et le Sultan Streaming Vf Complet En FrançaisAngĂ©lique et le Sultan - AngĂ©lique a Ă©tĂ© enlevĂ©e, malgrĂ© les efforts de Peyrac. Elle doit ĂȘtre vendue comme esclave au roi du Maroc. Peyrac, aprĂšs bien des aventures, Ă©choue chez son ami l'ambassadeur de Turquie. Il propose au roi du Maroc l'Ă©change d'un secret contre sa femme, mais celle-ci est dĂ©jĂ  parvenue Ă  prendre la fuite...Titre original AngĂ©lique et le SultanSortie 1968-01-01DurĂ©e 93 minutesScore de 62 utilisateursGenre Adventure,Romance,HistoryEtoiles MichĂšle Mercier, Robert Hossein, Jean-Claude Pascal, Jacques Santi, Helmuth Schneider, Roger Pigaut, Ettore ManniLangue originale FrenchMots-clĂ©s sultan, haremSlogan CritiquesRegarder AngĂ©lique et le Sultan TĂ©lĂ©charger Gratuitement Regarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 en ligne dĂ©bloquĂ©Regarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 reddit en ligne gratuitTĂ©lĂ©charger AngĂ©lique et le Sultan 1968 film complet youtubeTĂ©lĂ©charger AngĂ©lique et le Sultan 1968 fuite film completRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 bonne qualitĂ© en ligneRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 film complet dailymotionTĂ©lĂ©charger AngĂ©lique et le Sultan 1968 sous-titreRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 en ligne gratuit yesmoviesTĂ©lĂ©charger AngĂ©lique et le Sultan 1968 film complet en ligneTĂ©lĂ©charger AngĂ©lique et le Sultan 1968 non s'inscrireAngĂ©lique et le Sultan 1968 regarder des films en ligneRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 maintenant libreRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 sur firestickRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 en ligne justwatchRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 film complet en ligne gratuit hd redditRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 tĂ©lĂ©charger gratuitementRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 gratuit de bonne qualitĂ©TĂ©lĂ©charger AngĂ©lique et le Sultan 1968 film complet google driveRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 meilleure qualitĂ© en ligneRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 en ligne gratuit zmovieRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 uk putlockers123movies st watch AngĂ©lique et le Sultan 1968TĂ©lĂ©charger AngĂ©lique et le Sultan 1968 via fzmoviesTĂ©lĂ©charger AngĂ©lique et le Sultan 1968 bande-sonRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 sans vous inscrireTĂ©lĂ©charger le film AngĂ©lique et le Sultan 1968 blu rayRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 en directTĂ©lĂ©charger AngĂ©lique et le Sultan 1968 en hindi qualitĂ© hdRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 en ligne en 4kRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 au cinĂ©maTĂ©lĂ©charger le film AngĂ©lique et le Sultan 1968 zenomovieRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 sous-titresTĂ©lĂ©charger AngĂ©lique et le Sultan 1968 film complet en qualitĂ© hdRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 letmewatchthisRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 regarder en ligne gratuitementRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 genvideosRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 pas d'inscriptionTĂ©lĂ©charger AngĂ©lique et le Sultan 1968 regarder en ligneRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 en ligne hd dvd qualitĂ©Regarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 gomovies hdRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 reddit 123moviesRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 netflixRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 blu ray en ligne gratuitRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 bonne qualitĂ©TĂ©lĂ©charger AngĂ©lique et le Sultan 1968 avec sous-titres anglaisRegarder AngĂ©lique et le Sultan 1968 rapidvideo
AngéliqueEt Le Sultan, un film de Bernard Borderie | Synopsis : Au XVIIÚme siÚcle. Angélique est achetée comme esclave par Mezzo-Morte, l'homme qui fournit au sultan du Maroc les plus belles femmes du monde. Joffrey de Peyrac a retrouvé sa trace, mais il est capturé par les Barbaresques et emprisonné à Alger. Il réus avec MichÚle Mercier,Robert
Film Complet Français1966 FilmAngĂ©lique et le de films VotesDate de sortie 1966-01-31Production Fono Roma / Films Borderie / Francos Films / Page Wiki et le RoyGenre AventureHistoireRomanceGrĂące Ă  son mariage avec son cousin Philippe, AngĂ©lique retrouve sa place Ă  la Cour. Mais Philippe meurt Ă  la guerre des Flandres. Le roi lui donne alors une mission, celle de sĂ©duire l’ambassadeur de Perse en vue de la signature d’un traitĂ© avec la France, en Ă©change de lui permettre de retrouver des biens ayant appartenu Ă  Joffrey. AngĂ©lique retrouve dans la maison de Joffrey Ă  Paris des traces qui font penser qu’il est vivant
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Amicalement VĂŽtre 1971-1972 Prologue + Épisodes 1 Ă  12 PROLOGUE LE ROI THE EX KING OF DIAMONDS, LE SAINT, 6-17 Diffusion 19 janvier 1969 ScĂ©nario John Kruse Ă©crivit 14 Ă©pisodes du saint et travailla Ă©galement sur d'autres sĂ©ries, comme Amicalement vĂŽtre, Les Professionnels, Poigne de Fer et SĂ©duction
 RĂ©alisation Alvin Rakoff 1924 est un rĂ©alisateur et producteur rĂ©putĂ©, Ă  la tĂ©lĂ©vision mais aussi au théùtre. Il rĂ©alisa neuf adaptations de piĂšces pour The Armchair Theatre. Rakoff mit souvent en scĂšne son Ă©pouse, Jacqueline Hill, qui incarna notamment Barbara Wright, le tout premier Compagnon du Docteur Ă  bord du TARDIS, en 1963. Distribution Stuart Damon Rod Huston, Ronald Radd Henri Flambeau, Isla Blair Janine Flambeau, Willoughby Goddard Boris, Paul Stassino Colonel Rakosi, Jeremy Young Gregorio Carol Friday Josette RĂ©sumĂ© Simon Templar est invitĂ© par Boris, ex-roi de SlovĂ©nie, Ă  se joindre Ă  une grande partie de baccara devant se tenir au casino de Monte-Carlo. Ce dernier vise en fait Ă  rĂ©unir des fonds pour financer un coup d'Ă©tat le ramen,ant au pouvoir. En chemin le Saint fait la connaissance d'un autre participant, Rod Hudson, milliardaire texan. La rencontre se montre d'abord Ă©lectrique mais les deux hommes sympathisent vite. Templar rencontre Ă©galement le professeur Flambeau, accompagnĂ© de sa charmante fille Janine, qui dĂ©sire utiliser au jeu ses dons pour les mathĂ©matiques. Flambeau se rend compte que la partie est truquĂ©e par Boris, mais le colonel Rakosi, l'Ăąme damnĂ©e de Boris, les capture. Simon et Hudson vont s'associer pour sauver le professeur, puis Janine, retenue sur le yacht du souverain dĂ©chu. Ils y dĂ©couvrent un trafic d'armes. Les deux hĂ©ros parviennent ensuite Ă  dĂ©jouer le systĂšme de tricherie de Boris, qui se fait alors plumer par Flambeau, tandis qu'ils font exploser le navire. Critique de Estuaire44 Alors que Le Saint 1962-1969 approchait de son terme, le producteur Robert S. Baker eut l'originale et audacieuse idĂ©e de roder sa future production en intĂ©grant ses principaux codes Ă  un Ă©pisode de sa sĂ©rie alors en cours. Cette expĂ©rience en grandeur nature permet de retrouver dans Le Roi un grand nombre des identifiants du futur Amicalement vĂŽtre. Ces convergences duo vedette anglo/amĂ©ricain rivalitĂ© dĂ©bouchant sur l'amitiĂ©, la course de voitures, la bagarre, l'aventure sur la Riviera
 s'avĂšrent hautement plaisantes Ă  dĂ©couvrir, de mĂȘme que la persistance de diffĂ©rences de traitement. Le succĂšs de l'Ă©pisode favorisa grandement l'Ă©laboration de The Persuaders !, Baker bĂ©nĂ©ficiant ainsi d'une parfaite maquette et d'un argument de poids lui permettant de convaincre Lew Grade, dirigeant historique d'ATV, de dĂ©velopper le projet. Une telle tactique ne semblait certes pas superflue, de par l'ambition, notamment financiĂšre, de la future sĂ©rie et par son originalitĂ© au sein des productions ITV, traditionnellement peu enclines aux duos masculins. L'Ă©pisode se montre aussi intĂ©ressant parce ce qu'il annonce d'Amicalement vĂŽtre que par le miroir distordu qu'il nous prĂ©sente concernant ce qu'il aurait pu advenir de cette sĂ©rie. En effet, entre la premiĂšre version et la dĂ©finitive des variations existent, toutes dans le sens d'une amĂ©lioration. Le personnage de Rod Huston manifeste ainsi considĂ©rablement moins de subtilitĂ© et de charme que Danny Wilde. Outre son allant et son Ă©nergie, ce dernier dĂ©veloppera toujours une vraie finesse, qui ne trouve ici aucun correspondant. Huston se cantonne Ă  une caricature sans nuances de l'AmĂ©ricain vu par les Anglais, plus spĂ©cifiquement du Texan. Chapeau de cowboy que ne dĂ©savouerait pas expressions et onomatopĂ©es de western, frime continuelle et sans subtilitĂ©, importance de l'argent que l'on jette Ă  la face du monde, agressivitĂ© continue
 Le personnage amuse un court moment puis sature trĂšs vite, tant il se montre limitĂ©. Ses dialogues dĂ©sespĂšrent par leur insigne pauvretĂ©. Ce sentiment se renforce par le jeu terriblement pesant de Damon. Rien Ă  voir non plus avec la pĂ©tillante fantaisie de Tony Curtis, on se limite ici Ă  un dĂ©monstratif perpĂ©tuel et jusqu'au-boutiste, Ă©puisant rapidement la bonne volontĂ© du spectateur. Il ne s'agit d'ailleurs pas vraiment d'une surprise, Alexandra Bastedo volant rĂ©guliĂšrement la vedette Ă  ses deux champions de collĂšgues masculins. William Gaunt se montra d'ailleurs guĂšre transcendant dans Un traĂźtre Ă  ZĂ©bra. Un autre piĂšge que saura Ă©viter The Persuaders ! rĂ©side dans le duo asymĂ©trique qui nous est ici prĂ©sentĂ©. Sans que l'on puisse parler pour autant de faire-valoir, Huston demeure une simple curiositĂ© de cet Ă©pisode, en aucun cas un partenaire d'Ă©gal Ă  Ă©gal avec Templar, assez logiquement d'ailleurs dans le cadre du Saint. Cet aspect s'avĂšre cependant particuliĂšrement soulignĂ© tout au long de l'Ă©pisode. En tous domaines hormis la force brute Simon domine outrageusement l'AmĂ©ricain. Il le bat rĂ©guliĂšrement au jeu, connaĂźt un succĂšs nettement supĂ©rieur avec les demoiselles et s'exprime en parfait français Moore convaincant en VO, tandis que son compagnon d'aventure se montre satisfait de bredouiller quelques mots. C'est Ă©galement bien entendu le Saint qui dirige l'enquĂȘte, prenant toutes les dĂ©cisions alors que Huston n'Ă©met que de mauvaises idĂ©es. La participation concrĂšte de ce dernier se limitera d'ailleurs Ă  ses poings, son suivisme reste absolu jusqu'Ă  la conclusion. Chacun des Persuaders aura sa partition Ă  interprĂ©ter, ici on entend quasi Ă©clusement la musique de Templar, son compĂšre ne produisant qu'un ridicule dont le comique tourne court. Ceci n'entache d'ailleurs que modĂ©rĂ©ment la rĂ©ussite de l'Ă©pisode, un opus du Saint se construisant toujours autour de Roger Moore. Ce dernier manifeste ici sa classe coutumiĂšre, brillant par son charme raffinĂ©, sa prĂ©sence physique et l'humour affutĂ© de ses fines rĂ©parties. Un pur rĂ©gal, Le Roi apparaissant comme une invite Ă  redĂ©couvrir sa propre sĂ©rie ! Simplement, au ressort comique consistant Ă  ridiculiser l'un des deux partenaires rĂ©duit Ă  la portion congrue, on prĂ©fĂšre l'Ă©criture plus riche et ambitieuse d'un duo antagoniste mais Ă©quilibrĂ©. De plus, si l'Ă©pisode captive par sa dĂ©monstration des amĂ©liorations et du surcroĂźt d'intĂ©rĂȘt qu'auront su apporter d'excellents auteurs de l'envergure de Brian Clemens ou Terry Nation Ă  la version de Kruse, il Ă©voque Ă©galement par contraste un autre atout d'Amicalement vĂŽtre, l'aisance financiĂšre permettant les tournages Ă  l'Ă©tranger. En effet, si plusieurs scĂšnes de Premier Contact se reconnaissent ici, leur rĂ©alisation transparait considĂ©rablement plus modeste. La fastueuse course poursuite tourne court ici, de par la raretĂ© des dĂ©cors extĂ©rieurs. Les quelques aperçus naturels ne font d'ailleurs qu'aviver cette sensation, le passage ayant Ă©tĂ© tournĂ©, comme tant d'autres, dans les bois se situant prĂšs de studios d'Elstree. Si la campagne anglaise est toujours aussi superbe, il s'avĂšre difficile de l'assimiler Ă  la CĂŽte-d'Azur, malgrĂ© la mise en place de quelques dĂ©risoires palmiers
 L'astuce utilisĂ©e pour consacrer la victoire du Saint se montre d'ailleurs amusante, illustrant au passage que Simon Templar demeurera plus canaille que Lord Sinclair. L'omniprĂ©sence du tournage en studio, malgrĂ© des inserts globalement bien intĂ©grĂ©s, se perçoit d'autant plus que les dĂ©cors du Saint manifestent toujours cette mĂȘme patine Sixties que l'on aime bien mais aussi une Ă©vidence nettement supĂ©rieure Ă  ce que connaĂźtra Amicalement vĂŽtre. La bagarre entre Templar et Huston constitue un sommet, ces quelques horions ne prĂ©sentant vraiment rien de comparable Ă  la tornade destructrice de Premier Contact. D'autre part l'Ă©pisode dĂ©veloppe son intĂ©rĂȘt propre, en dehors de sa nature de prologue Ă  Amicalement vĂŽtre. L'intrigue apparaĂźt solidement bĂątie, maintenant l'intĂ©rĂȘt sans temps mort. Elle joue habilement des lieux leur usine, casino, yacht pour entretenir l'action, tandis que la mise en scĂšne rĂ©ussit plusieurs plans astucieux mettent bien en valeur les comĂ©diens. Le mode de tricherie de Boris manifeste beaucoup d'astuce, de mĂȘme que la contre-mesure de Flambeau, tout cela reste parfaitement ludique. L'ensemble ne se dĂ©partit certes pas de cette revigorante naĂŻvetĂ© propre aux annĂ©es 60 personnalitĂ© du Roi, professeur dĂ©cidant d'inspecter une usine en pleine nuit, Templar tombant encore et toujours sur ses ennemis pile au bon moment etc. mais on apprĂ©cie cette fraicheur disparue de nos jours. Tout comme plus tard The Persuaders !, mais aussi Chapeau Melon, Le Saint n'hĂ©site pas Ă  recourir Ă  de savoureux clichĂ©s, cet Ă©pisode Ă©voquant la France par l'accordĂ©on et l'emblĂ©matique 2CV. Cette promenade de l'Anglais et de l'AmĂ©ricain sur la CĂŽte d'Azur, Ă©voquant parfois l'Ă©pisode Tueurs Ă  Gages des Avengers, nous vaut d'ailleurs une multiplication d'accents et d'expressions français particuliĂšrement savoureux. Cet Ă©pisode n'ayant d'autre ambition que de nous divertir y parvient haut la main, son allant et l'inestimable apport de Roger Moore tĂ©moignant de la vitalitĂ© que prĂ©sentait encore Le Saint dans ses ultimes opus. Tout comme plus tard Amicalement vĂŽtre, mais Ă©galement de nombreuses productions du temps, Le Roi nous vaut enfin le plaisir de redĂ©couvrir ces comĂ©diens si apprĂ©ciĂ©s dans Chapeau Melon. Ils sont d'ailleurs particuliĂšrement nombreux ici ! Paul Stassino rĂ©alise une solide composition, Ă©voquant le Yacob Borb du DĂ©capode. Si son personnage demeure un simple rouage de l'intrigue, il parvient Ă  lui apporter une vraie prĂ©sence. Il en va pareillement pour Jeremy Young. Aux antipodes de la diabolique mariĂ©e d'Une petite gare dĂ©saffectĂ©e, Isa Blair incarne une pĂ©tulante et charmante jeune femme. Son dĂ©licat accent français sĂ©duit mais elle rĂ©sulte Ă  peu prĂšs inopĂ©rante sur l'intrigue, rejoignant la cohorte des damoiselles en dĂ©tresse alors si frĂ©quentes. Un point commun avec Amicalement vĂŽtre, faisant ressortir la spĂ©cificitĂ© des Avengers
 Mais l'atout maĂźtre de l'Ă©pisode rĂ©side dans le formidable abatage une nouvelle fois manifestĂ© par Ronald Radd, aussi truculent et en roue libre que dans Le Point de Mire ou Mission trĂšs improbable. Ses expressions et son accent français outrĂ© on croirait Suchet dans Poirot, en VO rajoutent encore Ă  l'hilaritĂ© du personnage. Ce pur festival achĂšve la rĂ©ussite de cet Ă©pisode des plus distrayants ! Infos supplĂ©mentaires EvĂšnement assez rare, l'Ă©pisode fait rĂ©fĂ©rence Ă  un rĂ©el pays, Boris Ă©tant dĂ©signĂ© comme ex-roi de SlovĂ©nie. Dans le DĂ©capode, la Yougoslavie se voyait ainsi intitulĂ©e RĂ©publique des Balkans », un Royaume de Yougoslavie Ă©galement nommĂ© Royaume de Serbie, Croatie et SlovĂ©nie exista bien durant l'entre-deux guerres. Son dernier souverain, Pierre II et non Boris, fut dĂ©posĂ© en 1945. Il rĂ©sida aux tats-Unis, oĂč il dĂ©cĂ©da en 1970. Les inserts publicitaires apparaissaient dĂ©jĂ  dans les sĂ©ries tĂ©lĂ© des annĂ©es 60. Outre quelques affiches Ă©voquant Monaco, le panneau dissimulant le gendarme accueille deux rĂ©clames pour Coca Cola. Le coffret DVD TF1 VidĂ©o a l'excellente idĂ©e de faire figurer cet Ă©pisode parmi ses nombreux supplĂ©ments, le choix de la VOST permettant par ailleurs de pleinement en apprĂ©cier la dimension française. On assiste Ă  une amusante inversion des surnoms, Sinclair restera Ă©ternellement Son Altesse », mais c'est ici Huston que Le Saint appelle Texas ». On s'aperçoit que Janine lit un numĂ©ro de Paris match, un Ă©lĂ©ment astucieux pour planter l'ambiance française. Le magazine a Ă©tĂ© lancĂ© en 1949. La une fait rĂ©fĂ©rence Ă  l'Ă©vĂšnement d'une opĂ©ration Ă  cƓur ouvert ainsi qu'Ă  un petit garçon pleurĂ© par la France. Il s'agit du numĂ©ro 975, paru le 16 dĂ©cembre 1967. La premiĂšre transplantation cardiaque vient d'ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par le chirurgien sud-africain Christiaan Barnard. La triste affaire Ă©voquĂ©e est celle Emmanuel Maillart, enlevĂ© puis assassinĂ© par un lycĂ©en de 15 ans. Rod Huston Ă©voque Ă©trangement Rock Huston, alors que cet acteur fut un temps envisagĂ© pour incarner Danny Wilde. S'agit-il dĂ©jĂ  d'une invite ? Templar renonce ici Ă  sa cĂ©lĂšbre Volvo 1800S, au profit d'une antique voiture qui ne dĂ©plairait pas Ă  John Steed ! L'usine porte comme dĂ©nomination Cartes Descartes ». Or, depuis 1978, la sociĂ©tĂ© Jeux Descartes distribue en effet d'excellents jeux de cartes mais aussi de plateau, sociĂ©tĂ©, de rĂŽles
 Sa principale boutique, un haut lieu pour les amateurs, se situe Rue des Ă©coles, Ă  deux pas du Boulevard St-Germain et du mĂ©tro Cluny La Sorbonne
 L'intrigue ressemble Ă  celle de Enjeux, le sixiĂšme Ă©pisode de la premiĂšre saison de Mission Impossible 1966. Un tyran projette d'envahir un Ă©tat voisin, riche en pĂ©trole. Pour l'en empĂȘcher, l'Ă©quipe de IMF va le ruiner au baccara, le privant ainsi des fonds nĂ©cessaires au conflit et non pas Ă  un coup d'Ă©tat comme pour Boris. Elle utilise des cartes marquĂ©es, visibles Ă  travers des verres de contact, tout comme ici, mais avec un monocle. Contrairement Ă  Casino Royale pour le poker holdem, l'Ă©pisode a l'Ă©lĂ©gance de consacrer un bref moment Ă  la prĂ©sentation des rĂšgles du baccara, ce qui permet aux non initiĂ©s de comprendre ce qui se passe Ă  la table de jeu. Ce jeu Ă  sabot, proche du chemin de fer, est trĂšs prĂ©sent dans les casinos du monde entier. Client rĂ©gulier, James Bond aura l'occasion de le pratiquer dans Dr No scĂšne d'ouverture, ou dans Goldeneye, cette fois non pas confrontĂ© Ă  Sylvia Trench mais Ă  Xenia Onatopp. Templar a lui droit Ă  Boris et Ă  Rod. On comprend mieux l'envie de changement Ă©prouvĂ©e par Roger Moore. Acteurs – Actrices Stuart Damon 1937, acteur amĂ©ricain, dĂ©buta aux États-Unis mais devint cĂ©lĂšbre en Grande-Bretagne. Il reste avant tout connu en tant qu'une des trois tĂȘtes d'affiches des Champions 1938-1969 mais participa Ă  plusieurs anglaises des annĂ©es 60 et 70 Amicalement vĂŽtre, L'Aventurier, Cosmos 1999, UFO
. Il connut Ă©galement le succĂšs dans General Hospital. Toujours actif il participe en 2010 Ă  Des jours et des vies. Dans les New Avengers, il incarne Marty Brice, l'agent de la CIA dĂ©veloppant un flirt des plus brefs avec Purdey Le PiĂšge. Ronald Radd 1929-1976 a participĂ© Ă  pas moins de trois Ă©pisodes des Avengers Le Point de Mire, Le Retour du TraĂźtre et Mission trĂšs improbable Il est Ă©galement vu dans Destination Danger deux Ă©pisodes, Le Prisonnier c'est la tour dans Échec et mat, Le Saint trois Ă©pisodes, Les Champions, DĂ©partement S, Jason King, L'Aventurier, Thriller, Poigne de Fer et SĂ©duction
 Ce grand comĂ©dien de théùtre est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Toronto d'une hĂ©morragie cĂ©rĂ©brale, immĂ©diatement aprĂšs une reprĂ©sentation. Paul Stassino Natif de Chypre, il Ă©tudia Ă  la Royal Academy of Dramatic Art de Londres. Durant les annĂ©es 60 et jusqu'au milieu des 70 il participera Ă  de trĂšs nombreuses sĂ©ries amĂ©ricaines et anglaises Interpol, Le Baron, Coronation Street, cinq Ă©pisodes du Saint
 avant de mettre fin Ă  sa carriĂšre pour ouvrir
 un casino Ă  AthĂšnes. Au cinĂ©ma, il est surtout connu pour OpĂ©ration Tonnerre 1965, oĂč il interprĂšte le pilote de chasse François Derval frĂšre de Domino et son sosie ». Dans les Avengers il joue un pseudo Tito dans Le DĂ©capode. Isla Blair 1944 fut l'une des nombreuses jeunes femmes peuplant les productions de la Hammer Taste The Blood of Dracula. Elle apparut dans de trĂšs nombreuses sĂ©ries anglaises de l'Ă©poque Department S, Jason King, Cosmos 1999, Dr Who
. Dans le Mondes des Avengers elle incarna la terrible mariĂ©e » de Une petite gare dĂ©saffectĂ©e. À propos de ce rĂŽle elle dĂ©clare I remember very clearly having to have a fight with Diana Rigg. And I was really terrible at fighting, and the poor fight arranger was saying "oh God, this woman's useless." But that was very much a cult thing to be in. I was only ever in that one, I think lots of people did several, but I just did the one. Isla Blair est Ă©galement l'Ă©pouse de Julian Glover. Retour Ă  l'index 1. PREMIER CONTACTOVERTURE Diffusion 17 septembre 1971 ScĂ©nario Brian Clemens RĂ©alisation Basil Dearden 1911-1971 fut un metteur en scĂšne rĂ©putĂ©, comptant Ă  son actif de grandes productions comme Khartoum 1966 ou The Assassination Bureau, avec Diana Rigg 1969. Il bĂ©nĂ©ficiait de toute la confiance de Roger Moore, avec lequel il venait de tourner l'ambitieux thriller The Man Who Haunted Himself, en 1970. Également rĂ©alisateur des Ă©pisodes La Danseuse et Le Coureur de Dot, il dĂ©cĂ©da peu de temps avant la diffusion de la sĂ©rie, d'un accident de la route. Il Ă©tait l'Ă©poux de Melissa Stribling, qui participa Ă  La Danseuse mais aussi Ă  Chapeau Melon. Distribution Laurence Naismith Juge Fulton, Imogene Hassall Maria Lorenzo/Michelle Annette Dupont, Alex Scoot Coley Michael Godfrey Robert Dupont, Bruno Barnabe MaĂźtre d'HĂŽtel, Neal Arden Inspecteur Flavel RĂ©sumĂ© Danny Wilde, self made man amĂ©ricain, et Lord Brett Sinclair, aristocrate britannique, reçoivent une mystĂ©rieuse invitation Ă  se rendre Ă  l'HĂŽtel de Paris, Ă  Monte-Carlo. Sur le trajet, la rencontre fortuite de ces deux forts caractĂšres donne lieu Ă  une Ă©pique course automobile, avant de se conclure par une homĂ©rique bagarre dĂ©vastant le restaurant de l'hĂŽtel. Cela les met Ă  la merci du juge Fulton, le rusĂ© auteur des invitations, qui leur fait une Ă©tonnante proposition passer deux mois et demi en prison ou utiliser leurs talents, gĂąchĂ©s par l'oisivetĂ©, au service de la justice en l'aidant Ă  identifier une certaine Maria Lorenzo. Fulton se garde bien de leur prĂ©ciser qu'il s'agit en fait de la sƓur de Dupont, chef de la mafia officiellement mort, mais toujours en vie. Comme prĂ©vu, Dupont rĂ©agit quand les deux playboys abordent sa sƓur, d'autant que le juge a pris soin de les compromettre. Le gangster enlĂšve le juge mais Brett et Danny, non rancuniers, volent Ă  sa rescousse, recevant le renfort de la jeune femme au cours de la confrontation finale. Les Persuaders sont nĂ©s ! Critique de Estuaire44 Premier contact s'impose comme un parfait pilote de sĂ©rie, mettant en place avec clartĂ© et fluiditĂ© les diffĂ©rents composants de l'univers d'Amicalement vĂŽtre, ainsi que la personnalitĂ© des diffĂ©rents protagonistes. Cette rĂ©vĂ©lation s'effectue Ă  travers plusieurs moments forts, apparaissant comme de purs joyaux tĂ©lĂ©visuels la course de voitures, la spectaculaire bagarre mais aussi la conversation chez le juge Fulton. DĂšs l'ouverture de l'Ă©pisode, la compĂ©tition automobile, outre un amusant contrepoint avec le prologue du Saint c'est cette fois Danny qu'attend une superbe voiture, nous dĂ©voile Ă  peu tout de la sĂ©rie. Il en va ainsi des sublimes paysages de la CĂŽte d'Azur, un vrai plus par rapport Ă  The Ex-King of Diamonds, pour l'esthĂ©tique mais aussi le rĂ©alisme. On s'en rĂ©gale d'autant que Premier Contact parvient Ă  concilier la dĂ©couverte des panoramas avec la mise en scĂšne de la trĂ©pidante action en cours. Bien loin de constituer un gadget, l'utilisation judicieuse de la technique du split screen permet d'optimiser ces diffĂ©rents Ă©lĂ©ments, sans impression d'artificialitĂ©. La course institue ce qui deviendra l'un des moteurs principaux de la sĂ©rie, l'esprit de compĂ©tition, amicale mais bien rĂ©elle, existant entre Brett et Danny. Le fait qu'elle se conclue sur une Ă©galitĂ© autorise la cĂ©lĂšbre image des deux vĂ©hicules arrivant simultanĂ©ment devant l'HĂŽtel de Paris mais aussi indique que l'on ne se situe dĂ©cidĂ©ment plus chez Simon Templar. La spĂ©cificitĂ© d'un duo de protagonistes masculins et d'un rapport d'Ă©gal Ă  Ă©gal est Ă©tablie, distinguant The Persuaders ! du modĂšle pour le moins banalisĂ© du hĂ©ros unique. Les superbes Aston martin DBS V8 et Ferrari Dino 246 bĂ©nĂ©ficient Ă©galement d'une exposition digne des symboles d'Amicalement vĂŽtre qu'elles vont devenir. La dĂ©vastatrice bagarre poursuit avec bonheur cette introduction. Aux superbes paysages rĂ©pond ici le raffinement et le goĂ»t des rĂ©alisations en studio. La salle de restaurant se dĂ©couvre comme un Ă©crin Ă  la fois rĂ©aliste et raffinĂ© pour les personnages. Sans mauvais rien de tapageur, bien au contraire, la sĂ©rie confirme l'importance de ses moyens, utilisĂ©e avec goĂ»t. Cette qualitĂ© des dĂ©cors demeurera une constante de la sĂ©rie, d'autant que l'on reconnaĂźt ici la patte et l'Ă©lĂ©gance d'Harry Pottle, auteur des dĂ©cors de la saison 4 des Avengers, occupant dĂšs Ă  prĂ©sent un rĂŽle actif au sein de l'Ă©quipe de production. On ressent d'entrĂ©e nettement moins l'impression d'artificialitĂ© qui grevait en permanence Le Saint. L'antagonisme des personnages, axe primordial de la sĂ©rie, se voit approfondi, notamment explicitement Ă©largi aux nationalitĂ©s des personnages. Mais le passage tempĂšre cette opposition par un humour particuliĂšrement rĂ©jouissant, que cela soit par les nombreux gags visuels ou les nombreuses piques Ă©changĂ©es, qui achĂšve dinstaller l'humour au cƓur de la sĂ©rie tout en y illustrant l'importance de dialogues abondants et affutĂ©s. Tout comme durant la course, avec le souriant Gotta Get away de Jackie Trent et Tony Hatch, l'accordĂ©on souligne l'aspect de comĂ©die lĂ©gĂšre revĂȘtu par l'ensemble tout en incorporant dĂ©jĂ  des clichĂ©s sympathiques. UltĂ©rieurement la pĂ©tanque ne manquera d'ailleurs pas Ă  l'appel, de maniĂšre moins irrĂ©aliste que durant la visite des New Avengers Ă  Paris ! Le personnage du maĂźtre d'hĂŽtel introduit Ă©galement le regard bon enfant, mais nĂ©anmoins lĂ©gĂšrement sarcastique que portera Amicalement vĂŽtre sur les Français, tout comme sur l'Europe mĂ©ridionale en gĂ©nĂ©ral comparativement au monde anglo-saxon, ce qui ne l'empĂȘchera d'ailleurs pas d'y connaĂźtre un immense succĂšs ! La confrontation chez le juge Fulton s'avĂšre Ă©galement un modĂšle du genre. Le talent de la sĂ©rie concernant les dĂ©cors s'y voit confirmĂ©, mĂȘme si l'on se demande bien comment un juge Ă  la retraite aurait pu s'offrir une telle rĂ©sidence ! Mais un peu de fantaisie n'a jamais nuit aux sĂ©ries anglaises de l'Ă©poque. L'apparition du juge en fauteuil roulant, outre l'excellent gag qu'elle annonce, titillera agrĂ©ablement les amateurs des Avengers par son Ă©vocation de Mother. Qui sait si le malicieux Clemens, particuliĂšrement en verve ici, n'a pas dĂ©sirĂ© insĂ©rer un petit clin d'Ɠil ? Patrick Newell apparaĂźtra d'ailleurs ultĂ©rieurement dans le show. Laurence Naismith compose brillamment un juge matois et malicieux, mais nĂ©anmoins inflexible et pĂ©nĂ©trĂ© de sa mission. Le personnage se montre aussi riche que savoureux, Ă©tablissant une relation avec ses compĂšres amicale et originale dans les sĂ©ries du temps. Il apportera immensĂ©ment Ă  Amicalement vĂŽtre. Le sommet du passage demeure ses brillants et implacables portraits des deux hĂ©ros, en forme de diatribe. On est en droit de trouver plus cinglant encore celui adressĂ© Ă  Lord Sinclair, Danny Wilde ayant eu au moins le mĂ©rite de s'Ă©lever seul dans la sociĂ©tĂ©. Outre leur caractĂšre percutant, ces textes constituent un procĂ©dĂ© scĂ©naristique efficace tout comme le prologue avec le policier français, prĂ©sentant promptement les hĂ©ros. Au-delĂ  de l'humour, le juge apporte une dimension supplĂ©mentaire Ă  la sĂ©rie par le choix devant lequel il place les protagonistes, playboys menant une vie dilettante aussi plaisante que dĂ©nuĂ©e de sens. D'une maniĂšre sous-jacente, mais nĂ©anmoins dĂ©terminante, la sĂ©rie narrera effectivement le combat des deux personnages pour apporter une signification Ă  leur existence, au moment oĂč l'Ăąge mĂ»r comme Ă  se profiler Ă  l'horizon. Le caractĂšre du Lord anglais, pĂ©tri de traditions et si classieux, comme du self made man amĂ©ricain, gouailleur et dĂ©brouillard, se trouve ainsi excellemment posĂ©. Les hĂ©ros bĂ©nĂ©ficient du jeu parfait de Roger Moore et de Tony Curtis, tout deux idĂ©alement dans leur emploi. Le doublage français apporte un dĂ©lectable surcroĂźt de fantaisie mais l'on prend Ă©galement un vif plaisir Ă  dĂ©couvrir l'Ă©pisode en version originale, pour le talent des acteurs, un texte occasionnellement diffĂ©rent mais aussi l'insertion d'accents et de vocables français irrĂ©sistibles. Roger Moore excelle particuliĂšrement Ă  ce jeu ! Par contre il faut bien avouer que l'intrigue du jour, indĂ©pendante de l'exposition de l'univers de la sĂ©rie, manifeste l'Ă©paisseur d'un papier de cigarette. Cela ne pĂ©nalise pas rĂ©ellement Premier contact, soumis aux mĂȘmes contingences que l'ensemble des pilotes. Ceux-ci minorent souvent pareillement leur intrigue, Ă  tout prendre l'on prĂ©fĂšre d'ailleurs qu'ils dĂ©gagent d'enthousiasmantes perspectives pour l'ensemble de la sĂ©rie. Surtout la quasi vacuitĂ© du rĂ©cit ne signifie par qu'il ne dĂ©gage aucun intĂ©rĂȘt, bien au contraire. En effet les passages en compagnie d'Imogen Hassall dĂ©gagent une atmosphĂšre joyeuse et ensoleillĂ©e participant pleinement au charme des Persuaders, tout en achevant de bĂątir la complicitĂ© entre Wilde et Sinclair. Les scĂ©nettes rayonnantes et irrĂ©sistibles de drĂŽlerie se multiplient. On avouera un faible particulier pour les mĂ©saventures de Danny avec le sac de la jeune femme, comportant des gags visuels dignes des meilleurs cartoons. L'Ă©pisode Ă©vite cependant de le cantonner a rĂŽle de gag man, un choix fort judicieux. Quel talent avait le regrettĂ© Tony Curtis pour nous faire aussi franchement Ă©clater de rire, malgrĂ© les circonstances. La mise en scĂšne sait parfaitement varier ses plans et ses effets, se montrant aussi Ă©laborĂ©e qu'astucieuse. On renoue Ă©galement avec les superbes dĂ©cors naturels, les panoramas somptueux du cadre unique constituĂ© par Monte-Carlo dĂ©filant avec bonheur. La redite de la scĂšne de la bagarre apporte un humour de rĂ©pĂ©tition bien trouvĂ©, renforcĂ© par un emploi pertinent du ralenti. Les pĂ©ripĂ©ties dans la demeure de Dupont, mĂȘme si la sĂ©rie rejoint une certain conformisme avec l'institution de l'affrontement final, prĂ©sentent le mĂ©rite d'illustrer que l'humour n'est pas tout dans Amicalement vĂŽtre et que celle-ci constitue Ă©galement une brillante sĂ©rie d'aventures. Comme autre figure obligĂ©e des productions de genre, on discerne Ă©galement non pas le mĂ©chant de la semaine mais la fille. Un Ă©lĂ©ment fĂ©minin viendra souvent servir de catalyseur pour nos aventuriers, l'intrigue se bĂątissant dĂšs lors autour d'elle. Imogen Hassall ouvre le bal avec un charme certain, mĂȘme si les conventions du genre, auxquelles Amicalement vĂŽtre demeure ici plus soumise que Chapeau Melon, font que son personnage n'a pas grand chose Ă  dĂ©fendre. Premier contact apparaĂźt finalement comme une parfaite ouverture pour The Persuaders !. Rien ne manque Ă  son succĂšs, y compris un tag fort pertinent et rappelant habilement la prĂ©cĂ©dente scĂšne d'ascenseur, encore marquĂ©e par l'hostilitĂ©. On regrettera simplement le recours Ă  la technique des images de studio pour filmer les conducteurs y compris occasionnellement au sein de la superbe course initiale. Le procĂ©dĂ© apparaĂźt particuliĂšrement visible, il s'agit de l'un des rares points oĂč la sĂ©rie accuse son Ăąge. Cela ressort d'autant plus fortement que le reste de la production est impeccable. Le final tragique entre le frĂšre et la sƓur semble Ă©galement hors sujet dans la tonalitĂ© gĂ©nĂ©rale lĂ©gĂšre de l'Ă©pisode, d'autant qu'il est soulignĂ© par le jeu tout Ă  fait dĂ©monstratif d'Imogen Hassall. Mais il ne s'agit lĂ  que de broutilles, Amicalement vĂŽtre se voit portĂ©e sur les fonds baptismaux avec un Ă©pisode particuliĂšrement abouti et enthousiasmant, laissant augurer le meilleur d'une sĂ©rie d'on il pose les jalons avec maestria. Avis de Denis Chauvet Je me souviens avoir revu cet Ă©pisode la veille du dĂ©cĂšs de Tony Curtis. J’ai essayĂ© la sĂ©rie en VO sur Premier contact, Overture en VO. DĂ©jĂ  la voix rauque de Tony Curtis est antipathique au possible. Ensuite, on perd plus qu’on ne gagne avec la VO. Certes, on a le plaisir d’entendre Moore parler français ’Nous sommes arrivĂ©s’ lorsqu’il laisse l’autostoppeuse, la rĂ©fĂ©rence Ă  Lew Grade est gommĂ©e et remplacĂ©e par N’abusez pas de votre physique’ aux hĂŽtesses et le jeu de mots sur bell girl’ ne passe pas en VF. NĂ©anmoins, c’est plus intĂ©ressant en VF. Quelques exemples en VF, Danny suggĂšre Ă  Brett de faire ça dans une chambre d’hĂŽtel c’est bedroom’ en VO et c’est moins drĂŽle. Idem pour les prĂ©mices du combat Vous voulez recevoir une baffe ?’ Do you want to fight ? et Je pense que vous pourrez pas me toucher I wasn’t but I’m now’. Et le vieux’ est friend’ en VO. A noter que lorsque Brett Sinclair lĂąche la premiĂšre autostoppeuse, on aperçoit l’affiche pour le camping Le Vallon rouge. Celui-ci existe toujours. Sinon, je mets 2 melons car comme souvent les pilotes sont surtout lĂ  pour prĂ©senter la sĂ©rie. C’est le cas ici. La course automobile est datĂ©e comme le sont la plupart des scĂšnes automobiles et la bagarre des deux compĂšres sur de l’insupportable accordĂ©on ressemble Ă  du Benny Hill, ce qui ne sera pas le cas de beaucoup de combats de la sĂ©rie. L’intrigue est plate et le dĂ©nouement dĂ©routant. J’ai bien aimĂ©, comme je l’écrivais il y a quatre ans, la premiĂšre scĂšne de Brett Sinclair Suivante’ et certaines rĂ©pliques AprĂšs les femmes et les chiens, le meilleur ami de l’homme est le CrĂ©ole crĂšme’ celle-lĂ  ne passerait plus aujourd’hui !! et Face, je gagne, pile tu perds’, que j’ai rĂ©utilisĂ©, comme bien d’autres fans, dans ma jeunesse. La scĂšne pour chiper la clĂ© est aussi drĂŽle et bien faite. Personnellement, j’ai une prĂ©fĂ©rence, Ă  quelques exceptions prĂšs, pour les Ă©pisodes se dĂ©roulant en Grande-Bretagne. Infos supplĂ©mentaires La sĂ©rie est tournĂ©e sur pellicule couleur 35 mm, soit la qualitĂ© utilisĂ©e par le cinĂ©ma. Une spĂ©cificitĂ© onĂ©reuse mais permettant d'optimiser les efforts rĂ©alisĂ©s dans les autres domaines de la production voitures, costumes, dĂ©cors naturels ou de studio. Comme le confirme Roger Moore lui mĂȘme dans ses mĂ©moires, la photo du gĂ©nĂ©rique reprĂ©sentant Lord Sinclair enfant est en fait celle de son fils Geoffrey. En VO, Danny demande Ă  ce que l'on remercie Sir Lew » pour son avion. Lew Grade, le magnat d'ATV, possĂ©dait effectivement un jet privĂ©, Ă©voquĂ© par Roger Moore dans ses mĂ©moires. Anobli en 1969, en tant que chevalier, il sera portĂ© au rang de baron et de pair du Royaume en 1974. Les Français semblent plus dĂ©bonnaires en version originales Brett et Danny sont menacĂ©s de 90 jours de prison par le juge, et seulement de 75 en version française ! L'HĂŽtel de Paris a effectivement servi de dĂ©cor Ă  l'arrivĂ©e de la course. Il s'agit d'un des palaces les plus prestigieux de Monte-Carlo, inaugurĂ© en 1864 et considĂ©rĂ© comme l'un des plus beaux exemples du style Belle Époque. Il se situe Ă  25 km de l'aĂ©roport de Nice, ce qui donne une certaine idĂ©e de la distance parcourue par nos hĂ©ros. L'hĂŽtel contient les plus grandes caves privĂ©es du monde, creusĂ©es Ă  plus de 15 mĂštres sous terre, et abrite le Louis XV, cĂ©lĂšbre restaurant d'Alain Ducasse. SituĂ© Ă  deux pas du Casino, cette propriĂ©tĂ© de la SociĂ©tĂ© des Bains de Mer constitue l'endroit le plus prisĂ© depuis lequel suivre le rallye automobile annuel. La joyeuse chanson accompagnant la course automobile est Gotta Get away, interprĂ©tĂ©e par Jackie Trent et Tony Hatch. Ce dernier se finit connaĂźtre durant les annĂ©es 60 comme de producteur de Petula Clark et le crĂ©ateur de plusieurs des tubes de celle-ci Call Me. Il devient un compositeur rĂ©gulier de sĂ©ries tĂ©lĂ© Emmerdale, Crossroads, Seinfeld, The Simpsons
. En 1966 il Ă©pouse la chanteuse et compositrice Jackie Trent, avec laquelle il formera un duo Ă  succĂšs dans la variĂ©tĂ© mais aussi la composition de comĂ©dies musicales. La Dino Ferrari 246 GT est la version coupĂ© du modĂšle, GTS reprĂ©sentant le cabriolet. LancĂ©e en 1969 et dĂ©veloppĂ©e jusqu'en 1973, son nom a Ă©tĂ© choisi en hommage Ă  Dino, fils d'Enzo Ferrari, prĂ©maturĂ©ment dĂ©cĂ©dĂ© en 1956. La Dino 246 fut la premiĂšre Ferrari dĂ©veloppĂ©e Ă  relativement grande Ă©chelle 3761 exemplaires. Vendue Ă  un prix moindre vis-Ă -vis du reste de la gamme, elle connut un grand succĂšs pour son design mais aussi sa remarquable tenue de route. L'Aston Martin DBS V8 fut la figure de proue de la marque de 1969 Ă  1972. Du fait de son grand succĂšs commercial, mĂȘme si remplacĂ©e par des modĂšles plus rĂ©cents, sa production ne cessa totalement qu'en 1989. La voiture, au poids optimisĂ©, Ă©tait fameuse pour ses accĂ©lĂ©rations foudroyantes et sa conduite nerveuse. En tout 408 exemplaires furent fabriquĂ©s. Aucun modĂšle n'Ă©tant disponible lors du tournage, une six cylindres DBS fut modifiĂ©e pour en donner l'apparence. Avec prestige, le numĂ©ro minĂ©ralogique de la voiture de Lord Sinclair est BS1, succĂ©dant Ă  la ST1 de Simon Templar. Comme s'en Ă©tait encore parfois la coutume, Imogen Hassall est doublĂ©e par une autre actrice dĂšs la version originale. source Avengers Forever. Lors de sa premiĂšre diffusion française, l'Ă©pisode s'intitulait Prise de contact. Danny Wilde exhibe dĂ©jĂ  ses fameux gants. Roger Moore raconte dans ses mĂ©moires que Tony Curtis en Ă©tait si raffolĂ© qu'il lui arrivait de ne pas les oter, mĂȘme pour se laver les mains ! Amicalement vĂŽtre, Ă©ditions l'Archipel, page 176. Le CrĂ©ole Cream est un cocktail traditionnel Ă  base de rhum. La recette en est la suivante, d'aprĂšs le livre La cuisine des sĂ©ries Flammarion. PrĂ©paration 10 minutes, au shaker. Composition 6 cl de rhum blanc, 2 cl de vermouth frais et non glacĂ©, 2 cl de grenadine, 2 cl de jus de citron Olives Verser tous les ingrĂ©dients dans le shaker, les frapper, puis servir dans un verre Ă  pied. Acteurs – Actrices Laurence Naismith 1908-1992 connut une superbe carriĂšre théùtrale, Ă  Broadway comme au West End. S'il reste surtout remĂ©morĂ© pour sa participation Ă  Amicalement vĂŽtre, il tourna dans plusieurs grandes production comme Richard III 1954, Le Village des DamnĂ©s 1960, Les diamants sont Ă©ternels 1971, mais aussi A Night to Remember 1958 et Jason et les Argonautes 1963 avec Honor Blackman. À la tĂ©lĂ©vision il apparut dans Le Fugititif, Destination Danger, Les Envahisseurs, Mannix, Le Retour du Saint
 Imogen Hassall 1942-1980 apparut dans plusieurs Spies Shows anglais des annĂ©es 60, dont Le Saint trois Ă©pisodes et Les Avengers, oĂč elle fut Anjali dans Escape in Time. Elle fut aussi une Ă©toile des sĂ©ries B de la Hammer durant les 70's. Sa crĂ©ation la plus connue demeure celle d'Ayak, dans Quand les Dinosaures dominaient le Monde 1970. Elle fut surnommĂ©e Countess of Cleavage» Comtesse du dĂ©colletĂ© et Queen of Premieres » pour sa propension Ă  apparaĂźtre aux premiĂšres dans de suggestifs atours, catalysant l'attention des photographes. Elle se suicida par surdose de mĂ©dicaments, pour une raison demeurĂ©e mystĂ©rieuse. Une biographie lui a Ă©tĂ© consacrĂ©e en 2002, Tuesday's Child – The Life and Death of Imogen Hassall. Alex Scoot 1929 participe Ă  de trĂšs nombreuses sĂ©ries anglaises des annĂ©es 60, avant de s'en retourner dans son Australie natale oĂč il devint une grande figure du cinĂ©ma national. Il participe Ă  trois Ă©pisodes des Avengers Square Roots of Evil, Faites de beaux rĂȘves et Jeux, oĂč il incarne Averman, l'homme d'affaires spĂ©cialiste du Stock Exchange. Bruno Barnabe 1905-1998, ancien de la RADA, fut avant tout un comĂ©dien de théùtre. Il participe nĂ©anmoins Ă  trois Ă©pisodes des Avengers L'Ă©lĂ©phant blanc, Du miel pour le prince le Grand Vizir et À vos souhaits !. SĂ©quence culte Course automobile SĂ©quence culte Une ou deux olives ? Retour Ă  l'index 2. LE COUREUR DE DOT TO THE DEATH, BABY Diffusion 18 fĂ©vrier 1972 ScĂ©nario Donald James 1931-2008 fut un auteur Ă  succĂšs, notamment avec les enquĂȘtes de l'inspecteur Vadim, mais aussi avec des ouvrages historiques. Il Ă©tait un spĂ©cialiste reconnu de la Seconde Guerre Mondiale et de la France occupĂ©e. Durant les annĂ©es 60, il conçut des scĂ©narios pour de nombreuses sĂ©ries de Lew Grade, dont Le Saint, Cosmos 1999, L'Aventurier, Les Champions, Jason King, Department S etc. Il est Ă©galement l'auteur de l'Ă©pisode Entre deux feux. Pour Chapeau Melon et Bottes de Cuir, il Ă©crivit l'intrigue de Un dangereux marchĂ©. RĂ©alisation Basil Dearden 1911-1971 fut un metteur en scĂšne rĂ©putĂ©, comptant Ă  son actif de grandes productions comme Khartoum 1966 ou The Assassination Bureau, avec Diana Rigg 1969. Il bĂ©nĂ©ficiait de toute la confiance de Roger Moore, avec lequel il venait de tourner l'ambitieux thriller The Man Who Haunted Himself, en 1970. Également rĂ©alisateur des Ă©pisodes Premier Contact et Le Coureur de Dot, il dĂ©cĂ©da peu de temps avant la diffusion de la sĂ©rie, d'un accident de la route. Il Ă©tait l'Ă©poux de Melissa Stribling, qui participa Ă  La Danseuse mais aussi Ă  Chapeau Melon. Distribution Jennie Linden Shelley Masterson/Gladys Smith, Terence Morgan Carl Foster, Thorley Walters John Halton, Harold Innocent Coady, Robert Russell Ramon, Roger Delgado Estoban, Juan Moreno le serveur RĂ©sumĂ© En Espagne, dans un palace, Brett et Danny sĂ©parent deux hommes en Ă©tant venus aux mains. L'un deux, Halton, se rĂ©vĂšle l'administrateur des biens de Shelley Masterson, jeune milliardaire courtisĂ©e par un coureur de dot professionnel, Foster. Afin Ă©loigner l'importun, mais aussi pour le plaisir de la compĂ©tition, les Persuaders vont chacun tenter de sĂ©duire la demoiselle. Mais Foster parvient Ă  obtenir d'elle des signatures compromettantes, puis Ă©carte Halton en le faisant enlever par des brigands locaux. Celui-ci est cependant libĂ©rĂ© par Danny et Brett, tandis que Shelley ouvre les yeux sur le comportement de son soupirant. Pour Ă©viter le scandale, elle accepte nĂ©anmoins le chantage de ce dernier, qui rĂ©clame 100 000 $ contre la restitution des documents. Face au refus de Halton, chacun des Persuaders, n'ayant pas renoncĂ© Ă  leur joute, lui apporte la somme... mais en fausse monnaie ! Survient alors un brusque retournement de situation, quand il s'avĂšre que toute cette histoire ne constituait qu'une vaste arnaque, destinĂ©e Ă  leur soutirer cet argent. En parfaits gentlemen, Brett et Danny viennent nĂ©anmoins sauver la jeune femme des griffes d'un dangereux criminel, lui aussi victime de l'escroquerie. Critique de Estuaire44 L'Ă©popĂ©e des Persuaders en Espagne se montre particuliĂšrement amusante, l'humour provenant de diverses sources s'entremĂȘlant avec rĂ©ussite. La premiĂšre dynamique rĂ©sulte du duo lui mĂȘme, une nouvelle fois irrĂ©sistible. Nos amis ne se situent dĂ©cidĂ©ment pas dans la famille des hĂ©ros chevaleresques traditionnels. Leur souci de venir Ă  la rescousse de la jeune femme s'accompagne d'un motif moins louable mais au combien ludique poursuivre leur amicale rivalitĂ©, sur le terrain de la conquĂȘte des cƓurs. Se prenant au jeu comme de vrais gamins, ils nous rĂ©galent de plusieurs scĂšnes absolument irrĂ©sistibles, d'autant qu'elles se pimentent de plaisanteries acidulĂ©es, sur la nationalitĂ© ou la classe sociale du compĂ©titeur. Les coups paraissent Ă©galement rĂ©partis et les excellents dialogues crĂ©pitent, tandis que Roger Moore et Tony Curtis excellent toujours dans le registre de la comĂ©die lĂ©gĂšre, entre vaudeville et screwball comedy. La scĂšne hilarante oĂč Danny tente infructueusement de forcer une porte Ă©voque ainsi irrĂ©sistiblement Le Pigeon, le chef-d'Ɠuvre de Mario Monicelli. Mais Ă  cet aspect vient encore se greffer le regard dĂ©licieusement distanciĂ© qu'Amicalement vĂŽtre porte sur ses hĂ©ros. Les voir fiers comme Artaban d'avoir dĂ©jouĂ© la minable escroquerie des faux billets, pour ensuite les dĂ©couvrir totalement embobinĂ©s par l'arnaque autrement Ă©laborĂ©e de Foster, reste dĂ©lectable. Pareillement Le coureur de dot nous montrera Lord Sinclair dans une posture assez dĂ©gradante face Ă  Ramon, avant qu'il n'en triomphe, ou les hĂ©ros avoir recours au renfort de ce douteux individu avant d'assaillir les troupes de Coady. Une fois les masques tombĂ©s, ils se prendront derechef un joli rĂąteau avec la dĂ©lurĂ©e Gladys. Cette ironie enveloppant les exploits des protagonistes, vraie originalitĂ© de The Persuaders ! vis Ă  vis des sĂ©ries d'aventures britanniques Sixties, apporte une savoureuse dimension picaresque au rĂ©cit. On va cependant lĂ©gĂšrement trop loin avec l'affaire des faux billets que Brett et Danny envoient la jeune femme Ă  un rendez-vous pouvant mal tourner, lestĂ©e d'une monnaie de pacotille, dĂ©range quelque peu par le risque encouru. De plus, contrairement Ă  Premier contact, le timing se montre parfait entre humour et dĂ©veloppement de l'intrigue, celle-ci ne se rĂ©duisant pas du tout Ă  la portion congrue. Bien au contraire, la combine conçue par Foster se rĂ©vĂšle parfaitement orchestrĂ©e. Le romancier Donald James dĂ©montre une vĂ©ritable habiletĂ© dans l'Ă©laboration du scĂ©nario, jusqu'Ă  un twist rĂ©ellement explosif. L'Ă©pisode joue judicieusement la carte de la vĂ©racitĂ© absolue, jusqu'Ă  y insĂ©rer Coady dĂšs le prologue, une excellente idĂ©e de scĂ©nariste. Certes tout ne sonne pas juste, comme la facilitĂ© avec laquelle Halton accorde sa confiance aux Persuaders, ou l'inutile et maladroite mise Ă  sac de la chambre de Danny. Mais le spectateur ayant plutĂŽt mis cela sur le compte de la naĂŻvetĂ© de l'Ă©poque, ces rĂ©serves ne privent pas l'effet de jouer Ă  plein. Confronter le duo vedette Ă  des faisans constitue une bonne initiative, synchrone avec la lĂ©gĂšretĂ© de la sĂ©rie. On observe d'ailleurs qu'aprĂšs deux Ă©pisodes l'on ne rĂ©pertorie toujours aucun assassinat. Coady intervient cependant Ă  point nommĂ©, la menace qu'il vĂ©hicule empĂȘche le propos de glisser dans la gratuitĂ© ludique, sans dĂ©naturer le rĂ©cit grĂące Ă  sa non concrĂ©tisation. C'est bien jouĂ©. Outre qu'elle autorise une succession continue de rocambolesques pĂ©ripĂ©ties, cette astucieuse intrigue permet de parfaitement restituer l'atmosphĂšre de la sociĂ©tĂ© dans laquelle se meuvent Wilde et Lord Sinclair une jet set insouciante et sybarite, aussi charmante que quelque peu vaine et dĂ©connectĂ©e du monde le pays subit alors les ultimes soubresauts rĂ©pressifs du Franquisme, ainsi que de grandes tensions sociales. Immuable Ă©galement, car l'on n'y dĂ©note pas non plus de notable Ă©volution quarante annĂ©es plus tard, hormis une certaine perte d'Ă©lĂ©gance. L'histoire jette Ă©galement un regard intĂ©ressant sur le passĂ© de Danny, connaissant les personnages troubles peuplant les traverses de ce petit univers, au sarcastique Ă©bahissement de l'aristocrate britannique. Le sens de l'action dĂ©montrĂ© par ce rĂ©cit se voit Ă©galement soutenu par une mise en scĂšne vive et pertinente, mĂȘme si l'on regrette une nouvelle fois ces vues de conducteurs rĂ©alisĂ©es en studio, particuliĂšrement Ă©videntes. Les parcours en automobiles paraissent d'ailleurs trop longs, pĂ©nalisant le rythme de l'intrigue, d'autant qu'ils sont Ă©tonnamment tournĂ©s dans la pĂ©nombre, privant les dĂ©cors naturels d'une bonne partie de leur impact. Les dĂ©cors intĂ©rieurs manifestent le talent coutumier de l'Ă©quipe de production, mais souffrent d'un manque de cachet authentiquement espagnol notamment dans la villa de Foster, et c'est d'ailleurs sur ce point prĂ©cis que le bĂąt blesse pour Le coureur de dot. En effet, l'Ă©pisode va non seulement vĂ©hiculer les clichĂ©s usuels, ici dĂ©ployĂ©s sans finesse aucune, mais aussi donner une vision pour le moins consternante et hors sujet de l'Espagne. On a bien entendu droit au marronnier de la corrida, ici singuliĂšrement mal mis en scĂšne par un insert grossier, suivi d'une scĂšne en studio dont l'indigence tranche nettement avec le reste de la production. Le catalogue des poncifs Ă©culĂ©s se poursuit par le Flamenco, avec cette fois un humour involontaire mais assez irrĂ©sistible. Les auteurs semblent croire que cette danse se pratique partout en Espagne, alors qu'elle se limite essentiellement Ă  l'Andalousie. Or rien dans l'environnement naturel ou l'habitat n'Ă©voque cette rĂ©gion le tournage a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© aux alentours de Cannes et voir toute une population s'y adonner Ă©quivaut Ă  mettre en scĂšne un bagad celtique en Provence, c'est risible. On a Ă©galement droit Ă  la promenade Ă©questre, un clichĂ© inscrit au rĂ©pertoire depuis le rĂ©cent Au Service secret de Sa MajestĂ© 1969, autre monument du genre concernant l'Espagne. Histoire de renforcer une ambiance hispanique si dĂ©faillante, les Persuaders multiplient les locutions locales basiques, mais l'Ă©pisode joue de malchance car Hasta la vista a revĂȘtu depuis une connotation Ă  la Terminator. Roger Moore en T-1000, cela ne fonctionne pas vraiment. Mais on atteint une apothĂ©ose avec le village. Sous nos yeux Ă©berluĂ©s se dĂ©roule un remake pseudo ibĂ©rique de Murdersville puisque, apparemment, toute la population est dans le coup, sans un seul autochtone ressentant le moindre embarras. Sauf qu'ici l'on ressent bien qu'il s'agit d'une norme et non pas d'une situation dĂ©calĂ©e. De plus, visiblement Lord Sinclair ne conduit pas une Aston Martin mais une Delorean, tant il voyage dans le temps en pĂ©nĂ©trant dans cet endroit si arriĂ©rĂ© qu'il ne dĂ©parerait pas dans la Californie de Zorro, voire le Colomba de Prosper MĂ©rimĂ©e. C'est limite Twilight Zone comme ambiance. De plus les costumes locaux ne sont pas franchement espagnols, mais plutĂŽt corses, sardes ou piĂ©montais. En fait l'on s'aperçoit que l'on ne se situe pas vraiment en Espagne, mais plutĂŽt dans une Europe mĂ©ridionale fantasmĂ©e et indĂ©finie, entre sous-dĂ©veloppement absolu et crapulerie viscĂ©rale. On comprend que Moore ne se soit pas senti dĂ©paysĂ© chez Fleming. Le coureur de dot bĂ©nĂ©ficie par ailleurs d'une brillante distribution, apportant une authentique saveur aux seconds rĂŽles. En guest star briĂšvement Ă©chappĂ© des plateaux de Doctor Who, Delgado accomplit une performance joyeusement caricaturale, laissant de plus entrevoir le charisme inouĂŻ qu'il parvint toujours Ă  insuffler au MaĂźtre. La vraie curiositĂ© que constitue sa courte confrontation avec Roger Moore reprĂ©sente l'un des pics de l'Ă©pisode, mais aussi l'un de ses rares clins d'Ɠil rĂ©ussis Ă  l'Espagne Ă  Ă©couter en VO. Gladys campe une jeune femme faussement effacĂ©e, dont l'apparent suivisme participe totalement au rebondissement final, en s'assimilant si bien aux conventions du temps. Jennie Linden lui apporte une charmante espiĂšglerie des plus dĂ©lurĂ©es, lui seyant Ă  merveille. Le supĂ©rieurement talentueux Innocent insuffle une vraie prĂ©sence Ă  son personnage aussi glacial qu'imbu de lui mĂȘme. On se situe dans l'archĂ©typal mais avec une dĂ©lectation sans mĂ©lange. Thorley Walters et Robert Russell se montrent Ă©galement solides, illustrant avec succĂšs la propension d'Amicalement vĂŽtre Ă  employer des valeurs sĂ»res et expĂ©rimentĂ©es. En dĂ©finitive Le coureur de dot parvient Ă  agrĂ©menter la rĂ©ussite de son astucieuse intrigue par le talent de ses interprĂštes et l'humour enlevĂ© de nombre de ses situations. Passant outre certains clichĂ©s parfois irritants, il constitue un apprĂ©ciable Ă©pisode, fort distrayant. Avis de Denis Chauvet J’avais Ă©tĂ© trop dur avec celui-ci ne lui accordant qu’un petit melon. Il vaut en fait un bon 2. Pas pour l’intrigue qui ressemble Ă©trangement Ă  celle de Premier contact, ni pour les seconds rĂŽles, trĂšs fades dans leur ensemble, mais pour les scĂšnes entre les deux hĂ©ros. Brett et Danny Ă  la conquĂȘte de la mĂȘme femme, une vraie gourde, mĂȘme s’ils se font rouler cette fois-ci comme deux gros pigeons ! Pendant plus de la moitiĂ© de l’épisode, qui se dĂ©roule soi-disant en Espagne, il ne se passe strictement rien. Les passages les plus intĂ©ressants sont toujours les mĂȘmes pour moi la confrontation Brett/Danny avec leurs drapeaux respectifs et la sĂ©quence burlesque du cambriolage. On peut aussi y ajouter la façon avec laquelle Wilde raconte sa partie de poker en VF. Les hĂ©ros et l’escroc escroquĂ©s par un trio inconsistant ne prend pas beaucoup par contre. Beaucoup de scĂšnes en studio et Jennie Linden est doublĂ©e, contrairement Ă  Roger Moore, dans la sĂ©quence Ă©questre. La rĂ©plique de l’épisode pour Danny Vous ĂȘtes en avance, on ne sort les ordures que dans deux heures.’ Infos supplĂ©mentaires MalgrĂ© le portrait peu flatteur donnĂ© de leur pays, les Espagnols rĂ©servent un excellent accueil Ă  la sĂ©rie, tout comme l'AmĂ©rique latine. Le doublage castillan demeure trĂšs fidĂšle Ă  la version originale, contrairement aux versions françaises et allemandes, laissant la part belle Ă  la stimulante fantaisie des doubleurs. La sĂ©rie conserve d'ailleurs son appellation initiale avec Los Persuadores ! comme Chapeau Melon, avec Los Vengadores. En Argetine, tout comme dans le reste de l'AmĂ©rique hispanique, elle se nomme Dos tipos audaces Deux hommes audacieux. Lors de la rencontre avec Estoban, Lord Sinclair inaugure ce qui va devenir l'un des rituels de la sĂ©rie la chronique fantaisiste des hauts faits de ses ancĂȘtres. Ce symbole de l'excentricitĂ© britannique est annoncĂ© par les innombrables tantes de Steed et devance les intarissables souvenirs de guerre d'Higgins ou encore les pittoresques histoires de dĂ©mon de Ruppert Giles. La vĂ©ritable Shelley se marie Ă  l'Ă©glise St George, Hanover Square. SituĂ©e dans la CitĂ© de Westminster, Ă  proximitĂ© de la trĂšs huppĂ©e Regent Street, cette superbe Ă©glise du dĂ©but du XVIIIĂšme siĂšcle constitue le lieu attitrĂ© des mariages de la haute sociĂ©tĂ©. Sa paroisse couvre Mayfair, Belgrovia et Pimlico. L'orgue colossale de l'Ă©glise accueille des concerts rĂ©putĂ©s, dont le festival annuel consacrĂ© Ă  Haendel. L'arbalĂšte, arme de jet connue depuis l'AntiquitĂ©, est toujours pratiquĂ©e de nos jours. Des compĂ©tions sportives se dĂ©veloppent, sĂ©parĂ©es en perses catĂ©gories Ă  10 ou 30 mĂštres, Ă  l'extĂ©rieur ou en salle. Elle est Ă©galement utilisĂ©e Ă  la chasse, notamment aux sangliers, mais aussi pour effectuer des prĂ©lĂšvements sur les cĂ©tacĂ©s, destinĂ©s Ă  la recherche scientifique ! L'arbalĂšte connaĂźt Ă©galement toujours des applications militaires, notamment pour faire exploser les mines USA, mais aussi dans le cadre de guĂ©rillas Kosovo ou au contraire pour le maintien de l'ordre avec des carreaux incapacitants Chine. Il s'agit Ă©galement de l'une des armes fĂ©tiches de Buffy, la Tueuse de Vampires
 L'arme utilisĂ©e par Ramon est le bĂąton de berger traditionnel, Ă©galement appelĂ© houlette, ou crosse. Son extrĂ©mitĂ© recourbĂ©e sert Ă  ramener dans le troupeau le mouton brebis, chĂšvre
 s'en Ă©cartant. L'animal est saisi par la patte arriĂšre et surtout pas par le cou, comme les infortunĂ©s Sinclair et Coady. Son modĂšle a inspirĂ© la crosse Ă©piscopale, selon un Ă©vident symbolisme, mais aussi le sceptre recourbĂ© des pharaons. Un autre type de houlette servait Ă  projeter des mottes de terre que l'on projetait ensuite sur l'animal pour le forcer Ă  rejoindre les siens. Foster, puis Coady, lisent The Tatler. IntitulĂ© en rĂ©fĂ©rence Ă  un journal publiĂ© de 1709 Ă  1711, ce magazine fut lancĂ© en 1901. Il s'agit d'une publication mondaine, dĂ©crivant l'actualitĂ© des personnalitĂ©s cĂ©lĂšbres ou des membres du Gotha bals, Ă©vĂšnements caritatifs, mariages, chasses, courses
 RenommĂ© London Life en 1965, il vient de retrouver son appellation initiale peu de temps avant le lancement de la sĂ©rie. Toujours trĂšs lu de nos jours, The Tatler dĂ©veloppe dĂ©sormais des guides dĂ©rivĂ©s restaurants, voyages, spas
 Le numĂ©ro d'octobre 2010 sacre Olivia Palermo comme Girl of the year. Sans doute pour renforcer la Spanish Touch et pour l'insertion de marque
, cet exemplaire du Tatler s'orne d'une publicitĂ© vantant les mĂ©rites de Tio Pepe. Il s'agit de la marque de Sherry la plus vendue au monde. InaugurĂ©e en 1835, la sociĂ©tĂ© est basĂ©e tout prĂšs de Jerez et la visite de ses gigantesques caves constitue une originale attraction touristique de la rĂ©gion. Les bĂątiments actuels, inspirĂ©s de Le Corbusier et contemporains de la sĂ©rie, furent construits de 1969 Ă  1974. Ils sont classĂ©s au patrimoine historique. Tio Pepe mĂšne effectivement une politique trĂšs active de communication, la cĂ©lĂšbre Puerta del Sol madrilĂšne accueillant ainsi un gigantesque panneau publicitaire dĂ©sormais inscrit dans le paysage. Son logo, une bouteille habillĂ©e d'un chapeau et d'une veste rouge, demeure l'une des figures les plus populaires des rĂ©clames espagnoles, de mĂȘme que le slogan Sol deAndalucia embotellado. L'hĂŽtel oĂč rĂ©sident les Persuaders est en fait une rĂ©sidence situĂ©e Ă  Cannes, Boulevard MĂ©tropole. source Avengerland Le superbe manoir anglais aperçu dans le prologue se situe Ă  Iver Buckingham Shire, Ă  30 km au nord est du centre de Londres source Avengerland. Il s'agit en fait d'une dĂ©pendance de Heatherden Hall. Ce bĂątiment victorien abrite les services administratifs des studios de Pinewood, tout en servant rĂ©guliĂšrement de dĂ©cor. Durant les annĂ©es 30, cette rĂ©sidence appartenant Ă  un homme d'affaires canadien devient un lieu de rencontres entre politiques et diplomates. L'accord prĂ©voyant indĂ©pendance de l'Eire y fut signĂ©. En 1934, Heatherden Hall fut rachetĂ© par Charles Boots qui crĂ©a et dĂ©veloppa les studios sur les terrains entourant la propriĂ©tĂ©. Les nombreux arbres entourant le manoir suscitĂšrent le nom de Pinewood ». La rĂ©sidence apparaĂźt dans de nombreuses productions, dont Bons baisers de Russie oĂč elle est le quartier gĂ©nĂ©ral de l'Ăźle du SPECTRE, dans le prologue. Dans ses mĂ©moires Roger Moore rapporte que les diffĂ©rentes piĂšces et jardins de Heatherden Hall furent utilisĂ©es dans de nombreuses scĂšnes de la sĂ©rie. Acteurs – Actrices Jennie Linden 1939 participa Ă  diverses sĂ©ries des annĂ©es 60, dont Le Saint, Les Champions ou L'Aventurier. Plus rĂ©cemment elle parut dans Casualty et The Practice. Au cinĂ©ma elle joua dans Women In Love 1969 et surtout dans l'une des adaptions sur grand Ă©cran de Dr Who, aux cĂŽtĂ©s de Peter Cushing Dr Who and the Daleks 1965. Elle incarne Katie dans Le quadrille des homards, le dernier Ă©pisode de la pĂ©riode Cathy Gale. Terence Morgan 1921-2005, ancien de la RADA, se fit connaĂźtre dans les rĂŽles du rĂ©pertoire, notamment Ă  l'Old Vic Company de Laurence Olivier. Il incarne LaĂ«rte dans le Hamlet de 1948. AprĂšs de nombreux rĂŽles de mauvais garçon, il devint populaire pour le rĂŽle titre de Francis Drake 1961-1962, dĂ©jĂ  face Ă  Roger Delgado interprĂ©tant l'ambassadeur d'Espagne. Roger Delgado 1918-1973 est nĂ© d'un pĂšre espagnol et d'une mĂšre française. Il eut souvent des rĂŽles de vilains mais la voix de ce natif de Whitechapel Ă©tait Ă©galement cĂ©lĂšbre dans les dramatiques radios de la BBC pour son pur accent cockney. Il tourna dans Destination Danger, Le Saint – deux Ă©pisodes, L'Homme Ă  la Valise, Les Champions, Jason King
 Il demeure particuliĂšrement remĂ©morĂ© pour sa remarquable crĂ©ation du MaĂźtre, l'Ă©ternelle NĂ©mĂ©sis du Docteur Dr Who, 1971. Il affronte Tara dans Le Visage et participe Ă©galement Ă  Crescent Moon. Il est dĂ©cĂ©dĂ©, ainsi que sa femme, dans un accident de voiture en Turquie. Parmi le groupe d'acteurs tournant dans les sĂ©ries d'ATV, il reste celui comptant le plus d'apparitions, avec pas moins de 16 rĂŽles rĂ©pertoriĂ©s. Son nom complet Ă©tait Roger Caesar Marius Bernard de Delgado Torres Castillo Roberto. Thorley Walters 1913-1991 est connu pour ses participations dans des comĂ©dies Ă  partir des annĂ©es 50 et des films d'horreur de la Hammer annĂ©es 60 et 70. Il a jouĂ© le rĂŽle du Dr Watson dans plusieurs films. Il interprĂ©ta Hemming dans Les espions font le service. Robert Russell 1936-2008 tint de multiples seconds rĂŽles tout au long de sa carriĂšre, au théùtre comme Ă  la tĂ©lĂ©vision. Son imposante stature le conduist Ă  se spĂ©cialiser dans les personnages hostiles. Il apparaĂźt dans Dr Who, Dick Turpin, Cosmos 1999, Public Eye, Z cars, Les Champions, Department S, Le Saint
 Dans le monde des Avengers il incarne Lubin Les Ă©vadĂ©s du monastĂšre. Harold Innocent 1933-1993, fut Parbury dans Du bois vermoulu et Frank Leeson dans Les Sorciers. Il participe Ă  Alfred Hitchcock PrĂ©sente, La QuatriĂšme Dimension, Les Professionnels, Dr Who... Au cinĂ©ma il apparaĂźt dans Henry V 1989 et Robin des Bois, Prince des voleurs 1991. Il fut Ă©galement un grand acteur de théùtre, spĂ©cialisĂ© dans les rĂŽles de vilains et de despotes et l'expressivitĂ© de sa voix lui valut de nombreux rĂŽles Ă  la radio. SĂ©quence culte La confrontation Danny / Brett SĂ©quence culte Danny Wilde, gentleman cambrioleur Retour Ă  l'index 3. MINUIT MOINS HUIT KILOMÈTRES FIVE MILES TO MIDNIGHT Diffusion 7 janvier 1972 ScĂ©nario Terry Nation RĂ©alisation Val Guest 1911-2006 mena avec succĂšs une double carriĂšre d'auteur et de metteur en scĂšne. Au cinĂ©ma il rĂ©alisa ou Ă©crivit de nombreux films de Science-fiction des annĂ©es 50 aux 70, notamment pour la Hammer The Day the Earth Caught Fire, 1961 et participa Ă  la premiĂšre version de Casino Royale 1967. Il travailla Ă©galement beaucoup pour la tĂ©lĂ©vision, dans de trĂšs nombreuses sĂ©ries britanniques. Epoux de l'actrice Yolande Nolan, il fit paraĂźtre ses mĂ©moires en 2001, So You Want to be in Pictures. Il Ă©crivit Ă©galement le scĂ©nario de l'Ă©pisode Les piĂšces d'or et rĂ©alisa Un ami d'enfance. Distribution Laurence Naismith juge Fulton, Joan Collins Sidonie, Robert Hutton Frank Rocco, Robert Rietty Torino, Ferdy Mayne Comte Sangallo, Jean Marsh Nicola, Arnold Diamond Brusati, Ian Thompson Vasile, Robert Gallico Manny Howard RĂ©sumĂ© Frank Rocco, grande baron de la mafia activement recherchĂ© aux États-Unis, connaĂźt une liaison adultĂšre avec l'Ă©pouse d'un rival. DĂ©couvert, il assassine celui-ci et se voit dĂ©sormais traquĂ© par l'organisation. En Ă©change d'une protection et d'une remise de peine, il propose sa collaboration Ă  l'ambassade amĂ©ricaine de Rome. Le juge Fulton demande alors Ă  Brett et Danny de faire sortir en grand secret Rocco d'Italie, craignant des complicitĂ©s dans la police. Brett et Danny se lancent alors dans un convoyage Ă  haut risque, poursuivis de prĂšs par les tueurs de la Mafia. De plus, ils se voient contraints d'accepter la prĂ©sence de Sidonie, un amie photographe de Danny dĂ©sireuse d'exploiter le scoop reprĂ©sentĂ© par l'expĂ©dition. AprĂšs bien ds pĂ©ripĂ©ties l'Ă©quipe parvient Ă  gagner la Suisse mais les Persuaders dĂ©couvrent alors qu'ils n'ont servi que de leurre. Tandis qu'ils captaient l'attention des criminels, le juge voyageait tranquillement avec le vrai Rocco, le pseudo Ă©tant un agent amĂ©ricain. Ils ne se montrent pas rancuniers mais doivent alors affronter la colĂšre de Sidonie
 Critique de Estuaire44 Minuit moins huit kilomĂštres Ă©tonne de prime abord par l'intensitĂ© et le ton macabre de son prologue, totalement en rupture avec ce que Amicalement vĂŽtre a dĂ©veloppĂ© jusqu'ici. TournĂ© dans la pĂ©nombre, sur un ton volontiers sĂ©pulcral, ce passage nous vaut ainsi les premiers meurtres de la sĂ©rie, dont l'un se dĂ©roulant sous nos yeux, celui de l'Ă©pouse pour le coup, on se situe loin des Avengers. La dĂ©couverte particuliĂšrement frappante des corps illustre le sens de l'image du vĂ©tĂ©ran Val Guest, de mĂȘme que le parfait minutage de la scĂšne. On peut se demander si l'atmosphĂšre italienne et l'expĂ©rience du metteur en scĂšne ne l'ont pas conduit Ă  instaurer une atmosphĂšre explicitement proche du Giallo, dont ce dĂ©but des annĂ©es 70 voit l'apogĂ©e trilogie animaliĂšre de Dario Argento. Plusieurs Ă©lĂ©ments de genre particuliĂšrement codifiĂ© s'y reconnaissent, comme la théùtralisation des postures ou la stylisation morbide. Le succĂšs de cette ouverture se trouve couronnĂ© par la brĂšve mais troublante prestation de Jean Marsh en femme lucide et rĂ©signĂ©e, attendant l'inĂ©vitable trĂ©pas. Une prĂ©sence et une gravitĂ© rompant avec la succession de sĂ©millantes jeunes femmes dont la sĂ©rie s'est faite la spĂ©cialitĂ©. On dĂ©couvre une toute autre ambiance dans la suite de cet Ă©pisode trĂ©pidant et ensoleillĂ©. Sans doute toujours dans l'optique de percer en AmĂ©rique, Terry Nation opte ici pour le Road Movie, genre y connaissant toujours un continuel succĂšs, au grand Ă©cran mais aussi dans les sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es les X-Files y recourront Ă©galement avec l'excellent Drive. L'Ă©pisode dĂ©veloppe souvent avec bonheur les codes de ce style de productions. L'Ă©lĂ©ment purement automobile se voit particuliĂšrement soignĂ©, mĂȘlant le pittoresque le ModĂšle Huit, le camion antĂ©diluvien au classieux sublimes Mercedes. Val Guest rĂ©siste au plaisir d'installer des scĂšnes de poursuite nerveuses, hors sujet ici. Par contre il rĂ©ussit totalement la miseen avant de sublime paysages, un grand atout du genre et par suite de Minuit moins huit kilomĂštres. Qu'ils soient urbains, avec la fastueuse promenade romaine de Lord Sinclair, ou ruraux sublimes sites bucoliques ou montagnards, les panoramas se rĂ©vĂšlent toujours ravissants et finement filmĂ©s. On observe ici une heureuse rupture avec Le Coureur de dot, le soleil mĂ©diterranĂ©en perçant enfin la pĂ©nombre. De plus, mĂȘme le tournage s'Ă©tant essentiellement dĂ©roulĂ© aux alentours de Menton et Nice, on se sent en Italie, contrairement Ă  la prĂ©cĂ©dente Espagne de pacotille. L'habile Terry Nation rĂ©ussit Ă©galement cette dimension humaine constituant l'Ăąme des meilleurs Road Movies, le voyage psychologique accompagnant le physique. Le Road Movie convient parfaitement Ă  Amicalement vĂŽtre, celle-ci plaçant dĂ©jĂ  la relation entre les hĂ©ros au cƓur de sa problĂ©matique. Et certes l'humour, la fantaisie et les Ă©changes d'excellentes vannes coutumiers ne manqueront pas Ă  l'appel. Mais l'Ă©pisode sait aller plus loin en rĂ©vĂ©lant la vĂ©ritĂ© des personnages derriĂšre leur apparente lĂ©gĂšretĂ©, une dĂ©couverte souvent mise en scĂšne dans ce type de films. Cela nous vaut deux scĂšnes particuliĂšrement touchantes, avec Danny embarrassĂ© de voir le faux Rocco l'interroger sur le sens de son engagement, montrant bien que l'excitation de l'aventure n'est pas tout, et plus explicitement encore, Brett confessant Ă  Sidonie la prise de conscience du vide de son existence aprĂšs l'accident ayant mis un terme Ă  sa carriĂšre sportive. Avec un timing idoine, Ă©mouvants sans devenir sentencieux, ces passages apportent une profondeur bienvenue Ă  des hĂ©ros en quĂȘte d'un sens pour leur vie, tout en exposant une autre facette du talent de Tony Curtis et Roger Moore. Malheureusement l'Ă©pisode se montre nettement moins performant sur d'autres points. L'entrĂ©e en lice des Persuaders s'effectue tout de mĂȘme d'une maniĂšre terriblement artificielle. On se demande bien pourquoi les services amĂ©ricains auraient besoin d'aller trouver un juge anglais Ă  la retraite, et ses deux acolytes, pour organiser l'exfiltration de Rocco. Tout le passage dans l'appartement de Sidonie se montre naĂŻf au plus haut point. Qu'il est vraisemblable de situer le rendez-vous chez une photographe, alors que le secret est dĂ©sirĂ©. En fait on se prĂ©occupe avant tout d'insĂ©rer les Persuaders dans la trajectoire du Road Movie, sans trop se soucier de vraisemblance. L'argument du convoyage du criminel repenti » ne brille pas non plus par son originalitĂ©. Surtout Nation ne parvient pas Ă  dĂ©passer le principal handicap du Road Movie, la linĂ©aritĂ© de l'action. Une fois posĂ©e la problĂ©matique il va se contenter d'ajouter les diverses pĂ©ripĂ©ties, comme d'autres enfilent des perles. On trouve ici un argument, pas vraiment un scĂ©nario. De plus les diffĂ©rents Ă©vĂšnements se montrent souvent trop prĂ©visibles. Le Comte suinte la fĂ©lonie doucereuse par tous les pores de la peau et l'on tremble de honte pour nos Persuaders quand ils tombent dans le panneau grossier des faux policiers. Nos valeureux playboys paraissent dĂ©cidĂ©ment plus crĂ©dules et moins perfides qu'un John Steed, qui aurait assurĂ©ment flairĂ© l'embrouille Ă  des kilomĂštres. Le retournement de situation final est bien trouvĂ©, mais apparaĂźt comme une redite aprĂšs l'arnaque de l'Ă©pisode prĂ©cĂ©dent. D'ailleurs le voyage dĂ©bute fort mal, avec tout un segment oĂč pas grand-chose d'intĂ©ressant ne se dĂ©roule. ArrĂȘt pour acheter de la nourriture ou halte repos, rien ne distingue vĂ©ritablement le voyage des hĂ©ros de celui des innombrables vacanciers de l'Ă©poque. Il faut dire que l'Ă©pisode se tire une jolie balle dans le pied en sĂ©parant durablement nos hĂ©ros. On distingue ici Ă  quel point leur relation et ses Ă©tincelles reprĂ©sentent le principal moteur de la sĂ©rie dĂšs qu'ils sont sĂ©parĂ©s Amicalemnt vĂŽtre perd indĂ©niablement en intĂ©rĂȘt. Minuit moins huit kilomĂštres ne se lance vĂ©ritablement qu'avec le retour de Sinclair, trop tardif. L'Ă©lectricitĂ© est alors rĂ©tablie, et les Ă©changes de piques entre les deux amis nous distraient comme toujours, avec les excellentes tirades coutumiĂšres Bon sang mais rĂ©flĂ©chis un peu Daniel ! Moi j'ai toutes les dĂ©cisions Ă  prendre et toi tu as seulement Ă  prendre les risques !. DĂšs lors le pĂ©riple atteint son rythme de croisiĂšre et nous distrait, portĂ© par la complicitĂ© et la bonne humeur distanciĂ©e des hĂ©ros, la mise en scĂšne judicieuse de Val Guest et la nouvelle rĂ©ussite des dĂ©cors extĂ©rieurs et de studio le salon du comte est sublime tout en sonnant juste La pĂ©tillante musique italienne apparaĂźt fort bien choisie, elle constitue un support particuliĂšrement entraĂźnant pour l'action. Et puis l'on commence Ă  prendre son parti des scĂšnes de conduite aux truquages toujours si Ă©vidents. Comme tout bon Road Movie qui se respecte, Minuit moins huit kilomĂštres constitue Ă©galement l'occasion de dĂ©velopper toute une galerie de portraits, mais avec un inĂ©gal succĂšs. Joan Collins dĂ©fend correctement son personnage, mais sans rĂ©el brio. Sidonie se situe dans la moyenne des filles de la semaine » de la sĂ©rie, c'est-Ă -dire qu'elle ne participe pas vraiment Ă  l'action, se cantonnant Ă  un suivisme Ă  peu prĂšs total. De plus Brett et Danny n'ont pas loisir d'instaurer une compĂ©tition amusante, comme celle de l'Ă©pisode prĂ©cĂ©dent. En fait, hormis le tag conclusif, on achĂšve l'Ă©pisode en se demandant Ă  quoi elle sert au juste. On apprĂ©cie par contre vivement son appartement au psychĂ©dĂ©lisme si 70's, amusant Ă  comparer avec celui de Tara King Ă©galement un duplex en folie, mais bien moins nombriliste ! Le cĂŽtĂ© bien plus amĂ©ricain qu'italien du faux Rocco et de son interprĂšte Ă©corne la surprise finale, tandis que ses sempiternelles rebellions lassent vite. Le personnage paraĂźt trĂšs jouĂ©, dans tous le sens du terme. Le commissaire menant les opĂ©rations demeure essentiellement pĂ©riphĂ©rique et de dĂ©gage pas grand-chose. De plus son bureau Ă  la carte Michelin Ă©pinglĂ©e au mur, paraĂźt trĂšs pauvre vis-Ă -vis des autres dĂ©cors de la sĂ©rie, c'est limite nanar d'Ă©poque. Par contre Torino apporte un vrai plus Ă  l'Ă©pisode. La composition sobre et efficace de Rietty en traqueur dĂ©terminĂ© paraĂźt bien plus rĂ©aliste et convaincante que la version burlesque et hors d'Ăąge de la mafia qu'il donna dans La Loi du Silence. On mesure le volontĂ© de relatif rĂ©alisme qui habite Amicalement vĂŽtre par rapport Ă  Chapeau Melon. La sĂ©rie s'Ă©loigne ici des Spies Shows 60's pour lorgner vers les productions policiĂšres se dessinant en ce dĂ©but des 70's. Dans son genre particulier le Comte s'avĂšre lui aussi une rĂ©ussite, mĂȘme si se situant dans l'imagerie d'Epinal concernant nos amis ultramontains, forcĂ©ment raffinĂ©s et fourbes que les Français se rassurent, aprĂšs les Espagnols puis les Italiens, ils vont aussi y avoir droit. Mais, davantage encore, on goĂ»te dĂ©cidĂ©ment la fantaisie malicieuse et empreinte de joyeux cynisme du Juge Fulton. On raffole du jeu savoureux de Laurence Naismith, ainsi que de la complicitĂ© instaurĂ©e entre les personnages aussi bien qu'entre les comĂ©diens, particuliĂšrement sensible Ă  l'Ă©cran. Ici comme toujours il apporte une indĂ©niable valeur ajoutĂ©e Ă  cet Ă©pisode inĂ©gal mais en dĂ©finitive plaisant grĂące aux compositions si plaisantess des deux principaux protagonistes. Avis de Denis Chauvet AprĂšs un Ă©pisode espagnol’, c’est un italien’ avec une belle carte postale de Rome au tout dĂ©but dans l’Aston Martin de Brett Sinclair. AprĂšs un prĂ©lude Ă©nigmatique, Brett et Danny traversent l’Italie pour, soi-disant, mettre Ă  l’abri un mafieux italien, Rocco rien Ă  voir avec Siffredi. J’aime bien cet Ă©pisode qui dĂ©bute dans le studio de la charmante Sidonie et qui se poursuit dans cette vieille camionnette CitroĂ«n, trop vite abandonnĂ©e. Mon passage prĂ©fĂ©rĂ© est le repas dans la demeure du noble et la prĂ©sentation de l’addition m’amuse toujours autant J’emporterai le whiskey avec nous’. La cavale en vĂ©lo et vieille guimbarde est truffĂ©e de dialogues savoureux et le final dans la maison abandonnĂ©e n’est plus une surprise avec les rediffusions mais il reste divertissant surtout lorsque Brett raconte l’histoire d’un de ses ancĂȘtres terminant par Ils l’ont massacré’. On voit aussi la diffĂ©rence de classe avec le Lord qui veut rester propre. Il y a quelques longueurs comme Brett et Sid dans les bois et des rĂ©pliques qui ne font plus mouche champion olympique des raseurs’ mais l’ensemble est trĂšs bien. Et puis Joan Collins/Sidonie est un atout non nĂ©gligeable. A noter qu’il n’y a pas que de la pub gratuite pour Fanta ; il y a des cartons Buitoni dans la planque assiĂ©gĂ©e des Persuaders ! Infos supplĂ©mentaires Le choc entre les deux fortes personnalitĂ©s de Tony Curtis et Joan Collins provoqua des Ă©tincelles. Dans ses mĂ©moires Roger Moore raconte comment leur antagonisme suscita une atmosphĂšre dĂ©testable durant le tournage Curtis allant jusqu'Ă  traiter publiquement sa partenaire de conne ». Moore, comptant Ă©galement parmi les producteurs de la sĂ©rie, dut dĂ©ployer des trĂ©sors de diplomatie pour Ă©viter une explosion dĂ©finitive. La demeure du Comte Sangallo est en fait Woolmer's Park, bien connue des amateurs des Avengers pour constituer la fastueuse demeure de Paul Beresford dans Le retour des Cybernautes. Ce manoir de la fin du XVIIĂšme siĂšcle se situe Ă  Letty green, dans le East Hertfordshire. Depuis les annĂ©es 50 il abrite un important club de Polo, ainsi que ses diverses installations. Woolmer's Park apparaĂźt Ă©galement dans l'Ă©pisode Trop d'indices, ainsi que dans plusieurs autres sĂ©ries de l'Ă©poque sources Avengersland et Avengers on location. Le bois oĂč les Persuaders et Sidonie prennent congĂ© du juge et du faux Rocco est celui de Black Park Lake, situĂ© non loin de Pinewood. Il figure dans plusieurs Ă©pisodes de la sĂ©rie, ainsi que dans les New Avengers. En effet, Ă  trois reprises il y tient lieu de zone frontiĂšre entre l'Est et l'Ouest, dans Pour attraper un rat, Les anges de la mort et MĂ©fiez-vous des morts !. Du fait de la proximitĂ© des studios, ces bois apparaissent dans un grand nombre de productions anglaises. Le porche devant lequel le Comte attend l'arrivĂ©e de Torino est celui de High Canons. Ce superbe manoir situĂ© dans le Hertfordshire constitue Ă©galement la rĂ©sidence de Sir Lexius Cray dans Le Vengeur Volant. SituĂ©e dans le Well End, cette magnifique rĂ©sidence du XVIIIe siĂšcle apparaĂźt dans de nombreuses sĂ©ries Destination Danger, le Baron, Le Saint, L'Aventurier
 Une partie des scĂšnes se sensĂ©es se dĂ©rouler Ă  Rome furent en fait tournĂ©es Ă  Nice. Parmi celles effectivement rĂ©alisĂ©es dans la capitale italienne, Lord Sinclair passe devant la Piazza del Popolo, la Piazza di Venezia, le monument dĂ©diĂ© Ă  Victor Emmanuel, le ColisĂ©e et le Palais du Quirinal, rĂ©sidence du prĂ©sident de la rĂ©publique italienne. La plupart des vues de Rome se situent dans les superbes avenues entourant le Vatican. Des images de la sĂ©quence du ColisĂ©e seront rĂ©employĂ©es dans Entre deux feux. Le pittoresque vĂ©hicule de Sidonie est le fameux fourgon ModĂšle H de CitroĂ«n. Il fut produit de 1948 Ă  1981, pour un total de 473 289 exemplaires. RĂ©volutionnaire en son temps il reprĂ©sentait alors un progrĂšs considĂ©rable par l'importance de sa charge utile et la qualitĂ© de sa suspension arriĂšre permettant une excellente tenue de route. Il demeure cependant gourmand en carburant et assez lent. Le modĂšle H demeure associĂ© aux " paniers Ă  salade " de la police mais Ă©galement aux utilitaires de nombreux commerçants. Le nom de H » provient du fait qu'il s'agissait du huitiĂšme projet mis en Ɠuvre sur la pĂ©riode. VĂ©hicule Ă  la longĂ©vitĂ© exemplaire, utilisĂ© par de nombreuses professions, le ModĂšle H apparaĂźt dans de nombreux films et sĂ©ries, constituant par exemple le symbole de Louis la Brocante. L'Italie semble peuplĂ©e de voitures Ă©trangĂšres, notamment françaises ou allemandes. La plupart des modĂšles aperçus dans l'Ă©pisode sont des CitroĂ«n, des Peugeot ou des Mercedes, et non des Fiat. MĂȘme la Ferrari Dino de Danny manque Ă  l'appel. L'accident ayant mis fin Ă  la carriĂšre sportive de Lord Sinclair s'est dĂ©roulĂ© Ă  Monza, ville de Lombardie oĂč se dĂ©roule traditionnellement la grand prix d'Italie de Formule 1, depuis 1921 Imola accueillant le Grand prix de Saint-Marin. Son actualitĂ© est effectivement marquĂ©e par un dramatique accident survenu en 1970, coĂ»tant la vie au leader du championnat, l'autrichien Jochen Rindt, durant les essais. Les circonstances de sa sortie de route, similaire Ă  celle Ă©voquĂ©e par Brett, ne furent jamais rĂ©ellement dĂ©terminĂ©es, mĂȘme si l'on supposa une dĂ©faillance des freins. Assez logiquement dans cet Ă©pisode Ă  dominante automobile, le juge Fulton lit un magazine y consacrant un important article intitulĂ© Automondo. Assez ironiquement vis-Ă -vis de ses collaborateurs, il y est question de vacances. A l'occasion d'une magnifique insertion de marque, les diffĂ©rents vĂ©hicules quittant Rome dĂ©marrent devant un panneau publicitaire vantant les mĂ©rites de Fanta. Le nom de ce soda sans cafĂ©ine provient de l'allemand FantasiegetrĂ€nk boisson fantastique ».Du fait du blocus existant durant la guerre le Coca Cola vient vite Ă  manquer en Europe, et la jusque lĂ  division allemande de Coca Cola le dĂ©veloppa en substitution, Ă  partir de cidre et de lait. Les autres filiales adaptĂšrent les saveurs aux productions nationales, avant que Coca Cola ne rachĂšte tous les droits et ne relance la marque en 1960. Le goĂ»t orange demeure le plus populaire mais 70 saveurs existent, le Fanta Ă©tant commercialisĂ© dans 180 pays. Dans les annĂ©es 70, Fanta Ă©tait bien plus rĂ©pandu en Espagne et en Italie qu'en France, du fait de l'abondance en agrumes, et cette boisson reste indissociable des vacances estivales de l'Ă©poque. Acteurs – Actrices Joan Collins 1933 reste bien entendu l'emblĂ©matique Alexis de Dynastie 1982-1989 mais cette actrice anglaise a Ă©galement accompli une solide carriĂšre au cinĂ©ma La Terre des Pharaons, 1955 ; Bravados, 1958. Elle se fait nĂ©anmoins surtout connaĂźtre Ă  la tĂ©lĂ©vision, oĂč elle participe Ă  Star Trek, Mission Impossible, Cosmos 1999, Police Woman, Starsky et Hutch, Will and Grace, L'amour du risque, Femmes de footballeurs, Miss Marple etc. Joan Collins est Ă©galemnt l'auteur Ă  succĂšs de plusieurs ouvrages de conseils de vie et de romans. Jean Marsh 1934 connut un immense succĂšs en Grande-Bretagne avec Upstairs-Downstairs MaĂźtres et valets, 1971-1975, sĂ©rie qu'elle interprĂ©ta et coĂ©crivit. Elle participa Ă©galement Ă  I Spy, La QuatriĂšme Dimension, Doctor Who, Le Saint quatre Ă©pisodes, Department S,Gideon's Way, HawaĂŻ Police d'Etat
 Au cinĂ©ma Jean Marsh interprĂ©ta notamment l'infĂąme Reine Bavmorda Willow, 1988. De 1955 Ă  1960 elle fut l'Ă©pouse de Jon Pertwee. Arnold Diamond 1915-1992 participa Ă  deux Ă©pisodes des Avengers Fog Haller et Who's who ??? Dr Krelmar. Il est une figure rĂ©guliĂšre des sĂ©ries britanniques, tenant notamment le rĂŽle semi-rĂ©current du Colonel Latignant dans Le Saint 5 Ă©pisodes. MaĂźtrisant plusieurs langues, ainsi que leur intonation, il tint de nombreux rĂŽles d'Ă©trangers Français, Allemands, Russes
 Robert Rietty 1923 naĂźt Ă  Londres dans une famille d'origine italienne don vrai nom est Rietti. Parfaitement bilingue, il conservera toujours une activitĂ© d'interprĂšte et de traducteur d'auteurs italiens Pirandello, parallĂšlement Ă  sa carriĂšre de comĂ©dien. Enfant star Ă  neuf ans, il apparaĂźt ensuite dans de nombreuses sĂ©ries Destination Danger, L'Homme Ă  la Valise
, mais cet ami proche d'Orson Welles demeure Ă©galement un doubleur rĂ©putĂ©. Il supplĂ©ait, en Anglais, des acteurs dont l'intonation posait problĂšme. Il rĂ©alise ainsi de nombreux doublages dans les James Bond, dont celui d'Adolfo Celi dans le rĂŽle d'Emilio Largo OpĂ©ration Tonnerre, 1965. Il apparut dans deux Ă©pisodes de Chapeau Melon, La loi du Silence et Le PiĂšge, toujours dans des rĂŽles d'Italiens. SĂ©quence culte DĂźner chez le comte SĂ©quence culte Un appartement trĂšs design Retour Ă  l'index 4. UN AMI D'ENFANCE ANGIE
 ANGIE Diffusion 19 novembre 1971 ScĂ©nario Milton S. Gelman 1919-1990, Ă©crivain californien, travailla pour de nombreuses sĂ©ries amĂ©ricaines Des Agents TrĂšs SpĂ©ciaux, Bonanza, Perry Mason
. Si cet Ă©pisode constitue le seul qu'il conçut directement pour Amicalement VĂŽtre, il participa Ă  la supervision de l'Ă©criture des sept premiers opus produits, ceux tournĂ©s en France et en Italie. RĂ©alisation Val Guest 1911-2006 mena avec succĂšs une double carriĂšre d'auteur et de metteur en scĂšne. Au cinĂ©ma il rĂ©alisa ou Ă©crivit de nombreux films de Science-fiction des annĂ©es 50 aux 70, notamment pour la Hammer The Day the Earth Caught Fire, 1961 et participa Ă  la premiĂšre version de Casino Royale 1967. Il travailla Ă©galement beaucoup pour la tĂ©lĂ©vision, dans de trĂšs nombreuses sĂ©ries britanniques. Epoux de l'actrice Yolande Nolan, il fit paraĂźtre ses mĂ©moires en 2001, So You Want to be in Pictures. Il Ă©crivit Ă©galement le scĂ©nario de l'Ă©pisode Les piĂšces d'or et rĂ©alisa Minuit moins huit kilomĂštres. Distribution Laurence Naismith Juge Fulton, Larry Storch Angie, Lionel Murton Ben, Kirsten Lindholm Marissa, John Alderson Kyle Sandor, Anna Brett employĂ©e de la banque, Rose Alba Madame La Gata RĂ©sumĂ© A Cannes, Lord Sinclair sauve la vie de Kyle Sandor, au cours d'une tentative de meurtre Ă  laquelle la belle Marissa prĂȘte son concours. Sandor, tĂ©moin clĂ© contre la Mafia, dĂ©sire assister Ă  un festival de cinĂ©ma comique, avant de se rendre devant la justice. Le Juge Fulton, bien introduit dans les milieux bancaires, utilise l'argument financier pour enjoindre aux Persuaders de veiller sur Sandor. Or, dans le mĂȘme temps, Danny rencontre par hasard Angie, un ami d'enfance du Bronx, perdu de vue depuis longtemps. Or il apparaĂźt que Marissa est sa fiancĂ©e ! Fulton et Sinclair tentent de convaincre Danny qu'Angie est un tueur Ă  gages mais celui-ci refuse de les croire. Angie finit par droguer Danny pour avoir les mains libres, puis tente une nouvelle fois d'assassiner Sandor. Une nouvelle fois contrecarrĂ© par Sinclair, il prend alors la fuite mais laisse Danny le rattraper. Au cours de la confrontation, Il est abattu par Ben, bras droit fĂ©lon de Sandor, qui Ă©tait en fait l'instigateur du complot. Ce dernier est ensuite mis hors d'Ă©tat de nuire par les Persuaders rĂ©conciliĂ©s. Critique de Estuaire44 L'ouverture semble de prime abord assez conventionnelle, bien davantage que la troublante introduction de Five Miles to Midnight. Toutefois elle Ă©veille rapidement comme une sensation de dĂ©jĂ -vu l'Ă©vidence du dĂ©cor studio, le raccord abrupt avec le passage en extĂ©rieur et Roger Moore en unique hĂ©ros bondissant on se croirait rĂ©ellement devant Le Saint, au point que l'on croit entendre une version diffĂ©rente du dialogue Je me porte garant de Monsieur Simon Templar ! » Ah dĂ©solĂ©, je n'avais pas reconnu le fameux Simon Templar... le Saint ! ». Une assimilation aussi tranchĂ©e s'avĂšre passablement maladroite et augure mal de l'Ă©pisode. Or Un ami d'enfance va effectivement porter Ă  un paroxysme aux lisiĂšres du ridicule l'une des principales caractĂ©ristiques du hĂ©ros de Leslie Charteris la facultĂ© de survenir toujours pile au bon endroit, au bon moment. Lord Sinclair arrive pile au bon moment pour contrer l'attentat, mais aussi pile au bon moment au cinĂ©ma quand Marissa part, ce qui lui met Ă  puce Ă  l'oreille, puis pile au bon moment oĂč Angie va tirer, puis pile au bon moment ou cela tourne au vinaigre pour Angie et Danny sur le Mont Chauve. FĂ©licitations au scĂ©nariste pour sa puissance crĂ©atrice. On ne regarde plus Amicalement vĂŽtre, mais L'Homme qui tombe Ă  pic. Fort heureusement, l'impression mitigĂ©e laissĂ©e par cette si peu saillante introduction s'estompe grĂące Ă  la splendeur des images de Cannes. Amusants, comme avec les sĂ©millantes starlettes de l'Ă©poque, ou visuellement superbes, avec de somptueux panoramas sur les palaces ou les paysages naturels, ces passages reconstituent Ă  merveille l'effervescence du Cannes d'alors. On apprĂ©cie vivement le cĂŽtĂ© dĂ©licieusement datĂ© de la discothĂšque psychĂ©dĂ©lique ou encore la dĂ©couverte de la Promenade des Anglais ou de l'Anglais et de l'AmĂ©ricain ici. Angie
 Angie constitue, avec le pilote, l'opus exploitant le mieux le tournage sur la Riviera. Mais l'intĂ©rĂȘt de la mise en scĂšne de Val Guest ne se limite pas Ă  cet aspect dĂ©jĂ  fort rĂ©jouissant. En effet sa camĂ©ra se montre volontiers alerte et ambitieuse, multipliant les judicieux changements de plans et n'hĂ©sitant pas devant quelques audaces comme l'emploi pertinent du ralenti puis de la vue subjective lors de l'Ă©vanouissement de Danny. L'emploi de la camĂ©ra sur l'Ă©paule s'avĂšre Ă©galement une excellente idĂ©e. S'il demeure indĂ©niablement irrĂ©prochable sur la forme, sur le fond Un ami d'enfance fait hĂ©las entendre une toute autre chanson. En effet on s'avoue guĂšre convaincu par l'idĂ©e mĂȘme de l'introduction d'Angie. On avance souvent que cet Ă©pisode permet de mieux percevoir les antĂ©cĂ©dents de Danny. Mais ceux-ci se sont vus dĂ©jĂ  parfaitement Ă©voquĂ©s par le juge et sans cesse rappellĂ©s par les dialogues des hĂ©ros. Ici, tout ce que l'on apprend de plus c'est que l'ami d'enfance de Wilde a mal tournĂ©, ce qui n'influera en rien sur la perception que nous aurons par la suite de ce dernier, ni sur ses attitudes. S'il n'apporte rien de bien concret, Angie vĂ©hicule par contre un suspense mort-nĂ© Ă  propos de savoir s'il est ou non le tueur. Bien entendu tout le monde dĂ©couvre instantanĂ©ment le pot aux roses. Le rĂ©cit tente assez inutilement de dĂ©velopper un petit suspense lĂ -dessus, mais cela tourne court. Ce qui en prend la relĂšve s'apparente aux trĂ©molos du mĂ©lodrame, avec quelques effets des plus appuyĂ©s, comme ces souvenirs larmoyants ou ces scĂ©nettes de flash back en noir et blanc forcĂ©ment en noir et blanc, dĂ©sarmantes de naĂŻvetĂ©. De fait l'intrigue demeure en tous points minimalistes, l'espace du rĂ©cit Ă©tant dĂ©vorĂ© par la rĂ©pĂ©tition lassante et verbeuse de la sempiternelle posture du juge et de Sinclair accusant Angie et Danny refusant de les croire. A un moment Danny enjoint Ă  Brett d'arrĂȘter de se rĂ©pĂ©ter car il devient fatiguant, et le spectateur d'approuver chaleureusement, voire vigoureusement. Voir un Ă©pisode rĂ©pĂ©ter Ă  satiĂ©tĂ© une partition destinĂ©e Ă  faire pleurer dans les chaumiĂšres s'avĂ©rerait dĂ©jĂ  navrant, mais l'apparition d'Angie vient Ă©galement altĂ©rer le principal moteur d'Amicalement vĂŽtre, la relation entre Danny et Brett. Le nombre de savoureuses rĂ©parties et de piques amusantes subit ici une dĂ©crue des plus marquĂ©es, tandis que les scĂšnes entre les deux protagonistes revĂȘtent des allures d'un dĂ©pit amoureux ayant pu susciter quelques commentaires ambivalents quant Ă  la vraie nature de leur amitiĂ©. Sans aller jusque lĂ , l'on ne peut que remarquer une double redite vis-Ă -vis de Five Miles to Midnight non seulement les deux thĂšmes sont proches protĂ©ger un tĂ©moin contre le crime organisĂ© mais Ă©galement le dysfonctionnement du duo vedette. Cependant dans l'Ă©pisode prĂ©cĂ©dent Sinclair n'Ă©tait que momentanĂ©ment absent, tandis qu'ici le dĂ©voiement s'installe dans la majeure partie du rĂ©cit. Certes quelques passages pertinents surnagent encore, comme la rencontre avec le juge ou la dĂ©ambulation sur la Promenade des Anglais, mais leur excellence ne fait qu'aviver les regrets quant Ă  leur raretĂ©. On trouve Ă©galement un superbe humour involontaire, avec Lord Sinclair insistant pour que Danny ne se rende pas au rendez-vous avec Angie, arguant de l'urgence de leur mission. Or il prend manifestement le temps d'entiĂšrement se changer pour quelques minutes de billard ! Et il vrai qu'en dehors du caractĂšre inopĂ©rant de son socle scĂ©naristique, Un ami d'enfance multiplie les maladresses. Devant la faiblesse lĂ©tale du scĂ©nario, les auteurs se doivent de meubler, ce que l'on comprend, mais ils y vont tout de mĂȘme Ă  la truelle avec cette histoire jaillie de nulle part entre Sinclair et les truands du port, artificiellement plaquĂ©e sur une intrigue Ă  laquelle elle demeure totalement exogĂšne. Encore une pĂ©ripĂ©tie dans le style du Saint, jusqu'au moindre dĂ©tail, au cours de laquelle on retrouve cependant ces voyages temporels auxquels les Persuaders nous ont habituĂ©, avec le village espagnol ou la campagne italienne. Ici, en passant la porte, Lord Sinclair se retrouve transportĂ© dans un film français des annĂ©es 30, dans ce troquet borgne on l'on s'attend sans cesse Ă  voir jaillir PĂ©pĂ© le Moko ou Rod Serling. On apprĂ©cie aussi qu'aprĂšs avoir Ă©tĂ© totalement identifiĂ©e lors de la premiĂšre tentative de meurtre, MĂ©lissa n'Ă©prouve aucune espĂšce de difficultĂ© Ă  pĂ©nĂ©trer dans le cinĂ©ma, visiblement l'information circule mal. On ne comprend pas l'intĂ©rĂȘt d'avoir mis un rĂ©volver dans son sac, puisqu'apparemment aucune fouille n'est organisĂ©e ou, s'il y en avait une, il aurait du ĂȘtre dĂ©couvert. Le joyau de l'Ă©pisode demeure cependant sa confrontation finale. Elle bĂ©nĂ©ficie d'un superbe cadre naturel et permet de dĂ©couvrir une autre facette du talent de Tony Curtis, mĂȘme si ce n'est pas sur ce registre qu'on le prĂ©fĂšre. Mais l'outrance des postures et la pesante théùtralitĂ© des dialogues la sabotent totalement, l'assimilant Ă  une telenovela sud-amĂ©ricaine. Angie en train de ramper, agonisant, vers la libertĂ© », il faut le voir pour le croire. Un ami d'enfance n'a Ă©galement pas la main heureuse avec ses personnages secondaires. Sandor est incarnĂ© avec chaleur et conviction par John Alderson mais demeure une silhouette. Ben est tellement caricatural comme fĂ©lon que l'on devine bien entendu lĂ  aussi tout de suite de quoi il en retourne. Lionel Murton dĂ©fend fort bien son personnage mais peine Ă  apparaĂźtre redoutable durant le combat conclusif. Mais, encore une fois, la Palme de Plomb revient Ă  Angie, interprĂ©tĂ© avec Ă©nergie mais aussi un jeu dĂ©monstratif dĂ©pourvu de toute finesse par Larry Storch, ami de Tony Curtis ici guĂšre dans son emploi. Le personnage paraĂźt assez incohĂ©rent, en dĂ©finitive il semble vouloir alternativement s'enfuir, se confronter Ă  Danny, voire se faire tuer par lui plutĂŽt que d'aller en prison. Il change ainsi plusieurs fois de discours au cours de la scĂšne de fin. Et que penser d'un tueur professionnel en panique dĂšs que cela barde et s'enfuyant comme un bleu en dĂ©couvrant son dos Ă  l'adversaire ? Le personnage n'apparait dĂ©cidĂ©ment que superficiellement Ă©crit, ne se hissant pas au-dessus du prĂ©texte. Angie... Angie doit en dĂ©finitive beaucoup Ă  l'Ă©vanescente et trouble MĂ©lissa, bĂ©nĂ©ficiant de la lumineuse beautĂ© et de la prĂ©sence de Kirsten Lindholm ainsi que d'un silence renforçant son aura mystĂ©rieuse, tout en rĂ©solvant les problĂšmes de doublage ! La Persuaders Girl de la Semaine annonce les inoubliables Mandy de 24h ou Lauren Reed d'Alias, entre autres figures. On regrette d'autant plus vivement que les conventions du temps, mais aussi de la sĂ©rie elle-mĂȘme, l'empĂȘchent de prendre pleinement part Ă  l'action. Elle traverse comme un rayon de soleil mĂ©phitique cet opus mineur, qui dĂ©montre par ailleurs que composer un Ă©pisode dĂ©calĂ© au sein d'une sĂ©rie ne constitue pas une infaillible martingale. Avis de Denis Chauvet Un ami d’enfance, c’est quatre. Une sacrĂ©e ambiance, la blonde Ă©nigmatique, un bon scĂ©nario et une musique bien entrainante. Peut-ĂȘtre pas mon meilleur comme toi, phildlm, mais dans le top five de la sĂ©rie assurĂ©ment. Tout est dĂ©jĂ  dans la sĂ©quence prĂ©-gĂ©nĂ©rique musique superbe, suspense et Marissa, la ravissante blonde s
. et Ă©nigmatique qui ouvre la porte-fenĂȘtre Kirsten Lindholm, trĂšs belle actrice danoise qui n’a plus tournĂ© aprĂšs !. L’opposition entre Brett et Danny sur la nostalgie du passĂ© est intĂ©ressante et les dialogues sont forts ; Brett Tout passe, tout change, les amis d’enfance aussi’ ; Danny Il est tout ce qui me reste, le seul vestige de ce que la vie a Ă©tĂ© pour moi.’ L’intrigue se passe Ă  Cannes et dans les alentours et les deux compĂšres sont dans leur Ă©lĂ©ment. Une excellente histoire qui fait connaĂźtre le passĂ© tumultueux de Danny et sa sensibilitĂ© qui l’empĂȘche de voir en cet ami un tueur redoutable accomplissant son dernier contrat. J’aime particuliĂšrement la muette Marissa et sa superbe Caravelle blanche, le discours patriote de Brett Ă  la table de billard Vous nous avez tout volĂ© jeux, colonies, langue’, la musique rythmĂ©e ou mĂ©lodieuse symbolisant la nostalgie, l'emploi du ralenti puis la vue subjective lors de l'Ă©vanouissement de Danny et le final sur le Mont Chauve ! Larry Storch est excellent en truand avec des faux airs de Bronson. Le VĂ©suvio Ă  Cannes existe toujours c’est lĂ  que Danny rencontre Angie. Sur la fiche, je viens de lire Pour la premiĂšre fois Danny utilise l'expression Ton Altesse », celle-ci va devenir indissociable de la sĂ©rie’. C’est faux, Wilde appelle ainsi Sinclair dĂšs le premier Ă©pisode. Brett et Danny croisent une jeune femme blonde en bikini pareillement aperçue de dos dans le pilote, un passage repris dans le gĂ©nĂ©rique. C’est Olivia Mela, la blonde au solex qui manque de renverser Wilde. Encore une scĂšne inimaginable de nos jours les regards admirateurs du duo sur les charmants postĂ©rieurs de la promenade des Anglais
 Bref, Ă  voir et Ă  revoir mais on peut s’interroger sur l’hilaritĂ© des films bulgares ! Infos supplĂ©mentaires Angie... Angie recueille la plus faible note accordĂ©e Ă  un Ă©pisode d'Amicalement vĂŽtre par les utilisateurs d'IMDB, avec 6,1 sur 10. Le meilleur rĂ©sultat est enregistrĂ© par A death in the Family, avec 8,1. Le pistolet dont se sait Danny avant de poursuivre Angie est un Beretta 94 mm semi automatique. Angie dĂ©clare disposer d'un six-coups, ce qui donne effectivement un lĂ©ger avantage Ă  Wilde puisque ce type de Beretta utilise un chargeur Ă  sept coups. Le mĂȘme revolver sera rĂ©guliĂšrement rĂ©utilisĂ© au cours du tournage de la sĂ©rie. Lord Sinclair ignore ce qu'est un brugnon. Ce type de pĂȘche sans duvet est pourtant connu en Europe depuis le premier siĂšcle avant JĂ©sus Christ, arrivĂ© depuis la Chine. De plus l'Anglais Charles Darwin s'est servi de la spĂ©cificitĂ© du brugnon vis-Ă -vis des autres pĂȘches comme d'un important argument dans sa thĂ©orie de sĂ©lection naturelle des espĂšces. Il est vrai que le brugnon n'est pas prĂ©sent en Angleterre mais dans les pays de l'Europe mĂ©ridionale. Pour la premiĂšre fois Danny utilise l'expression Ton Altesse », celle-ci va devenir indissociable de la sĂ©rie. Entant que tenanciĂšre du Chat Noir, Madame La Gata porte fort logiquement son nom puis que gato signifie chat » en Espagnol. La boite de nuit devant laquelle Danny rencontre Angie se situe Ă  Juan les Pins, avenue Gallice source Avengerland. Le port oĂč Lord Sinclair se rend est le Quai des deux Emmanuel, Ă  Nice. Ce nom commĂ©more deux souverains de la Maison de Savoie qui ƓuvrĂšrent pour le commerce maritime de Nice. La confrontation finale entre Angie et Danny se dĂ©roule sur le Mont Chauve, prĂšs de Nice. Les bĂątiments sont ceux d'une prison dĂ©saffectĂ©e. La Banque du Var » oĂč se rend Danny se trouve Ă  Cannes, rue Philippe Amoretti. La superbe avenue maritime oĂč Brett et Danny discutent de la tentative d'assassinat de Kyle Sandor, est la Promenade des Anglais, Ă  Nice. Brett et Danny y croisent la jeune femme blonde pareillement dĂ©couverte de dos dans le pilote, lors d'un passage repris dans le gĂ©nĂ©rique. Non crĂ©ditĂ©e au gĂ©nĂ©rique, elle conserve son mystĂšre. L'hĂŽtel de Danny est le Grand HĂŽtel, Ă  Cannes. Angie rĂ©side Ă  l'HĂŽtel Gray d'Albion, Ă©galement situĂ© Ă  Cannes. Danny est mieux logĂ©, son palace bĂ©nĂ©ficiant de cinq Ă©toiles, tandis que celui d'Angie n'en a que quatre ! La scĂšne du tir au pigeon a Ă©tĂ© tournĂ©e sur le Boulevard du Casino, derriĂšre le Casino de Monte Carlo. En se rendant Ă  la banque, Danny rencontre une charmante conductrice de VĂ©losoleX, soit l'un de ces symboles français dont raffolent les sĂ©ries anglaises . Ce vĂ©lomoteur, fabriquĂ© de 1946 Ă  1988, dĂ©passa les sept millions d'exemplaires. DiffĂ©rentes versions en ont existĂ©, celle aperçue dans l'Ă©pisode est celle ayant connu le plus de succĂšs, le S3800, au noir emblĂ©matique mĂȘme si d'autres teintes existent. LancĂ© en 1966 et pouvant se conduire sans permis, la modicitĂ© de son prix et sa praticitĂ© en expliquent le succĂšs fulgurant. En 2010 le VĂ©losoleX est relance via les vĂ©los Ă©lectriques. La scĂšne d'ouverture se dĂ©roule au Palm Beach, alors le prestigieux casino de Cannes. InaugurĂ© en 1929 sur les ruines d'un fort militaire, le casino comprend un restaurant, une piscine d'eau de mer, un hammam, cent cabines de bains, une salle de fĂȘtes et des salons de jeux. Durant l'entre deux-guerres il devient un rendez-vous obligĂ© pour la jet-set internationale, notamment rĂ©putĂ© pour ses fastueuses fĂȘtes costumĂ©es. Durant la guerre, il redevient temporairement un bastion militaire dĂ©fendant l'accĂšs au port. En 1962 Henri Verneuil y tourne MĂ©lodie en sous-sol. Le casino contient 5 tables de Stud-Poker, 8 tables de Black Jack et 6 tables de roulette anglaise. Il est Ă©galement fameux pour la vue offerte sur les Îles de LĂ©rins. Acteurs – Actrices Larry Storch 1923, frĂ©quenta la mĂȘme Ă©cole primaire new yorkaise que Don Adams, dont il resta un proche. Lui aussi est surtout connu aux Etats-Unis pour ses rĂŽles comiques, ainsi que pour ses nombreuses voix de personnages de dessin-animĂ©. Outre plusieurs comĂ©dies sur grand Ă©cran Des ennuis Ă  la pelle, avec Tony Curtis, 1962, il participa Ă  de nombreuses sĂ©ries, dont Max la Menace, Columbo, Mannix, CHIP'S, L'Île Fantastique, I Dream of Jennie, Love Boat etc. Egalement un populaire artiste de stand-up, il apparut rĂ©guliĂšrement dans les Ă©missions de variĂ©tĂ© des chaĂźnes amĂ©ricaines. Lionel Murton 1915-2006, Canadien d'origine anglaise, connut une belle carriĂšre dans les sĂ©ries britanniques, oĂč il se spĂ©cialisa dans les personnages nord-amĂ©ricains Destination Danger, L'Homme Ă  la valise, L'Aventurier
 Il fut Ă©galement trĂšs prĂ©sent au cinĂ©ma, dans des rĂŽles de militaires ou de policiers. Rose Alba 1920-2006 connut une carriĂšre relativement modeste mais figure dans la cĂ©lĂšbre ouverture d'OpĂ©ration Tonnerre 1965. Elle y incarne Madame Boitier, avant que celle-ci ne se rĂ©vĂšle ĂȘtre en fait Jacques Boitier lui mĂȘme, assassin du SPECTRE prĂ©tendument dĂ©cĂ©dĂ© jouĂ© alors par Bob Simmons. Kirsten Lindholm 1943, d'origine danoise, se fit connaĂźtre par ses voluptueuses apparitions dans les films de vampires quelque peu Ă©rotiques dĂ©veloppĂ©s tarpement par la Hammer The Vampire Lovers, 1970 ; Lust for a Vampire, 1971 ; Les sĂ©vices de Dracula, 1971. Elle participe Ă©galement Ă  UFO mais son apparition dans Amicalement vĂŽtre constitue malheureusement le dernier rĂŽle de sa courte carriĂšre. En 1972 elle Ă©pouse son professeur de yoga et touts deux passent les annĂ©es 70 au sein de diverses communautĂ©s hippies amĂ©ricaines. RetirĂ©s Ă  HawaĂŻ, ils se consacrent depuis 30 ans au yoga et aux mĂ©decines alternatives et holistiques. Elandra », comme elle se dĂ©signe dĂ©sormais, a Ă©crit plusieurs ouvrages sur le sujet et a ouvert une chaĂźne d'ateliers de mĂ©ditation. Malheureusement non crĂ©ditĂ© au gĂ©nĂ©rique, l'on reconnaĂźt Alan Chuntz 1927-2009, qui fut un cascadeur intervenant rĂ©guliĂšrement comme doublure dans les sĂ©ries de l'Ă©poque notamment Dr Who, avec plusieurs Ă©pisodes de Chapeau Melon Ă  son actif. Ici il interprĂšte le garde du corps abattu par Angie au cinĂ©ma, avec au prĂ©alable une spectaculaire chute dans l'escalier ! SĂ©quence culte Danny droguĂ© SĂ©quence culte Bataille sur le Mont Chauve Retour Ă  l'index 5. LA DANSEUSE POWERSWITCH Diffusion 15 octobre 1971 ScĂ©nario John Kruse Ă©crivit 14 Ă©pisodes du Saint et travailla Ă©galement sur d'autres sĂ©ries, comme Les Professionnels, Poigne de Fer et SĂ©duction
 RĂ©alisation Basil Dearden 1911-1971 fut un metteur en scĂšne rĂ©putĂ©, comptant Ă  son actif de grandes productions comme Khartoum 1966 ou The Assassination Bureau, avec Diana Rigg 1969. Il bĂ©nĂ©ficiait de toute la confiance de Roger Moore, avec lequel il venait de tourner l'ambitieux thriller The Man Who Haunted Himself, en 1970. Également rĂ©alisateur des Ă©pisodes La Danseuse et Le Coureur de Dot, il dĂ©cĂ©da peu de temps avant la diffusion de la sĂ©rie, d'un accident de la route. Il Ă©tait l'Ă©poux de Melissa Stribling, qui participa Ă  La Danseuse mais aussi Ă  Chapeau Melon. Distribution Laurence Naismith juge Fulton, Annette Andre Pekoe Raine, Terence Alexander Matthew Crane, Melissa Stribling Lisa Koestler, John Phillips Lanning Koestler/Morgan Alcott, Lionel Blair Quinn Travis, Paul Whitsun-Jones Inspecteur Blanchard, Les Crawford Ravel, Vicki Woolf employĂ©e de l'agence RĂ©sumĂ© Lors d'une sĂ©ance de ski nautique, les Persuaders dĂ©couvrent le corps flottant d'une jeune femme. PiquĂ©s par le manque d'intĂ©rĂȘt d'une police française conseillĂ©e en sous-main par le juge Fulton, ils dĂ©cident de mener eux-mĂȘmes l'enquĂȘte, lorsqu'ils rencontrent Pikoe, l'une des amies de la disparue. Ils dĂ©couvrent que la victime a Ă©tĂ© assassinĂ©e aprĂšs avoir revu un ancien amant, Lanning Koestler, milliardaire en relation d'affaires avec Danny. En s'introduisant dans le domicile de Kroestler, ils vont dĂ©couvrir que celui-ci est en fait dĂ©cĂ©dĂ©. Pour dĂ©tourner l'hĂ©ritage son Ă©pouse et son secrĂ©taire l'ont remplacĂ© par un sosie comĂ©dien. La jeune femme a Ă©tĂ© tuĂ©e pour avoir dĂ©couvert le complot. AprĂšs avoir Ă©tĂ© capturĂ©s, les Persuaders et Pekoe parviennent Ă  s'enfuir mais il s'agissait d'un piĂšge les freins de leur voiture ont Ă©tĂ© sectionnĂ©s et l'Ă©quipe ne doit sa survie qu'au talent de conducteur de Danny. AprĂšs une ultime confrontation, ils parviennent Ă  s'enfuir et Ă  prĂ©venir la police, qui arrĂȘte les conspirateurs. Critique de Estuaire44 Le prologue ensoleillĂ© et nautique de La Danseuse synthĂ©tise Ă  merveille l'art de vivre et l'ambiance si estivale des ces Ă©pisodes tournĂ©s sur le CĂŽte d'Azur, ainsi que la perpĂ©tuelle, mĂȘme si amicale, compĂ©tition existant entre les Persuaders. Les comĂ©diens y insufflent Ă©galement beaucoup d'humour, relayĂ©s une nouvelle fois par l'entraĂźnante mĂ©lodie de Ken Thorne. Les images apparaissent superbes et l'on comprend sans peine que ce passage ait Ă©tĂ© retenu lors de l'Ă©laboration du gĂ©nĂ©rique de la sĂ©rie. Par contraste, ce ton joyeux renforce Ă©galement la surprise macabre de la dĂ©couverte du corps, mĂȘme si la jeune femme respire Ă  l'Ă©vidence la santĂ©. La bonne impression suscitĂ©e par l'Ă©pisode se poursuit avec l'entrĂ©e en scĂšne particuliĂšrement rĂ©ussie du juge Fulton. Paul Whitsun-Jones rĂ©alise une excellente prestation en policier bornĂ© et cynique et on y croit d'autant plus que les sĂ©ries anglaises n'ont guĂšre l'habitude magnifier les personnages français
 AprĂšs le dĂ©part des Persuaders et de Pekoe, la surprise de l'apparition du bon juge continue donc une vraie surprise, aussi théùtrale soit-elle. Laurence Naismith apporte toujours la mĂȘme saveur Ă  son personnage et l'on Ă©coute comme on boit comme du petit lait la description Ă  la fois rĂ©aliste et malicieuse des deux protagonistes. L'on ne pourra que regretter son absence ultĂ©rieure, mĂȘme si celle-ci n'est pas illogique en soit compte tenu des circonstances. De plus, cette façon de manipuler ses collaborateurs ne sera pas sans Ă©voquer certaines attitudes de Steed aux amateurs des Avengers ! La vĂ©ritable entrĂ©e en matiĂšre du rĂ©cit marque une nouveautĂ© bienvenue dans la sĂ©rie, car l'histoire va dĂšs lors prendre la forme d'une Ă©nigme Ă  rĂ©soudre. Jusqu'ici le dĂ©cor se voyait totalement plantĂ© dĂšs l'origine, la prĂ©sence d'un Ă©ventuel retournement de situation final n'y changeant pas grand-chose. Ici nos hĂ©ros vont vĂ©ritablement dĂ©couvrir les tribulations d'une enquĂȘte Ă  mener, apportant une dynamique inĂ©dite Ă  la sĂ©rie. Pour y parvenir, les deux Persuaders n'hĂ©sitent pas Ă  se sĂ©parer, avec un rĂ©sultat ambivalent cette situation permet de relativement complexifier l'intrigue et de lui donner du corps, mais l'on sait bien que nos hĂ©ros crĂ©eront souvent moins d'Ă©tincelles et d'humour s'ils sont sĂ©parĂ©s. De la bonne gestion et de l'optimisation scĂ©naristique de ces deux contraintes d'Ă©critures antagonistes dĂ©pendra en bonne partie le succĂšs de ce type de scĂ©nario. Ici, cette contradiction apparaĂźt globalement surmontĂ©e. Certes, dans un premier temps, la balade de Brett et Pekoe rĂ©sulte un peu trop lisse. Avec des situations s'enchainant trop facilement, sinon artificiellement, l'ensemble manque quelque peu de tonus. Mais ce segment s'entend Ă  exploiter quelques uns des atouts d'Amicalement vĂŽtre, comme ces superbes paysages mĂ©ridionaux parfaitement mis en valeur par la camĂ©ra de Basil Dearden ou cette pĂ©tillante French Touch dont on ne se lasse dĂ©cidĂ©ment pas, comme lors de la divertissante palabre entre Brett et le mĂ©canicien. Par ailleurs le duo Sinclair/Pekoe ne manque pas d'un charme certain, notamment grĂące Ă  une visible complicitĂ© entre Roger Moore et Annette Andre, et leur promenade se suit sans dĂ©plaisir aucun. John Kruse a Ă©galement la judicieuse idĂ©e de ne pas prolonger par d'inutiles dĂ©veloppements le segment de Danny, et tant pis s'il trouve quasi miraculeusement cette photo. Si l'espace narratif ainsi dĂ©gagĂ© permet de dĂ©velopper la seconde partie de l'histoire oĂč nous dĂ©couvrirons ce dernier en tant qu'homme d'affaires, l'auteur n'oublie pas non plus de nous divertir par la dĂ©couverte de cette boĂźte de nuit psychĂ©dĂ©lique si irrĂ©sistiblement de son Ă©poque. Le ballet de nymphettes sĂ©duit, Ă  dĂ©faut d'une chorĂ©graphie rĂ©ellement Ă©laborĂ©e, et accompagne fort bien la musique une nouvelle fois agrĂ©able et finement ciselĂ©e de Ken Thorne. Lionel Blair cabotine Ă  l'excĂšs dans son incarnation d'un ancĂȘtre des ineffables Bruno Vandelli ou Kamel Ouali. Il devient cependant gouleyant Ă  force d'ĂȘtre mauvais et excessif, dans la meilleure tradition du Nanar. MĂȘme si nous privant temporairement de l'Ă©lectricitĂ© propre aux scĂšnes communes des Persuaders, la sĂ©paration ne prive donc pas La Danseuse d'intĂ©rĂȘt, loin s'en faut. Elle occasionne un grand moment de comĂ©die, dans la veine du vaudeville lors de la rencontre des deux hĂ©ros, parfaitement minutĂ©e. Cette seconde partie de l'intrigue, qui, il est vrai, survient presque trop tardivement, va d'ailleurs permettre Ă  l'Ă©pisode d'atteindre toute sa dimension. L'on retrouve avec plaisir les nombreuses piques Ă©changĂ©es entre les hĂ©ros excellentes vannes du perroquet oĂč du Lord refusant d'entrer par la porte de service, d'autant que ces Ă©changes se dĂ©roulent dans un dĂ©cor une nouvelle fois magnifique, alliant richesse et bon goĂ»t. Les raccords avec la sublime rĂ©sidence s'effectuent Ă©galement correctement. Le scĂ©nario laisse dĂ©couvrir intelligemment les indices, permettant au spectateur de participer Ă  l'enquĂȘte, voire de parvenir Ă  la solution avant mĂȘme nos hĂ©ros. Cet aspect ludique apparaĂźt fort bien agencĂ©, d'autant que s'y greffe un intĂ©rĂȘt supplĂ©mentaire pour les amateurs des Avengers. En effet ceux-ci Ă©prouveront le plaisir d'y reconnaĂźtre, sous une tournure gagnant en efficacitĂ©, l'argument de Mort d'un Grand Danois et d'Un petit dĂ©jeuner trop lourd. A l'absence du milliardaire dĂ©cĂ©dĂ© de mort naturelle, le cupide entourage ajoute ici le raffinement du double, ce qui reste d'ailleurs un thĂšme trĂšs Chapeau Melon ! La pure action pourrait sembler la parente pauvre de cet Ă©pisode, d'autant que la capture des comploteurs se dĂ©roule hors Ă©cran et que la tentative d'Ă©vasion faisant long feu dans tous les sens du terme relĂšve essentiellement comme une comĂ©die. On observe d'ailleurs que Lord Sinclair s'en sortait nettement mieux avec ses palans dans Un ami d'enfance que Danny avec son cocktail Molotov
 La dĂ©contraction souriante et permanente de nos hĂ©ros nous indique bien que les enjeux ne sont pas aussi dramatiques qu'ils le paraissent. Mais La Danseuse va en partie combler ce manque par sa nerveuse scĂšne automobile finale, spectaculaire et occasionnant un vĂ©ritable suspense. Le judicieux emploi de la camĂ©ra subjective tire le meilleur pari du paysage montagneux et des acrobatiques virages. On oubliera volontiers que la lande galloise n'a rien Ă  voir ni de prĂšs ni de loin avec la vĂ©gĂ©tation mĂ©diterranĂ©enne ! Une nouvelle fois Tony Curtis paie de sa personne lors de l'ultime mano a mano final, tout comme Roger Moore lors de la premiĂšre poursuite de Ravel. Cette implication physique des acteurs constituera l'un des grands atouts d'Amicalement vĂŽtre. La rĂ©ussite de cet Ă©pisode, solide Ă  dĂ©faut d'ĂȘtre exceptionnel, se trouve parachevĂ©e par l'Ă©clatante qualitĂ© de sa distribution. Au-delĂ  de l'Ă©vident plaisir de retrouver un nombre particuliĂšrement consĂ©quent d'artistes ayant participĂ© Ă  The Avengers, Powerswitch reprĂ©sente un Ă©loquent exemple de la volontĂ© des producteurs de faire appel Ă  des comĂ©diens chevronnĂ©s et compĂ©tents, sĂ©curisant l'effort financier consenti. MĂȘme si leurs rĂŽles demeurent un tantinet schĂ©matiques, Terence Alexander et Paul Whitsun-Jones rĂ©alisent ici une brillante dĂ©monstration de leur mĂ©tier et de leur talent, parvenant Ă  doter leur personnage d'une prĂ©sence supplĂ©mentaire Ă  ce que leurs dialogues pouvaient offrir. On distinguera toutefois particuliĂšrement John Phillips, restituant magnifiquement la double facette de son personnage, sĂ»re d'elle et pĂ©remptoire d'un cĂŽtĂ©, hĂ©sitante et apeurĂ©e de l'autre. IL n'hĂ©site pas Ă  sur-jouer l'acteur interprĂ©tant lui mĂȘme un personnage, c'est astucieux. Lisa Koestler compose une mĂ©chante grand train, aussi classieuse que dĂ©pourvue de morale. On apprĂ©cie au plus haut point son alliance suave d'excellente Ă©ducation et de perfidie raffinĂ©e, tout cela est trĂšs britannique, pour le coup. Melissa Stribling excelle dĂ©cidĂ©ment dans les rĂŽles de criminelles dominatrices, Mrs Kroestler en impose Ă  es partenaires masculins et retrouve, de maniĂšre certes plus feutrĂ©e, de nombreux accents de la terrible Claire Summers de L'Ă©cole des traĂźtres. Encore aurĂ©olĂ©e du rĂ©cent grand succĂšs de Randall and Hopkirk Deceased 1969-1970, la charmante et trĂšs douĂ©e Annette AndrĂ© bĂ©nĂ©ficie ici d'une grande exposition et apporte immensĂ©ment Ă  l'Ă©pisode. MĂȘme si les codes de la sĂ©rie la cantonne, hĂ©las, dans le suivisme coutumier des personnages fĂ©minins quelle tristesse de la dĂ©couvrir rester dans la voiture quand Sinclair se lance dans l'action, Pekoe forme un duo particuliĂšrement rĂ©ussi et complĂ©mentaire avec Sinclair. Annette AndrĂ© va sans cesse insuffler une palpable Ă©motion au rĂ©cit, que cela relĂšve du drame ou de la comĂ©die, contribuant ainsi puissamment Ă  parer Ă  tout aspect schĂ©matique ou artificiel au rĂ©cit. C'est d'autant plus vrai que ses talents de comĂ©diennes dĂ©passent clairement ce que ses collĂšgues fĂ©minines ont pu dĂ©montrer jusqu'ici. On ne trouve que l'Ă©nigmatique sourire de Kirsten Lindholm pour lui disputer jusqu'ici le titre de meilleure Persuaders Girl. Brisons le suspense, cette compĂ©tition tournera court lors de l'entrĂ©e en lice de la merveilleuse Catherine Schell, mais Annette Andre nous aura offert d'ici lĂ  une ultime spectaculaire apparition, lors d'un tag par ailleurs trop prĂ©visible. Et dĂ©montrant que la danse ne figure pas parmi les innombrables talents de Roger Moore ! Avis de Denis Chauvet Un bon trois tirant vers le quatre. Un Ă©pisode qu’on ne se lasse pas de revoir, mĂȘme si l’intrigue n’a pas l’effet escomptĂ© Ă  la rediffusion, car, lĂ  aussi, elle n’est pas trĂšs alambiquĂ©e surtout aprĂšs maintes visions mais les personnages secondaires sont bien plus consistants et crĂ©dibles que l’aventure prĂ©cĂ©dente Le coureur de dot. Normal, il y a six tĂȘtes Avengers’
Les deux titres sont bons, le français s’appuie sur la victime, l’anglais sur l’intrigue. La mort apparemment accidentelle d’une danseuse mĂšne Ă  la dĂ©couverte d’un sosie dans la haute finance. Une histoire en deux parties ; la dĂ©couverte de la noyĂ©e et la balade dans l’arriĂšre-pays niçois, puis le huis clos dans la superbe demeure. La petite prĂ©sence du vieux rusĂ© de juge Fulton est sympathique et j’apprĂ©cie l’ingĂ©niositĂ© du scĂ©nario qui fait que les deux aventuriers se retrouvent dans la propriĂ©tĂ© par des chemins diffĂ©rents. La meilleure sĂ©quence est la longue perquisition nocturne du bureau de Koestler qui permet Ă  nos deux hĂ©ros sur fond de rĂ©parties verbales croustillantes de rĂ©soudre l’énigme grĂące Ă  la dĂ©couverte des vidĂ©os, alors que Brett cherchait 
des verres ! Pekoe Raine aux dialogues peu inspirĂ©s est une blonde parmi d’autres dans la sĂ©rie et ce n’est pas ma prĂ©fĂ©rĂ©e, et j’aurais apprĂ©ciĂ© de voir un peu plus Vicki Woolf, de l’agence de location de voitures. À noter que des images du gĂ©nĂ©rique proviennent de l’épisode le ski nautique et Danny au bureau et quelques particularitĂ©s Ă  la VO Roger Moore parle en français au pompiste et Wilde prononce Lanning Koestler’ en trouvant la photo dans le tiroir on n’entend rien dans la VF, et on ne sait donc pas que Wilde a reconnu l’homme de la photo. La phrase de l’épisode pour Danny dans les locaux de la police Mes relations avec son pays se limitent Ă  certains whiskeys et au bacon.’ Infos supplĂ©mentaires Le gĂ©nĂ©rique reprendra deux passages de cet Ă©pisode Wilde dĂ©cryptant la comptabilitĂ© des sociĂ©tĂ©s Koestler et les Persuaders faisant du ski nautique. On note une nouvelle excellente prestation en langue française de Roger Moore. La route montagneuse oĂč Danny doit faire appel Ă  tous ses talents de pilote se situe au Pays de Galles, dans le Gwynedd, au dessus du Val de Ffestiniog. Source Avengersland. Le site culmine Ă  prĂšs de 1700 m et abrite l'un des plus importants barrages producteurs d'Ă©lectricitĂ© du Royaume-Uni. Il a servi Ă  plusieurs reprises pour des scĂšnes de voitures similaires, notamment dans Le Saint et L'Homme Ă  la Valise. Les scĂšnes de ski nautique et de la dĂ©couverte du corps ont Ă©tĂ© tournĂ©es prĂšs de La Napoule, entre Cannes et Nice. Les nombreux ports et marinas de cette commune en font les des plus importants rendez-vous pour les navires de plaisance, sur la CĂŽte d'Azur. La chambre de Pekoe s'orne de deux posters indiquant bien l'ambiance française, en reprĂ©sentant Alain Delon et Johnny Halliday. De mĂȘme les pompes Ă  essence de l'agence de location de voitures s'ornent d'un spectaculaire panneau publicitaire Peugeot. Danny est le devenu le courtier de Brett. Celui-ci remarque que son ami rencontre un plus grand succĂšs avec ses propres actions qu'avec celles qu'il lui fait acheter ! L'oncle de Danny travaillait dans la contrebande d'alcool a-t-il croisĂ© Eliott Ness ? Les Koestler possĂšdent une Jaguar 420 G et une Ford Mustang. La Jaguar 420 G introduisit les quatre phares caractĂ©ristiques des Jaguars modernes et fut l'un des tous premiers vĂ©hicules dotĂ©s de roues Ă  suspension indĂ©pendante, ce qui lui autorise une tenue de route des plus performantes. Elle fut produite de 1961 Ă  1970, de pair avec un modĂšle trĂšs similaire, la Mark X. La voiture Ă©tait d'une ampleur inhabituelle pour la marque, car visant Ă  pĂ©nĂ©trer le marchĂ© amĂ©ricain ce qui la destinait Ă  apparaĂźtre dans Amicalement vĂŽtre
 La Ford Mustang, lancĂ©e en 1964, fit au contraire sensation pour sa lĂ©gĂšretĂ© et sa ligne fine, en rupture avec les modĂšles amĂ©ricains de son Ă©poque. Il s'avĂšre donc assez logique que Ravel ne soit pas parvenu Ă  pousser la Jaguar. La Ford Mustang pĂšse 1,1 tonne, tandis que la Jaguar 420 G enregistre 800 kilos supplĂ©mentaires. La Ford Mustang visait la jeunesse issue du Baby Boom et ses perses versions connurent un succĂšs foudroyant. La voiture fut produite Ă  276 683 exemplaires, jusqu'en 1973. Acteurs – Actrices Terence Alexander 1923-2009 fut un visage familier de la tĂ©lĂ©vision et du cinĂ©ma britanniques. Il est principalement remĂ©morĂ© pour le rĂŽle rĂ©current de Charlie Hungerford dans Bergerac 1981-1991, mais participe Ă  bon nombre d'autres sĂ©ries Le Baron, Les Champions, Dr Who, Mission Casse-cou
 Alexander demeure particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© par les amateurs des Avengers pour avoir tenu pas moins de quatre rĂŽles souvent marquants. Il apparaĂźt ainsi dans Voyage sans retour, Meurtres distinguĂ©s, Amour quand tu nous tiens et Les anges de la Mort. Des annĂ©es 60 aux 90, il fut Ă©galement la voix attitrĂ©e d'innombrables bandes annonces et publicitĂ©s. John Phillips se distingua durant la Seconde Guerre Mondiale, ce qui lui valut la Military Cross. Il participa Ă  bon nombre de films Le village des damnĂ©s, 1960 sĂ©ries anglaises des annĂ©es 60 et 70. Il tint notamment le rĂŽle rĂ©current du Surintendant Robins dans Z Cars 1962-1978. Il incarna le Major Nesbitt dans Le tigre cachĂ©. John Phillips fut Ă©galement un acteur shakespearien trĂšs prĂ©sent au West End, notamment Ă  l'Old Vic. Melissa Stribling 1927-1992 a jouĂ© dans trois Ă©pisodes des Avengers Hunt the man downL'Ă©cole des traĂźtres et Les anges de la mort. Elle a participĂ© Ă  plusieurs sĂ©ries des annĂ©es 60 et 70 Benny Hill, Crossroads... Au cinĂ©ma, son film le plus connu est Le Cauchemar de Dracula, oĂč elle fait face Ă  deux illustres invitĂ©s des Avengers, Peter Cushing et Christopher Lee, mais aussi Ă  Michel Cough, le futur Dr Amstrong, pĂšre des cybernautes. Lionel blair, acteur et danseur de claquettes, fut surtout un populaire prĂ©sentateur de plusieurs jeux tĂ©lĂ©visĂ©s Give Us A Clue. Durant les annĂ©es 2000 il participe Ă  perses Ă©missions de tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ©, dont la Ferme des CĂ©lĂ©britĂ©s anglaise en 2005. Paul Whitsun-Jones 1923-1974, acteur gallois, a tournĂ© dans quatre Ă©pisodes des Avengers Le Retour du TraĂźtre, Lavage de cerveau,Avec vue imprenable et Brouillard. Ses apparitions dans The Avengers rĂ©sument parfaitement sa carriĂšre. Il a surtout tournĂ© pour la tĂ©lĂ©vision dans les sĂ©ries IvanhoĂ©, Le Saint quatre Ă©pisodes, DĂ©partement S, Jason King, Dr Who... Il connut Ă©galement une belle carriĂšre au théùtre. Il est dĂ©cĂ©dĂ© suite Ă  une crise d'appendicite. Annette AndrĂ© 1939 participe Ă©galement Ă  deux Ă©pisodes des Avengers La Mandragore et Le chĂąteau de cartes . NĂ©e en Australie, elle a dĂ©butĂ© sa carriĂšre en 1960 et a participĂ© Ă  de nombreuses sĂ©ries Le Baron, Le Prisonnier, Le Saint cinq Ă©pisodes, Le Baron, Le Retour du Saint avec Ian Hendry. Elle demeure principalement connue pour son rĂŽle rĂ©current de la veuve Jeannie Hopkirk, dans les trĂšs populaires Randall and Hopkirk Deceased 1969-1970. Également chanteuse et danseuse, elle est apparue dans plusieurs spectacles musicaux, dont Vanity Fair, au West End. Les Leslie Crawford, dĂ©cĂ©dĂ© en 2006, fut un cascadeur rĂ©putĂ©, notamment pour plusieurs James Bond oĂč il fut, notamment, la doublure de Roger Moore. Il intervint aussi rĂ©guliĂšrement comme acteur, gĂ©nĂ©ralement pour de fugitives apparitions. Les Crawford participa de la sorte Ă  huit Ă©pisodes du Saint mais aussi Ă  deux de Chapeau Melon, Meurtres Ă  Ă©pisodes et Un petit dĂ©jeuner trop lourd. SĂ©quence culte Visite Ă  l'appartement niçois SĂ©quence culte Sortie de route Retour Ă  l'index 6. LES PIÈCES D'OR THE GOLD NAPOLEON Diffusion 24 septembre 1971 ScĂ©nario Val Guest 1911-2006 mena avec succĂšs une double carriĂšre d'auteur et de metteur en scĂšne. Au cinĂ©ma il rĂ©alisa ou Ă©crivit de nombreux films de Science-fiction des annĂ©es 50 aux 70, notamment pour la Hammer The Day the Earth Caught Fire, 1961 et participa Ă  la premiĂšre version de Casino Royale 1967. Il travailla Ă©galement beaucoup pour la tĂ©lĂ©vision, dans de trĂšs nombreuses sĂ©ries britanniques. Epoux de l'actrice Yolande Nolan, il fit paraĂźtre ses mĂ©moires en 2001, So You Want to be in Pictures. Il rĂ©alisa par ailleurs Minuit moins huit kilomĂštres et Un ami d'enfance. RĂ©alisation Roy Ward Baker 1916-2010 fut un important metteur en scĂšne britannique. Au cinĂ©ma il rĂ©alisa notamment A Night to Remember, avec Honor Blackman, qui lui valut un Golden Globe en 1958. Durant les annĂ©es 50 il exerça Ă  Hollywood, dirigeant ainsi Marilyn Monroe dans Troublez-moi ce soir 1952. Durant les annĂ©es 60 il se consacra Ă  la tĂ©lĂ©vision anglaise, participant Ă  nombreuses sĂ©ries de l'Ă©poque. Il tourne ainsi 8 Ă©pisodes pour The Avengers et 18 pour Le Saint. Par la suite Roy Word Baker devint Ă©galement un rĂ©alisateur rĂ©gulier pour les films d'horreur de l'Amicus et de la Hammer. Il dirige quatre Ă©pisodes d'Amicalement vĂŽtre Les PiĂšces d'Or, L'HĂ©ritage Ozerov, Quelqu'un dans mon genre et Des secrets plein la tĂȘte. Distribution Laurence Naismith Juge Fulton, Susan George Michelle Devigne, Alfred Marks Pullicino, Harold Goldblatt Maurice Devine, Michael McStay Vernier, Hugh Manning le chef de la police, Balbina l'infirmiĂšre, Hugo de Vernier l'infirmier Jean Driant le douanier français RĂ©sumĂ© S'apprĂȘtant Ă  embarquer pour Londres Ă  l'aĂ©roport de Nice, Danny converse avec la charmante Michelle Devigne. Soudain celle-ci tombe, blessĂ©e par un tireur embusquĂ© que les Persuaders ne parviennent pas Ă  rattraper. Lord Sinclair et le juge Fulton croient initialement que Danny Ă©tait la cible de l'attentat, mais il s'avĂšre que Michelle est la niĂšce d'un bijoutier fondant de faux NapolĂ©ons, au profit d'une bande criminelle voulant blanchir son or. AprĂšs l'avoir dĂ©couvert, la jeune femme voulait quitter son oncle, et les complices de ce dernier, craignant qu'elle ne parle, ont tentĂ© de l'abattre. Danny et Brett tentent d'infiltrer le rĂ©seau quand le chef maffieux, Pullicino, tue le bijoutier, le croyant complice des Persuaders. Il dĂ©cide alors d'effacer toute trace en faisant assassiner la jeune femme, puis de faire passer l'or en Suisse. Les Persuaders vont parvenir Ă  sauver Michelle puis Ă  s'emparer de l'or convoyĂ© dans un camion, avant de confondre Pullicino devant la police. Critique de Estuaire44 L'introduction de l'Ă©pisode sĂ©duit de prime abord. Elle conjugue habilement charme, humour et action, tout en tirant le meilleur parti du site de l'aĂ©roport Nice-CĂŽte d'Azur. La profondeur de champ des pistes se met au service de la mise en scĂšne, de mĂȘme que la proximitĂ© immĂ©diate de la MĂ©diterranĂ©e. Les dĂ©licieusement datĂ©s Ă©lĂ©ments de design des amĂ©nagements intĂ©rieurs ne sont pas oubliĂ©s et, au total, Roy Ward Baker rĂ©alise ici un excellent travail. On pourra nĂ©anmoins estimer que le dĂ©ploiement aĂ©roterrestre de nos amis en fait un peu trop, notamment pour Lord Sinclair en pilote d'hĂ©licoptĂšre improvisĂ©. NĂ©anmoins on savoure une atmosphĂšre prĂ© James Bond, avec un Roger Moore Ă©voluant entre essaim de sĂ©millantes jeunes femmes et rocambolesques pĂ©ripĂ©ties. HĂ©las la suite de l'Ă©pisode va continuellement s'inscrire dans cette lĂ©gĂšretĂ©, ne se donnant la peine de dĂ©velopper un faible scĂ©nario que comme lien entre des scĂšnes d'action ou d'humour Ă  l'inĂ©gal succĂšs, ou comme support Ă  l'indĂ©niable glamour de Susan George. L'introduction du superbe NapolĂ©ons Or reste la seule originalitĂ© de ce rĂ©cit se rĂ©sumant par ailleurs Ă  quelques figures de styles maintes fois vues par ailleurs. Non seulement les diverses pĂ©ripĂ©ties demeurent Ă©lĂ©mentaires et cousues de fil blanc, mais le ici peu inspirĂ© Val Guest nous inflige Ă©galement de pĂ©nibles redites. Le Juge, Danny et Brett y vont en effet chacun de leur exposĂ© et commentaires sur cette machination dignes des Pieds NickelĂ©s n'en mĂ©ritant pas autant. Le rĂ©cit n'Ă©vite pas non plus certaines naĂŻvetĂ©s comme la mort de Devigne, providentielle pour dĂ©bloquer le scĂ©nario, de plus survenue lors du poncif absolu du choc accidentel Ă  la tĂȘte, ou alors les Persuaders mettant un temps hallucinant Ă  comprendre la pauvre astuce de la pellicule de bronze recouvrant l'or. Avoir voulu instiller une doute quant Ă  l'objectif rĂ©el de la tentative de meurtre se dĂ©roulant Ă  l'aĂ©roport apparaĂźt astucieux, mais tourne court, car le fait que la cible soit Michelle relĂšve dĂšs le premier instant de l'Ă©vidence la plus absolue. On aurait pu considĂ©rer plus favorablement cette coquille vide scĂ©naristique si les scĂšnes se voulant trĂ©pidantes qu'elle justifie s'Ă©taient montrĂ©es Ă  la hauteur. Mais cela ne s'avĂšre vrai que ponctuellement. Les spectaculaires cascades de Danny sur le toit de l'usine s'imposent ainsi aisĂ©ment comme la scĂšne la plus forte de The Gold Napoleon, impeccablement filmĂ©e par Roy Ward Baker. Tony Curtis manifeste ici la souplesse et la hardiesse d'un jeune homme au summum de des capacitĂ©s, alors que la cinquantaine commence Ă  se profiler Ă  l'horizon. Cette performance haletante dure quelque peu mais cela ne constitue en rien un dĂ©faut, tant l'on est bluffĂ© par la performance rĂ©alisĂ©e sans aucune doublure par l'artiste. Pour le reste, on dĂ©chante. Les scĂšnes automobiles profitent certes de la ligne et de la puissance de la Dino Ferrari de Danny, confrontĂ©e Ă  la Mercedes Benz des bandits mais demeurent tout de mĂȘme des plus sommaires. Comme par contre elles se rĂ©vĂšlent relativement copieuses, on subit de plein fouet le flĂ©au renouvelĂ© des vues de conducteur rĂ©alisĂ©es en studio. C'est particuliĂšrement le cas pour Danny pilotant la moto, ce qui achĂšve de saboter la scĂšne. L'Ă©pisode commet Ă©galement l'erreur de trop mĂȘler la comĂ©die aux scĂšnes de bagarre, notamment lors de la fuite hors de l'hĂŽpital ou l'arraisonnement du camion. Si l'on goute fort l'humour de la sĂ©rie, on apprĂ©cie Ă©galement des scĂšnes d'affrontement un minimum crĂ©dibles. Le succĂšs d'Amicalement vĂŽtre dĂ©pend de l'Ă©quilibre harmonieux de ses diffĂ©rents atouts, il convient donc de ne pas trop s'appuyer sur l'un d'entre eux, au dĂ©triment des autres. Or ici on renonce Ă©galement Ă  une tonique confrontation finale, au profit d'une scĂšne Ă  la drĂŽlerie quelque peu dĂ©monstrative. Le piĂšces d'or montrent effectivement une forte inclinaison vers la comĂ©die. Le succĂšs plus affirmĂ© qu'il rencontre en ce domaine lui Ă©vite d'Ă©viter la vacuitĂ© et de demeurer plaisant par moments. Nos hĂ©ros continuent Ă  se titiller pour notre plus grand bonheur, avec un feu d'artifice de piques souvent trĂšs drĂŽles, notamment lors de la discussion Ă  la sortie de l'aĂ©roport ou dans le camion. On rit souvent de bon cƓur, notamment grĂące Ă  deux performances d'interprĂ©tation trĂšs diffĂ©rentes. Tony Curtis, assez en vedette dans cet opus, rĂ©alise un nouveau grand numĂ©ro lors de son infiltration dans la fonderie multipliant les postures aux lisiĂšres de l'absurde, sur un ton joyeux Ă©voquant parfois Blake Edwards ou Billy Wilder. L'acteur se montre parfait sur ce registre, comme toujours. A l'opposĂ© on peine Ă  qualifier la Kolossale prestation de Roger Moore dans sa caricature d'Allemand. D'une part cela ressort tout de mĂȘme en roue libre et sans nuances, Sir Roger se rapprochant parfois pĂ©rilleusement de Papa Schultz dans sa maniĂšre d'en faire des tonnes. Mais, Ă  force d'exagĂ©ration, cette histoire d'or du Reich, refaisant surface des annĂ©es aprĂšs Goldfinger, finit par virer totalement Ă  la farce et par provoquer l'hilaritĂ©, tout comme l'improbable numĂ©ro islandais de Steed dans Les Sorciers. Entre une Mercedes clairement surpassĂ©e Ă  tous niveaux par la Ferrari et cette peu flatteuse peinture, l'Ă©pisode ne vise pas vraiment la popularitĂ© outre Rhin, mais que l'on se rassure, les français ne sont pas nĂ©gligĂ©s pour autant. Entre proverbial bĂ©ret et lecture du Figaro par Lord Sinclair mais bizarrement apĂ©ritif au Martini, les traditionnels Ă©lĂ©ments culturels ne manquent pas Ă  l'appel. Mais le couronnement de l'Ă©pisode sur point et de l'ensemble de la sĂ©rie itou consiste dans la rencontre, en français dans le texte, entre Sinclair et ce brave gabelou, sympathique mais plus crĂ©dule qu'un enfant de six ans. Ce genre de piques trĂšs Entente cordiale » ne date pas d'hier, puisque les douaniers français se voyaient Ă©galement joliment assaisonnĂ©s dans Combustible 23, une dĂ©cennie auparavant. Un passage dĂ©jĂ  aussi amusant que caricatural. AprĂšs avoir rĂ©affirmĂ© la suprĂ©matie anglo-saxonne sur les Latins l'un des fils rouges de leur Ă©popĂ©e sur la CĂŽte d'Azur les Persuaders s'apprĂȘtent dĂ©sormais Ă  franchir le Channel avec le sentiment du devoir accompli, aprĂšs une Ă©tape obligĂ©e dans la Ville LumiĂšre. La derniĂšre faiblesse, mais non la moindre, de The Gold NapolĂ©on, rĂ©side dans le manque de cachet de ses personnages secondaires. Le juge, dĂ©pourvu de sa dimension manipulatrice, n'accomplit pas ici sa prestation la plus mĂ©morable, mĂȘme si le courant passe toujours parfaitement entre Naismith et ses partenaires, ce qui apporte derechef une vrai saveur aux scĂšnes de l'ancien magistrat. Par contre Pullicino souffre d'un vrai manque de dimension et de tranchant. On peine Ă  discerner en lui un criminel aussi important que dĂ©crit par le juge, tant il subit continuellement l'action. Alfred Marks paraĂźt Ă©galement assez quelconque dans son interprĂ©tation du personnage. En fait Pullicino subit lui aussi la tendance de l'Ă©pisode Ă  privilĂ©gier la comĂ©die, ce qui limite sa dimension. Ses deux acolytes demeurent Ă  peu prĂšs transparents, de mĂȘme que Devigne et le responsable de la police. The Gold Napoleon constitue un bel exemple de la tendance qu'a toujours montrĂ© Susan George d'incarner des personnages lĂ©gers et humoristiques dans les sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es, et de consacrer au cinĂ©ma ses rĂŽles dramatiques souvent troublants. Elle apporte l'Ă©clat de sa grande beautĂ© Ă  Michelle, ainsi qu'une indĂ©niable vitalitĂ©, tandis que le duo formĂ© avec Curtis fonctionne fort joliment. Elle ne force cependant pas rĂ©ellement son talent d'autant que la version française la dote d'une voix horripilante et Michelle n'Ă©chappe pas Ă  la malĂ©diction des Persuaders Girls puisqu'elle aussi se retrouve quasi constamment Ă  la remorque de ses partenaires masculins, mĂȘme si elle se trouve au cƓur de l'histoire. On lui doit cependant une conclusion enlevĂ©e dans tous les sens du terme au joyeux tag venant achever l'Ă©pisode dans la bonne humeur. Avis de Denis Chauvet Les meilleurs moments sont la sĂ©quence prĂ©-gĂ©nĂ©rique Ă  l’aĂ©roport niçois et le one-man show de Wilde dans la fonderie puis Ă  l’hĂŽpital pour sauver Michelle Devigne dans la foulĂ©e. C’était dĂ©jĂ  visible auparavant mais le HD est impitoyable Curtis est doublĂ© lorsqu’il saute sur le camion, sur la moto et mĂȘme lorsqu’il conduit le camion dans le final. Et je ne parle pas des plans studio sur les conducteurs, le gros point noir de la sĂ©rie. Par contre, Ă©videmment, Tony Curtis fait la prouesse d’agripper la barre une fois sur le camion pour escalader le bĂątiment. A 46 ans, il fallait le faire ! < Le passage de Brett en collectionneur allemand est long et ennuyeux et puis Wannsee n’est pas en BaviĂšre mais Ă  Berlin !, certaines rĂ©pliques sont lourdingues viens par ici, Tom Pouce’, on ne peut pas toujours gagner en choisissant la VF, les seconds rĂŽles quelconques et la fin bĂąclĂ©e Ă  noter que la fille Devigne est embarquĂ©e dans la fameuse camionnette CitroĂ«n. Il reste les sĂ©quences citĂ©es plus haut et les Ă©changes du duo avec le juge Fulton toujours aussi caustiques. La blonde de la semaine, Susan George, attire la curiositĂ© car elle fut une conquĂȘte du Prince aux grandes oreilles. A noter que Dummkopt’ en VF signifie abruti’, qu’en VO Wilde est dĂ©crit comme un playboy de la jet-set’ dans l’article du Figaro lu par Sinclair occultĂ© en VF, et Wilde se lave les mains dans la fonderie alors qu’il porte des gants. Une chose que faisait rĂ©ellement l’acteur d’aprĂšs les mĂ©moires de Moore. Un Ă©pisode mineur dans la sĂ©rie. Infos supplĂ©mentaires La scĂšne oĂč Brett et Danny manquent d'ĂȘtre renversĂ©s par la Mercedes a Ă©tĂ© tournĂ©e Ă  Villefranche sur Mer, sur le Quai de l'Amiral Ponchardier source Avengersland. Cette appellation rend hommage Ă  Pierre Ponchardier 1909-1961, grande figure de la RĂ©sistance et de la Marine Nationale. On aperçoit la Ferrari de Danny passer sur le Viaduc d'Èze. Cet ouvrage surplombe les 80 mĂštres de profondeur du Ravin de Gaffinel, et fut Ă©difiĂ© de 1911 Ă  1914. Lors de la prĂ©paration de l'interception du camion, Lord Sinclair Ă©voque une nouvelle autoroute. C'est en effet en 1969 que fut inaugurĂ© le dernier tronçon de l'A8, reliant Roquebrune Ă  la frontiĂšre italienne. L'A8, partant d'Aix, parcourt la Provence d'Ouest en Est, avant de desservir la Riviera Ă  partir de Cannes. Durant la saison estivale, son trafic devient l'un des plus Ă©levĂ©s de France, Ă©galant celui du pĂ©riphĂ©rique parisien. AprĂšs le pilote de la sĂ©rie, et son prologue dans Le Saint, c'est la troisiĂšme fois que nous dĂ©couvrons l'aĂ©roport de Nice L'activitĂ© aĂ©rienne s'y pratique dĂšs 1910, Ă  l'occasion des aventureux meetings aĂ©riens de l'Ă©poque, mais aussi pour le service postal Ă  destination de la Corse. En 1945, Air France y ouvre une ligne vers Paris et l'aĂ©roport va connaĂźtre une explosion de son activitĂ© en relation avec le dĂ©veloppement du tourisme sur la CĂŽte d'Azur. De 1964 Ă  1972, la frĂ©quentation double, passant de un Ă  deux millions de passagers. La plupart des compagnies Ă©trangĂšres y sont dĂ©sormais prĂ©sentes. Aujourd'hui il est le troisiĂšme aĂ©roport français en nombre de passagers, seulement dĂ©passĂ© par ceux de l'Île de France. Les atterrissages y sont rĂ©putĂ©s, car son emplacement et ses pistes en bord de mer autorisent un magnifique survol des divers sites de la Riviera. L'Aston Martin de Lord Sinclair circule devant le Casino de Monte Carlo. Celui-ci fut bĂąti en 1865 par François Blanc, le fondateur de la SociĂ©tĂ© des Bains de Mer de Monaco, contrĂŽlĂ© par la PrincipautĂ©. Le succĂšs de cet Ă©tablissement, l'un des joyaux de l'architecture Belle Epoque, conçu par Charles Garnier, permit Ă  la PrincipautĂ© d'abolir les impĂŽts. Il lança Ă©galement une spĂ©culation fonciĂšre colossale, vrai fondement de la richesse de Monaco. Le casino servit Ă©galement de dĂ©cor Ă  GoldenEye 1995, lors de la mĂ©morable partie de baccara entre 007 et Xenia Onatopp. La poursuite de Danny par la Mercedes de Pullicino se dĂ©roule dans la forĂȘt de Burnham Beeches, aperçue Ă  de frĂ©quentes occasions dans les perses sĂ©ries anglaises, dont Chapeau Melon. La piĂšce d'or vue durant l Ă©pisode est authentique, un choix pour le moins onĂ©reux mais la production dĂ©sirait un grand rĂ©alisme sur ce point. Pullicino dispose d'une Mercedes Benz 200, soit le modĂšle dĂ©veloppĂ© avec succĂšs par Mercedes de1961 Ă  1968. Elle fut apprĂ©ciĂ©e notamment pour sa puissance et son confort, et fut en tout fabriquĂ©e Ă  628,282 exemplaires. La Mercedes fut pionniĂšre dans plusieurs domaines, tels l'exĂ©cution de crash tests ou l'emploi du moteur Diesel chez les voitures de particuliers. La voiture utilisĂ©e par Danny dans la scĂšne d'ouverture est Austin Mini Moke. Construite Ă  Birmingham, la Mini » fut une petite voiture anglaise trĂšs populaire durant les annĂ©es 60, notamment auprĂšs des femmes, mĂȘme si sa production s'est prolongĂ©e de 1959 Ă  2000. Cette voiture, devenue une vĂ©ritable icĂŽne des Sixties anglaises, Ă©tait trĂšs innovante pour l'Ă©poque moteur compact, suspensions rĂ©volutionnaires... et bĂ©nĂ©ficia Ă©galement de vastes campagnes de publicitĂ© modernes. Elle fut produite en tout Ă  5,3 millions d'exemplaires. BMW, dĂ©sormais propriĂ©taire de la marque, a lancĂ© de nouveaux modĂšles, Mini 2 2001 et Mini 3 2006, toujours avec rĂ©ussite. Alice en utilise une dans The L Word. Une variation Ă  succĂšs de la Mini fut l'Austin Mini Moke, se rapprochant de la jeep. Elle apparaĂźt dans de nombreux films et sĂ©ries dont les fameux taxis du Village Le Prisonnier et plusieurs James Bond. MĂšre-grand en utilise une particuliĂšrement spectaculaire dans Brouillard, Mrs Peel et Steed une nettement plus classique dans Dans sept jours le dĂ©luge. Mrs Gale en dĂ©couvre une autre en rĂ©paration chez le garagiste de Le retour du traĂźtre. Susanne George ne se dĂ©plaça pas Ă  l'aĂ©roport de Nice. La scĂšne prĂ©-gĂ©nĂ©rique fut tournĂ©e avec une doublure, l'image de l'actrice Ă©tant ultĂ©rieurement incrustĂ©e sur la vidĂ©o, dans un effet bref mis assez visible. Nouvelles prouesses en français de Roger Moore, lors de la discussion avec le pittoresque douanier Ma vieille grand-mĂšre, elle a 100 ans aujourd'hui, hein. C'est fantastique ! A tout Ă  l'heure ! ». La NapolĂ©on Or est une piĂšce de 20 Francs-Or, contenant 5,8 grammes d'Or, créée par le Consul NapolĂ©on en 1803. Elle prĂ©sente en effigie le profil du futur Empereur et fut d'un emploi courant jusqu'Ă  la fin de la Grande Guerre et de l'Etalon Or. On l'a surnommĂ© l'Euro avant l'Euro » car, sous l'inspiration de la France, plusieurs autres pays EuropĂ©ens créÚrent des piĂšces de multiples de 20 de leur monnaie nationale, Ă  la valeur Or identique. Par extension, le nom de NapolĂ©on » recouvre toutes les piĂšces françaises Ă  la valeur Or similaire, aux effigies Ă©voluant avec les chefs de l'Etat. Le terme de Louis d'Or s'applique pareillement aux perses monnaies antĂ©rieures, sous l'Ancien RĂ©gime. CĂŽtĂ© jusqu'en 2004 Ă  la Bourse de Paris, le NapolĂ©on s'estime dĂ©sormais par des sociĂ©tĂ©s spĂ©cialisĂ©es. Le NapolĂ©on Or vu dans l'Ă©pisode est l'Ă©dition dite NapolĂ©on III Ă  tĂȘte laurĂ©e », tirĂ©e Ă  85 344 950 exemplaires, entre 1861 et 1870. Acteurs – Actrices L'acteur français Jean Driant incarna des compatriotes dans plusieurs productions anglaises des annĂ©es 50 Ă  70. Il apparut ainsi comme militaire, aviateur, mĂ©canicien, portier d'hĂŽtel, gendarme, employĂ© de bureau
 Hugo de Vernier 1912 est bien un acteur anglais, comme son nom ne l'indique pas. Il est apparu dans Destination Danger, The Avengers, The Troubleshooters etc. Alfred Marks 1921-1996 fut un spĂ©cialiste rĂ©putĂ© de la comĂ©die, principalement au théùtre. Il eut sa propre Ă©mission humoristique sur ITV, de 1956 Ă  1961 The Alfred Marks Time et prĂ©senta de nombreux autres programmes. Hugh Manning 1920-2004 a jouĂ© dans trois Ă©pisodes de Chapeau Melon Le jeu s'arrĂȘte au 13, Le dernier des sept et Haute tension. Figure rĂ©guliĂšre ses sĂ©ries anglaises, il reste principalement connu pour son rĂŽle du RĂ©vĂ©rend Hinton, qu'il interprĂ©ta dans Emmerdale de 1977 Ă  1989. Il fut Ă  Ă©lu deux reprises Ă  la prĂ©sidence d'Equity, le grand syndicat britannique des comĂ©diens. Susan George 1950 partage sa carriĂšre entre cinĂ©ma Les chiens de paille, 1971 ; Larry le dingue, Mary la garce, 1974 et la tĂ©lĂ©vision, oĂč elle participe Ă  Cluedo, Eastenders, tales of the Unexpected
 Au dĂ©but des annĂ©es 70, elle eut une liaison avec le Prince Charles, qui l'invita Ă  la fĂȘte donnĂ©e pour son trentiĂšme anniversaire. Elle fut l'Ă©pouse de Simon MacCorkindale de 1984 Ă  2010, date de la disparition de celui-ci. Ils dirigeaient un important haras de Pur Sangs arabes. SĂ©quence culte À l'aĂ©roport SĂ©quence culte Danny pointe Ă  l'usine Retour Ă  l'index 7. UN DRÔLE D'OISEAU THE OLD, THE NEW, AND THE DEADLY Diffusion 12 novembre 1971 ScĂ©nario Brian Clemens RĂ©alisation Leslie Norman 1911-1993 exerça diffĂ©rents mĂ©tiers de cinĂ©ma, lors d'une carriĂšre dĂ©butĂ©e durant les annĂ©es 30 et s'Ă©tendant sur prĂšs d'un demi-siĂšcle. assistant rĂ©alisateur, monteur, scĂ©nariste, metteur en scĂšne
 Il demeure l'un des principaux rĂ©alisateurs de sĂ©ries britanniques. Leslie Norman dirige ainsi sept Ă©pisodes d'Amicalement vĂŽtre et 21 du Saint, mais exerce Ă©galement pour Jason King, Gideon's Way, Les Champions, Randall & Hopkirk deceased
 Il rĂ©alise deux Ă©pisodes des Avengers, Haute Tension et Bizarre. Distribution Anna GaĂ«l Suzanne Villeigne Wager, Derren Nesbitt Groski, Kenneth J. Warren Verner, Juliet Harmer Prue Patrick Troughton Comte ClĂ©ment Marceau, Gary Cockrell Frank Wager, Jasmina Hilton Serena, Frederik Jaeger Siegfried Luther RĂ©sumĂ© Les Persuaders ont pris leurs quartiers au Plaza AthĂ©nĂ©e, oĂč Danny rencontre une amie, Suzanne, rĂ©cemment mariĂ©e, tandis que Brett retrouve Prune, une piquante demoiselle de sa connaissance. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes quand, par une hasard fortuit, Danny est photographiĂ© tenant la reproduction d'un aigle nazi. Ceci Ă©veille l'attention du Comte Marceau, passionnĂ©ment dĂ©sireux d'entrer en possession de l'objet. Il va dĂ©pĂȘcher plusieurs tueurs pour Ă©liminer Danny, dont son chauffeur et homme de main, Verner. L'oiseau contient en fait une preuve de la traĂźtrise du Comte en 1940, dont fut accusĂ© le propre pĂšre de Suzanne. Son actuel dĂ©tenteur tente de vendre l'aigle Ă  la jeune femme, mais est repĂ©rĂ© par le nouvel alliĂ© du Comte, le mielleux Groski , qui l'abat et s'empare du trophĂ©e. Les Persuaders finissent par dĂ©mĂȘler l'intrigue, puis s'infiltrent dans le chĂąteau de Comte. AprĂšs avoir vaincu Verner et Groski, ils triomphent du Comte, que la nostalgie du Reich a empĂȘchĂ© de dĂ©truire l'objet compromettant. Critique de Estuaire44 Les Persuaders achĂšvent leur pĂ©riple continental par un sĂ©jour parisien particuliĂšrement divertissant et mouvementĂ©. Cet Ă©pisode relevĂ© bĂ©nĂ©ficie en effet d'un scĂ©nario manifestant une nouvelle fois le talent de conteur de Brian Clemens, ainsi que son penchant Ă  jouer de mauvais tours Ă  ses personnages, au grand plaisir des tĂ©lĂ©spectateurs. L'intrigue va en effet jouer habilement de divers ressorts, aucun des effets suscitĂ©s ne portant ombrage aux autres, mais au contraire formant un ensemble harmonieux et dynamique. On discerne comme une saveur hitchcockienne Ă  plonger ainsi Danny dans des pĂ©rils auxquels il ne comprend goutte, Ă  la faveur d'un malicieux clin d'oeil du destin. Mais aucun stress chez nos hĂ©ros, dont rien ne vient entacher l'allant au cours des pĂ©ripĂ©ties guillerettes se dĂ©roulant dans l'emblĂ©matique Plaza AthĂ©nĂ©e. Cette longue sĂ©quence oĂč les Persuaders subissent sans vraiment comprendre constitue de fait un pari audacieux mais rĂ©ussi pour le scĂ©nariste, permettant d'exploiter au mieux le potentiel des comĂ©diens vedettes, des personnages et de leur relation, soit le vĂ©ritable moteur de la sĂ©rie. On s'amuse beaucoup, grĂące Ă  un vĂ©ritable crĂ©pitement de bons mots et de d'Ă©changes de plaisanteries acidulĂ©es excellente histoire de l'aĂŻeul Sinclair, les pĂ©tillants dialogues reprĂ©sentant d'ailleurs l'un des atouts de Un drĂŽle d'oiseau. Refusant intelligemment de les lancer dans une enquĂȘte classique, Clemens les emploie judicieusement pour recrĂ©er cet art de vivre Ă©voquant si agrĂ©ablement les Avengers. La prĂ©sence de la clĂ© de l'Ă©nigme Ă  l'Ă©tage au-dessus, que les Persuaders ne finiront par dĂ©couvrir que tardivement et par un nouveau concours de circonstances, ajoute Ă  la joyeuse ambiance cette amicale ironie que la sĂ©rie dĂ©cerne souvent Ă  son duo protagoniste. Le talent de scĂ©nariste de Brian Clemens se discerne Ă©galement dans l'optique de pur vaudeville qu'il retient pour dĂ©ployer sa comĂ©die, un choix convenant idĂ©alement Ă  Paris et au Plaza AthĂ©nĂ©e, tout comme le Giallo de l'ouverture de Minuit moins huit kilomĂštres Ă©voquait avec pertinence l'Italie des annĂ©es 70. Clemens en emploie tous les ressorts avec brio quiproquos, claquements de porte, gags visuels et cocu jaloux virtuel se succĂšdent Ă  un rythme endiablĂ©. Ne manque mĂȘme pas Ă  l'appel le traditionnel personnage secondaire fĂ©minin passablement dĂ©lurĂ©, en la personne de la dĂ©licieuse Prune. L'ensemble rivalise avec les meilleurs textes du genre, tout en confĂ©rant Ă  l'Ă©pisode comme une saveur nostalgique de Au théùtre ce soir, oĂč Michel Roux, trĂšs Ă  son affaire ici, fit justement merveille. On Ă©prouve cependant un lĂ©ger regret devant une connexion finalement rĂ©alisĂ©e avec une certaine dĂ©sinvolture entre les Persuaders et la partie adverse. Cette survenue du spĂ©cialiste des Rolls-Royce connu de Lord Sinclair semble tout de mĂȘme bien providentielle... Le personnage n'apparaĂźt d'ailleurs mĂȘme pas Ă  l'Ă©cran, confirmant ainsi son statut de simple rouage utilitaire de l'intrigue. C'est d'autant plus dommage qu'il y avait ici matiĂšre Ă  nous rĂ©galer d'un excellent Excentrique, comme ceux que Brian Clemens s'entend si bien Ă  insĂ©rer dans une histoire, mais cette Ă©poque en est sans doute malheureusement rĂ©volue. La mise en scĂšne alerte et enlevĂ©e de Leslie Norman participe pleinement Ă  la rĂ©ussite de l'Ă©pisode. Tout en appuyant efficacement le jeu des comĂ©diens, elle accompagne avec diligence et parfait minutage l'option vaudevillesque retenue par Clemens. La camĂ©ra saute prestement d'un personnage Ă  l'autre, choisit des angles souvent astucieux et tire le meilleur parti de l'excellent dĂ©cor de l'hĂŽtel. Norman nous offre Ă©galement des scĂšnes d'action rĂ©ussies et toniques, ce qui n'a pas toujours Ă©tĂ© le cas depuis le dĂ©but de la sĂ©rie. Le combat entre Lord Sinclair et Luther mĂ©connaissable Frederick Jaeger, puis entre Danny et Verner apparaissent fort rĂ©ussis, avec un humour finement dosĂ©, enrichissant la scĂšne sans la dĂ©naturer. La sĂ©rie ne dĂ©veloppe pas de chorĂ©graphie sophistiquĂ©e hors sujets, mais les comĂ©diens manifestent une belle Ă©nergie durant ces moments de bravoure pour la plupart convaincants. Le dĂ©cor de la discothĂšque paraĂźt lui aussi croquignolet, avec un mĂ©lange d'Ă©lĂ©ments morbides et psychĂ©dĂ©liques Ă©voquant le futur Baiser de Midas. Le seul vĂ©ritable bĂ©mol provenant de la mise en scĂšne concerne la pauvretĂ© des vues parisiennes. Hormis quelques plans assez quelconques au sein de rues anodines, mĂȘme si caractĂ©ristiques, le tournage dans la Capitale ne donne lieu qu'Ă  de brefs aperçus des Champs ElysĂ©es ou de l'Hippodrome de Longchamp. On ne trouve ici rien de comparable Ă  la fastueuse promenade romaine de Brett dans Minuit moins huit kilomĂštres et les New Avengers accompliront bien davantage sur ce point lors de leur excursion parisienne idem pour le City of Death du Docteur, en 1979. Comme il sied Ă  une aventure se dĂ©roulant In The Most Romantic City In The World, Un drĂŽle d'oiseau peut compter sur tout un arĂ©opage de charmantes jeunes femmes, Ă  l'intĂ©rĂȘt cependant Ă©minemment variable. En effet Suzanne pousse tout de mĂȘme au paroxysme l'inclination des Persuaders Girls Ă  se placer au centre de l'intrigue, tout en demeurant essentiellement inertes. Le jeune mariĂ©e n'ose mĂȘme pas faire appel aux hĂ©ros et devra Ă  une providentielle pĂ©ripĂ©tie de recevoir leur concours. Pour le reste elle apparaĂźt rĂ©ellement comme la parente pauvre de l'intrigue, se contentant de scĂšnes rĂ©pĂ©titives et schĂ©matiques, oĂč elle n'apporte d'ailleurs pas grand-chose. Le charme Ă©vanescent d'Anna Gael agit, mais l'actrice ne semble guĂšre impliquĂ©e dans son rĂŽle, se promenant d'apparition en apparition. Bien plus pĂ©tillante apparaĂźt la tonique et conquĂ©rante Prune curieuse adaptation française de Prue dont les sĂ©ances de rentre-dedans Ă©moustillĂ© avec Lord Sinclair manifestent une paillardise Ă  la fois Ă©lĂ©gante et cynique des plus rĂ©jouissantes. Les deux acolytes s'harmonisent Ă  merveille, de mĂȘme que Roger Moore et l'excellente Juliet Harmer. Outre de jolies silhouettes dans le hall du Plaza AthĂ©nĂ©e ou la discothĂšque de Montmartre, on n'aura garde d'oublier le beau minois de Serena, la brune complice de Groski, trĂšs piquante elle aussi. Alors qu'Amicalement vĂŽtre avait jusqu'ici pĂąti d'adversaires manquant rĂ©guliĂšrement d'envergure, Un drĂŽle d'oiseau nous vaut une galerie de portraits des plus jouissives. En tueur prĂ©cieux et volubile, Derren Nesbitt se montre absolument Ă©patant, renforçant cette impression de joyeuse fantaisie laissĂ©e par cet Ă©pisode, qui comporte finalement bien un Excentrique ! Clemens conserve nĂ©anmoins toujours une balance parfaitement Ă©quilibrĂ©e entre humour et crĂ©dibilitĂ© de l'opposition, le duo Verner-Marceau rendant celle-ci rĂ©ellement redoutable. En exĂ©cuteur dĂ©vouĂ© Ă  son maĂźtre, le toujours formidable Kenneth J. Warren impressionne par sa soliditĂ© et sa sobriĂ©tĂ© l'isolant clairement du reste de l'Ă©pisode. Sa composition se rapproche bien davantage du gangster d'Intercrime que du bouillonnant de CamĂ©ra meurtre, un choix judicieux empĂȘchant le rĂ©cit d'ailler trop loin dans la facĂ©tie. Mais celui qui accroche le plus le regard demeure en dĂ©finitive le Comte lui mĂȘme, encore plus retranchĂ© de l'action il n'a aucun contact avec les hĂ©ros, hormis Ă  la toute derniĂšre minute. AprĂšs Roger Delgado, c'est avec grand plaisir que l'on dĂ©couvre une nouvelle figure majeure de Doctor Who en la personne de ce grand comĂ©dien que fut Patrick Troughton. Il nous dĂ©livre ici une nouvelle superbe composition, grĂące Ă  ce saisissant portrait d'un homme maudit, Ă  la fois fascinĂ© et hantĂ© par son passĂ©, mais encore debout. GrĂące Ă  ce rĂ©cital, il apporte toute une dimension supplĂ©mentaire Ă  l'Ă©pisode. Ainsi s'achĂšvent les tribulations continentales des Persuaders et la premiĂšre partie de la sĂ©rie. Nos hĂ©ros vont dĂ©sormais vivre leurs aventures principalement sur le sol anglais, tandis que Lord Sinclair va reprendre possession de son appartement londonien, aprĂšs son escapade en bonne compagnie sur la Riviera. Avis de Denis Chauvet C’est bien le Meilleur Ă©pisode hors Grande-Bretagne’. Paradoxal lorsqu’on sait que Curtis n’est pas venu Ă  Paris pour le tournage ! Il y a un juste dosage entre sĂ©rieux, humour et comĂ©die ce qui n’était pas le cas dans Les piĂšces d’or. L’intrigue autour d’un quiproquo est solide et les interprĂštes, surtout le trio de vilains, sont excessivement convaincants le vieux comte exaltĂ© Il l’a signĂ©, Verner’, l’homme de main Verner et le tueur raffinĂ© Groski, qui n’apparaĂźt qu’à la moitiĂ© de l’épisode quelle triste façon de voyager’. Seul, peut-ĂȘtre, le couple mariĂ© est en deçà. Les deux meilleures scĂšnes Brett s’occupe de Prune, la chaudasse au galurin, tandis que Danny doit se dĂ©faire de Verner, et la sĂ©quence de la boite de nuit avec la fouille de Serena Ă  faire des envieux. Il y a aussi deux rĂ©fĂ©rences Ă©videntes Schwartz, vĂ©ritable nom de Curtis, et Saint’ pour la sĂ©rie de Moore. Aucune scĂšne n’est superflue et les joutes verbales de nos hĂ©ros sont toutes plus savoureuses les unes que les autres le paquet odorant de la tante de Danny, Paf-paf la Gretchen, Brett effaçant les empreintes Je porte des gants, sombre idiot’, mais j’ai un petit faible pour l’ancĂȘtre russe de Brett qui ne parlait pas le français. J’adore aussi entendre Brett dire qu’il a oubliĂ© son fusil pour la jungle banlieusarde tristement d’actualitĂ© ! Par contre, il y a de nombreuses Persuaders girls, et ce n’est pas celles qui ont le plus d’apparitions qui font le plus d’effet ! On dirait mĂȘme que Suzanne Anna GaĂ«l est botoxĂ©e
 A noter la superbe Rolls et Le Parisien qui est Ă  l’honneur
et l’erreur historique en VO, lorsque Brett raconte que son ancĂȘtre avait une ressemblance avec Louis XV en VF, c’est bien Louis XVI !. Un superbe interlude parisien avant le retour dans la perfide Albion. Incontournable. Infos supplĂ©mentaires En sortant de la douche Tony Curtis rĂ©pond au tĂ©lĂ©phone qu'aucune Madame Schwartz n'habite lĂ . Il s'agit d'un clin d'Ɠil, son vrai nom Ă©tant Bernard Schwartz. Seul Roger Moore se rendit Ă  Paris, les fugitives apparitions de Danny en extĂ©rieur sont en fait l'Ɠuvre d'une doublure. Lord Sinclair, et quelques autres personnages, lisent Ă  plusieurs reprises Le Parisien. Ce grand quotidien rĂ©gional de l'Île de France, Ă©galement publiĂ© au plan national sous l'appellation d' Aujourd'hui en France », s'intitule alors Le Parisien LibĂ©rĂ©, car fondĂ© par la RĂ©sistance au cours de la libĂ©ration de la Capitale. Il conserve ce nom jusqu'en 1984, oĂč il devient simplement Le Parisien. DiffĂ©rents sites apparaissent au cours de l'Ă©pisode Les Champs ElysĂ©es, les rue de Boccador, Marcadet et Emile DuployĂ©, la Tour Eiffel et l'Hippodrome de Longchamp source Avengersland Danny rĂ©side Ă  l'hĂŽtel Plaza AthĂ©nĂ©e, au 25 Avenue Montaigne. Construit en 1911, le Plaza AthĂ©nĂ©e compte parmi les palaces parisiens les plus rĂ©putĂ©s Ă©galement grĂące au restaurant Alain Ducasse. Plusieurs de ses suites offrent de magnifiques vues sur la tour Eiffel Ă©voquĂ©es par Lord Sinclair, utilisĂ©es Ă  maintes reprises au grand et au petit Ă©cran, notamment dans les Ă©pisodes parisiens de la fin de Sex and the City 2004. Reliant la Place de l'Alma aux Champs-ElysĂ©es, l'Avenue Montaigne reprĂ©sente l'un des endroits les plus huppĂ©s de Paris, entiĂšrement dĂ©diĂ© au commerce de grand luxe et Ă  quelques Ă©difices prestigieux comme le Théùtre des Champs-ElysĂ©es. On y trouve les boutiques de la plupart des grands couturiers parisiens. Le Comte possĂšde une Rolls-Royce 20/25 Produite de 1929 Ă  1937 Ă  3 827 exemplaires, son persistant succĂšs s'explique par le bond en avant qu'elle reprĂ©sente sur les performances des voitures de luxe similaires de l'Ă©poque cylindrĂ©e, vitesse maximale, boite de vitesse
. Seuls le chĂąssis et le moteur Ă©taient fabriquĂ©s par Rolls-Royce, le client commandant une carrosserie personnalisĂ©e auprĂšs des plus prestigieux carrossiers anglais. L'emblĂ©matique Rolls-Royce 20/25 apparaĂźt dans de nombreux films et sĂ©ries, dont Indiana Jones et la DerniĂšre Croisade 1989, oĂč elle est offerte par les Nazis au Sultan en Ă©change de sa collaboration. Les vues parisiennes donnent l'occasion de dĂ©couvrir plusieurs voitures françaises de l'Ă©poque Renault Dauphine, Simca 1000 et 1301, Peugeot 403 et 404
 Acteurs – Actrices Anna GaĂ«l 1943, actrice française d'origine hongroise Anna Abigail Gyarmathy de son vrai nom, incarna de nombreuses jeunes femmes passablement dĂ©lurĂ©es, au cours des annĂ©es 60 et 70 Benjamin ou les mĂ©moires d'un puceau, 1969 ; Ces messieurs de la famille, 1967. En 1969 elle Ă©pousa le richissime et excentrique Lord Alexander Thynn, septiĂšme Marquis de Bath, connu pour sa vie amoureuse particuliĂšrement libre et sa passion pour le KĂąma-SĂ»tra. Ayant progressivement mis fin Ă  sa carriĂšre, Anna GaĂ«l devient Ă  partir de la seconde partie annĂ©es 70 une reporter de guerre respectĂ©e, notamment pour ses reportages rĂ©alisĂ©s en Irlande du Nord. Elle est Ă©galement l'auteure de plusieurs romans. Derren Nesbitt 1935 a connu une belle carriĂšre au cinĂ©ma Quand les aigles attaquent, 1968, souvent dans des rĂŽles de mĂ©chant. En outre il participe rĂ©guliĂšrement aux sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es L'homme invisible, Doctor Who, Le Prisonnier, UFO, Le Saint
 Kenneth J. Warren 1929-1973 a jouĂ© dans quatre Ă©pisodes des Avengers Le trapĂ©zisteInter-crime, Les petits miracles et CamĂ©ra meurtre. D'origine australienne, il mĂšne une double carriĂšre, sur les planches et devant la camĂ©ra. Il s'y spĂ©cialise dans les rĂŽles de criminels Ă  la forte prĂ©sence. Venu tenter sa chance Ă  Londres Ă  la fin des annĂ©es 50, il connaĂźt trĂšs vite le succĂšs au cinĂ©ma A high wind in Jamaica, 1965 et participe aux sĂ©ries les plus prestigieuses Z Cars, Destination Danger, Le Saint, Le Baron
. Patrick Troughton 1920-1987 demeure dans les mĂ©moires comme le deuxiĂšme interprĂšte du Docteur, de 1966 Ă  1969. Durant la guerre 39/45, il se distingua dans la Royal Navy et acheva le conflit avec le grande de Commandeur. Grand acteur de théùtre il apparaĂźt Ă©galement dans Adamant Adamant Lives !, Le Saint, Doomwatch, Softly Softly, Z cars
 Il dĂ©cĂšde d'un infarctus au cours d'une convention amĂ©ricaine de fans de Doctor Who. Juliet Harmer 1943 incarnera Ă  nouveau Prue dans L'un et l'autre. Dans Un voyage sans retour, elle joue Jill Manson, la fausse directrice d'Ă©cole. Si elle participe Ă  d'autres sĂ©ries Destination Danger, Jason King, Department S
, elle reste avant tout remĂ©morĂ©e pour le rĂŽle rĂ©current de Georgina Jones dans Adam Adamant Lives ! 1966-1967, sĂ©rie conçue par la BBC comme rĂ©plique aux Avengers. Frederick Jaeger 1928-2004 incarnera Benson dans Les Cybernautes et Le retour des cybernautes . Jaeger est nĂ© Ă  Berlin et Ă©migra en Angleterre en 1939. Il est apparu dans de nombreuses sĂ©ries comme DĂ©partement S, Paul Temple, Amicalement VĂŽtre, Le Retour du Saint, Les Professionnels, Dr Who trois rĂŽles
 SĂ©quence culte VirĂ©e en boĂźte de nuit SĂ©quence culte Une soirĂ©e mouvementĂ©e Retour Ă  l'index 8. SEPT MILLIONS DE LIVRES TAKE SEVEN Diffusion 01 octobre 1971 ScĂ©nario Terry Nation RĂ©alisation Sidney Hayers 1921-2000 tourna quelques classiques du cinĂ©ma d'Ă©pouvante Night of the Eagle, 1962 mais se fit surtout connaĂźtre comme rĂ©alisateur de sĂ©ries tĂ©lĂ© Magnum, Agence Tous Risques, Alerte Ă  Malibu, K 2000, Supercopter, Agence Acapulco
 Il rĂ©alise huit Ă©pisodes de Chapeau Melon et quatre Ă©pisodes des New Avengers, mais aussi un autre d'Amicalement vĂŽtre, Regrets Eternels. Il met Ă©galement en scĂšne de nombreux tĂ©lĂ©films, dont Mr Jerico, avec Patrick Macnee 1969. Distribution Laurence Naismith Juge Fulton, Sinead Cusack Jenny Lindley, Christian Roberts Mark Lindley, Sue Lloyd Maggie Trenton, Victor Platt Le Fermier, Garfield Morgan Peter Hayward, Richard Hurndall David Conron, Veronica Hurst SecrĂ©taire de Conron, Julie Crosthwait Mandy, Colin Vancao Le major. RĂ©sumĂ© A Londres, le juge Fulton demande une nouvelle fois de l'aide Ă  Brett et Danny. Jenny, la fille d'amis dĂ©cĂ©dĂ©s, a hĂ©ritĂ© de leur importante fortune, estimĂ©e Ă  sept millions de livres. Or voici que son frĂšre Mark, longtemps portĂ© disparu, ressurgit et s'empare de l'hĂ©ritage par testament. MalgrĂ© une dĂ©cision de justice, Fulton estime qu'il s'agit d'un imposteur d'autant que Jenny, qui continue Ă  contester le verdict, a Ă©tĂ© victime d'une tentative d'assassinat. Il demande Ă  ses partenaires de dĂ©montrer l'escroquerie, ce qu'ils acceptent aprĂšs avoir assistĂ© Ă  un nouvel attentat. Au cours de leurs recherches, ils sont aidĂ©s par Conron, le juriste de la famille, persuadĂ© du bon droit de Jenny, ainsi que par le Fermier, pittoresque informateur de Lord Sinclair. AprĂšs plusieurs pĂ©ripĂ©ties, ils dĂ©couvrent que l'usurpatrice d'identitĂ© est en fait Jenny, et que c'Ă©tait elle qui avait organisĂ© les attaques pour faire croire Ă  la culpabilitĂ© de Mark. Les Persuaders interviennent finalement Ă  temps pour empĂȘcher le meurtre de Mark par Jenny et son associĂ© Hayward. Critique de Estuaire44 Take Seven marque l'arrivĂ©e des Persuaders en Angleterre, oĂč se dĂ©roulera dĂ©sormais l'essentiel de leurs aventures. Cette ambiance britannique, Ă  laquelle les amateurs des Avengers ne peuvent qu'ĂȘtre sensibles, demeure d'ailleurs l'un des atouts d'un Ă©pisode jouant pleinement cette carte. On assiste ainsi Ă  une vĂ©ritable floraison d'Ă©lĂ©ments culturels, le plus souvent introduits avec fluiditĂ© dans le rĂ©cit superbe panorama de l'emblĂ©matique CathĂ©drale St-Paul le CafĂ© Rouge ne sera inaugurĂ© qu'en 1989..., pimpants Routemasters et Black cabs, scĂšnes se dĂ©roulant dans des sites londoniens caractĂ©ristiques tels Hyde Park ou Queen Anne's Gate... On apprĂ©cie particuliĂšrement la courte balade des Persuaders dans le quartier si dĂ©licieusement anglais des Inns of Court, oĂč l'on aperçoit mĂȘme, en arriĂšre fond, un barrister en costume. Toute une atmosphĂšre ! Hors de Londres, on renoue Ă©galement avec la campagne britannique et ses demeures typiques, un rĂ©gal. La traversĂ©e du Channel signifie Ă©galement des adieux au soleil Ă©clatant de la CĂŽte d'Azur, la luminositĂ© naturelle a d'ailleurs bien changĂ©... L'exacerbation du caractĂšre anglais de la sĂ©rie conduit Ă©galement Ă  un renforcement des piques et railleries culturelles entre Persuaders. Cela suscite de nombreuses scĂšnes hilarantes, dont Lord Sinclair apparaissant en majestĂ© et subissant les quolibets amusĂ©s de son ami reste le plus bel exemple. L'articulation de l'intrigue de Take Seven manifeste Ă©galement une belle efficacitĂ©, avec une pertinente utilisation Ă  tiroirs du thĂšme de l'imposture. La tonalitĂ© gĂ©nĂ©rale Ă©voque avec lĂ©gĂšretĂ© Agatha Christie, la Reine du Crime ayant Ă©galement eu recours avec succĂšs Ă  cette figure de style classique Cat Among The Pigeons, Third Girl.... Cet aspect s'harmonise parfaitement avec l'ambiance anglaise et nous vaut une chute Ă©tonnante, dans la meilleure tradition du genre. Tels des Poirot en herbe, nos hĂ©ros s'essaient au jeu de la dĂ©duction et des hypothĂšses, leurs discussions sur ce point rendant l'Ă©pisode trĂšs ludique. Contrairement au Belge, les Persuaders doivent cependant attendre d'avoir sous les yeux une preuve des plus explicites pour rĂ©ellement comprendre ce qui se passe. On apprĂ©cie cette volontĂ© rĂ©guliĂšrement exprimĂ©e par Amicalement vĂŽtre de ne pas transformer ses protagonistes en infaillibles hĂ©ros, ce qui accroĂźt leur spĂ©cificitĂ© et la sympathie qu'ils dĂ©gagent. De plus le scĂ©nario dĂ©voile avec un parfait minutage ses divers rebondissements et rĂ©vĂ©lations, empĂȘchant tout temps mort de s'instaurer. Deux bĂ©mols toutefois. L'insistance et la rĂ©gularitĂ© avec lesquelles Jenny se manifeste lors des conversations tĂ©lĂ©phoniques agira infailliblement comme un chiffon rouge auprĂšs des amateurs de policiers Ă  Ă©nigme. Et puis l'intrigue se cantonne tout de mĂȘme dans un flou assez facile en ce qui concerne la partie de chasse tragique et l'explication de la disparition prolongĂ©e de Mark. Le scĂ©nario de Terry Nation n'hĂ©site pas non plus Ă  multiplier les personnages secondaires. Cette pratique se montre parfois prĂ©judiciable, car artificielle ou menant Ă  un Ă©miettement du rĂ©cit. Il n'en va pas de la sorte ici, oĂč chacun d'entre eux, Ă  dĂ©faut de toujours dĂ©velopper une vĂ©ritable incidence sur l'histoire, suscite des scĂšnes parfaitement divertissantes, enrichissant considĂ©rablement Take Seven, sans en alourdir le rythme. Le Juge voit son intervention plus rĂ©duite qu'Ă  l'accoutumĂ©e, se contentant de mettre le pied Ă  l'Ă©trier Ă  nos hĂ©ros mais sa sĂ©quence reste trĂšs savoureuse par les mimiques de Tony Curtis qu'elle autorise et son imitation pour le moins improbable de Groucho Marx. Laurence Naismith continue Ă©galement Ă  dĂ©fendre son personnage avec un Ă©nergie communicative. L'espace dĂ©gagĂ© par son dĂ©part permet Ă  quelques attachantes personnalitĂ©s de s'exprimer. La blonde, sculpturale et muette Mandy une lointaine cousine de Rhonda ? produit son effet et nous vaut une amusante conclusion. Maggie paraĂźt Ă  peu prĂšs superfĂ©tatoire dans le rĂ©cit, mais Sue Lloyd compose Ă  l'Ă©vidence une prĂ©cieuse guest star pour la sĂ©rie, et son duo avec Tony Curtis fonctionne Ă  merveille sur le registre de la comĂ©die chĂšre Ă  l'acteur. Tout Ă  l'inverse, Conron constitue un rouage essentiel du scĂ©nario, par son action d'autant que c'est bien lui qui rĂ©alise le vrai travail d'enquĂȘte... mais aussi par les doutes qu'il suscite. Richard Hurndall interprĂšte solidement le juriste. Si Hayward n'a que peu de mots exprimer, le tallent si suggestif de Garfield Morgan, bien connu des amateurs des Avengers, parvient Ă  lui confĂ©rer quelques postures amusantes. Mais le personnage secondaire le plus savoureux demeure certainement le Fermier, donnant corps, avec un humour particuliĂšrement pĂ©tillant, Ă  la nouvelle dimension anglaise revĂȘtue par la sĂ©rie. Sa caricature du Gentleman Farmer le plus traditionnel, totalement dĂ©calĂ©e au sein du Londres contemporain, lui confĂšre comme une aura d'authentique Excentrique. C'est nĂ©anmoins avec un esprit des plus matois qu'il fait dĂ©bourser de copieuses sommes Ă  Lord Sinclair, lors d'excellentes scĂšnes de pure comĂ©die. Le Fermier ne vĂ©hicule qu'un seul regret, le faible nombre de ses apparitions, seulement deux au cours de la sĂ©rie. Jenny s'impose comme l'autre grande figure de l'Ă©pisode, pour son rĂŽle clĂ© mais aussi pour l'Ă©blouissante interprĂ©tation de Sinead Cusack. L'actrice parvient Ă  incarner avec la mĂȘme totale conviction les deux visages de cet adversaire diabolique, rompant agrĂ©ablement avec les personnages fĂ©minins stĂ©rĂ©otypĂ©s de la sĂ©rie. L'actrice dote Ă©galement Jenny d'une intĂ©ressante dimension intime, avec une fusion des deux personnalitĂ©s allant bien au-delĂ  de l'escroquerie. Une idĂ©e extrĂȘmement intĂ©ressante, Ă  la lisiĂšre de l'Ă©pouvante psychologique, hĂ©las seulement effleurĂ©e mais peut ĂȘtre hors sujet dans la sĂ©rie. Nettement plus falot apparaĂźt son frĂšre, notamment du fait de l'atonie du jeu de Christian Roberts, en rupture avec la distribution particuliĂšrement relevĂ©e de Take Seven. L'efficace rĂ©alisation de Sidney Hayers consacre le succĂšs de cet opus. Les scĂšnes d'action sont mise en scĂšnes avec un vrai sens de l'image, mĂȘme s'il ne s'agit pas d'un Ă©lĂ©ment constitutif majeur de l'Ă©pisode. Les prestations des diffĂ©rents excellents comĂ©diens se voient bien mises en valeur, tandis que la musique de Ken Thorne participe toujours aussi pleinement Ă  l'atmosphĂšre. Si la camĂ©ra de Hayers exploite Ă©galement avec brio les diffĂ©rents sites visitĂ©s, la vedette revient nĂ©anmoins aux somptueux dĂ©cors en studio. Tous portent la marque d'Harry Pottle, de la finesse de son goĂ»t et de son talent pour installer une ambiance ou rĂ©vĂ©ler la personnalitĂ© de l'occupant des lieux. On apprĂ©cie ainsi l'Ă©choppe du barbier, si typiquement anglaise et hors d'Ăąge, entre autres. Le grand Ă©vĂšnement reste cependant la dĂ©couverte de l'appartement londonien de Lord Sinclair. Magnifique, lumineux, ses portraits et ornementations expriment Ă  merveille la vision du monde dĂ©veloppĂ©e par ce dernier la splendeur de l'Empire, de mĂȘme que sa passion pour l'ordre et l'Ă©lĂ©gance. DĂšs Ă  prĂ©sent l'endroit sert Ă  merveille de lieu de rencontre entre les deux protagonistes, autant pour le dĂ©roulement de l'enquĂȘte que pour les excellentes scĂšnes entre personnages, sur un modĂšle qui ne dĂ©paysera pas les amateurs des Avengers. Lord Sinclair semble quelque peu mis en avant ici, assez logiquement dans cet Ă©pisode si anglais, dont la qualitĂ© augure au mieux de la nouvelle pĂ©riode s'ouvrant pour Amicalement vĂŽtre. Avis de Denis Chauvet Quand je pense Ă  cette aventure, c’est son final, au suspense Ă©ventĂ© Ă  la rediffusion, dans la maison en vente qui me vient Ă  l’esprit. Peut-ĂȘtre l’épisode que j’ai vu le plus souvent et mĂȘme Ă©coutĂ©, car il faisait partie de ceux que j’avais enregistrĂ©s sur bande audio avant l’arrivĂ©e du magnĂ©toscope !. Pourtant, je ne me souvenais plus que l’excellente scĂšne du barbier avec le juge Fulton et celle en habit de cĂ©rĂ©monie du Lord figuraient ensemble dans ce premier Ă©pisode britannique des scĂšnes qui se suivent en plus. Le tout est finalement toujours divertissant avec ses scĂ©nettes cocasses Mandy, Le Fermier, Sue Lloyd en dĂ©bauchĂ©e
 sans oublier le superbe premier plan avec la Ferrari de Danny devant St Paul’s le quartier a changĂ© d’aspect. Et on est enfin Ă  Londres Hyde Park, Queen Anne’s Gate, Inns of Court, Alexander Place
 ! Evidemment, comme prĂ©cisĂ© plus haut, il n’y a plus de suspense dĂšs qu’on l’a vu et c’est infaisable de nos jours avec l’ADN mais la blonde de la semaine, Jenny Lindley, n’est pas Ă  ranger dans les plantes vertes comme beaucoup de ses devanciĂšres. Avez-vous remarquĂ© que Wilde touille le verre de la dame – la superbe Sue Lloyd - avec son doigt ? J’adore Y a de biens jolis cadavres chez vous !’. Dans les mystĂšres de la traduction, cette fameuse scĂšne Tony Curtis / Sue Lloyd en a deux la belle dĂ©clare qu’il y avait 80 invitĂ©s 70 en VO et que Mark n’a pu s’absenter car il Ă©tait appuyĂ© sur son cƓur’ in my arms’ en VO. Sinon, Brett donne l’exemple de NapolĂ©on comme ambitieux au Fermier c’est Brutus en VO ! Infos supplĂ©mentaires A l'issue du tournage effectuĂ© en France et en Italie, divers changements s'effectuent dans l'Ă©quipe de production. Terry Nation va superviser seul l'Ă©criture des scĂ©narios, aprĂšs le dĂ©part de Milton S. Gelman. De nouveaux metteurs en scĂšne apparaissent et Harry Pottle, crĂ©ateur des dĂ©cors de la saison 4 des Avengers devient le responsable de ce secteur. Il va notamment concevoir le dĂ©sormais dĂ©cor central de la sĂ©rie l'appartement londonien de Lord Sinclair. L'appartement de Lord Sinclair se situe au 15, Queen Anne's Gate, dans la CitĂ© de Westminster, Ă  deux pas de l'Abbaye. Cette urbanisation trĂšs huppĂ©e fut inaugurĂ©e en 1704, sous le rĂšgne de la Reine Anne 1665-1714, premiĂšre souveraine du Royaume-Uni. Elle se situe Ă  l'intersection de deux rues plus anciennes, d'oĂč sa forme en L. Les rĂ©sidences, en brique ocre, s'ornent de visages de satires placĂ©s au-dessus des fenĂȘtres du rez-de-chaussĂ©e et du premier Ă©tage. Queen Anne's Gate a conservĂ©e la mĂȘme apparence qu'Ă  l'Ă©poque du tournage de la sĂ©rie, la seule diffĂ©rence Ă©tant que les portes sont dĂ©sormais peintes en vert, et non en noir. Lord Sinclair se rend Ă  la Chambre des Lords, dont il est membre de droit. Cette situation change en 1999, avec une importante rĂ©forme de cette assemblĂ©e. DĂ©sormais les Lords hĂ©rĂ©ditaires n'ont plus le droit de siĂ©ger mais ne peuvent qu'Ă©lire 92 reprĂ©sentants de leur ordre, Ă  titre transitoire. La grande majoritĂ© de la chambre se compose dĂ©sormais de 603 Pairs Ă  vie », nommĂ©s par la Reine sur proposition du premier Ministre. Viennent s'y ajouter 26 reprĂ©sentants du clergĂ© anglican. A terme les Pairs hĂ©rĂ©ditaires disparaitront et une partie de la chambre sera Ă©lue. Le Fermier rĂ©apparaĂźtra dans Un risque calculĂ©. La rencontre nocturne avec le Fermier se dĂ©roule dans Alexander Place, situĂ©e au sud de Hyde Park, oĂč se dĂ©roule la premiĂšre rĂ©union. L'Ă©difice que quittent les Persuaders aprĂšs avoir rencontrĂ© l'avouĂ© est Lincoln's Inn Chapel, situĂ©e dans les Inns of Court effectivement le quartier des hommes de loi. L'origine de la chapelle remonte au XVĂšme siĂšcle, mais elle fut constamment embellie et agrandie. Sa crypte sert de derniĂšre rĂ©sidence aux plus hauts responsables de l'Inn de Lincoln. Traditionnellemnt, sa cloche sonne chaque soir Ă  21h, d'autant de coups que le TrĂ©sorier, premier magistrat de l'Inn, compte d'annĂ©es. Danny, en route pour voir Juge, passe devant la CathĂ©drale St Paul. L'entrĂ©e de la rĂ©sidence de Lindley est en fait Heatherden Hall Gates, soit la superbe grille d'accĂšs au bĂątiment central autour duquel s'Ă©tendent les studios de Pinewood aperçu dans l'Ă©pisode. De ce fait, celle-ci apparaĂźt dans plusieurs sĂ©ries anglaises, dont les New Avengers, Ă  trois reprises To Catch a Rat, Medium Rare, Hostage. Durant l'introduction, Mark conduit une Morris Minor 1000. Les Morris Minor, construites de 1948 Ă  1971, se constituaient essentiellement de voitures bon marchĂ©. Symboles de la classe modeste anglaise, elles furent les premiĂšres voiture britanniques dont les ventes dĂ©passĂšrent le million d'exemplaires, atteignant 1 300 000. De nombreux modĂšles, renforcĂ©s et customisĂ©s, continuent Ă  circuler aujourd'hui. Acteurs – Actrices Sinead Cusack 1948 est une grande actrice shakespearienne irlandaise, membre de la RSC. Elle tint avec succĂšs de nombreux grands rĂŽles du rĂ©pertoire, Ă  Broadway comme au West End. Avec d'autres actrices, elle publia en 1994 Clamorous Voices Shakespeare's Women Today, une Ă©tude remarquĂ©e de l'interprĂ©tation moderne des personnages fĂ©minins de Shakespeare. Elle Ă©pousa Jeremy Irons en 1978. Sue Lloyd 1939 fut danseuse et modĂšle avant d'ĂȘtre actrice. Elle a tournĂ© dans de nombreux films et sĂ©ries dont DĂ©partement S, Le Saint et Crossroads de 1975 Ă  1985. Elle Ă©pousa Ronald Allen, son partenaire de longue date dans Crossroads. Elle a tenu le rĂŽle rĂ©current de Cordelia Winfield dans Le Baron. Sue Lloyd participe aux Avengers Sept jours avant le DĂ©luge et a jouĂ© le rĂŽle de Hannah Wild, la partenaire de Steed, dans la piĂšce de théùtre The Avengers. Elle a publiĂ© son autobiographie en 1998 It seemed like a good idea at the time. Victor Platt 1920 a participĂ© Ă  de nombreuses sĂ©ries anglaises des annĂ©es 60 et 70, dont Ă  deux reprises les Avengers, dans A Change of Bait et Les Fossoyeurs. Garfield Morgan 1931-2009 est une figure rĂ©guliĂšre des sĂ©ries policiĂšres britanniques, occupant des rĂŽles rĂ©currents dans Softly, softly, Regan et The Sweeney. Il participe Ă©galement Ă  Z Cars, Callan, Dixon of Dock green, Bad Girls etc. Dans le Monde des Avengers il incarna trois excellents personnages, le majordome de Jeux, Gibert dans Les marchands de peur et Sexton dans NoĂ«l en fĂ©vrier. Richard Hurndall 1910-1984, ancien de la RADA, dĂ©buta sa carriĂšre théùtrale en 1930. Il participa Ă©galement Ă  de nombreuses dramatiques radio de la BBC, mais aussi de Radio Luxembourg. Il tourna dans Ă  Bergerac, Blake's 7, Public Eye, Poigne de fer et SĂ©duction, Dr Who
 Richard Hurndall joue Ferrer dans Le Legs, durant la saison 6 de Chapeau Melon et Bottes de Cuir. SĂ©quence culte Votre altesse SĂ©quence culte Danny barbe le Juge Fulton Retour Ă  l'index 9. QUELQU'UN DANS MON GENRE SOMEONE LIKE ME Diffusion 29 0ctobre 1971 ScĂ©nario Terry Nation RĂ©alisation Roy Ward Baker 1916-2010 fut un important metteur en scĂšne britannique. Au cinĂ©ma il rĂ©alisa notamment A Night to Remember, avec Honor Blackman, qui lui valut un Golden Globe en 1958. Durant les annĂ©es 50 il exerça Ă  Hollywood, dirigeant ainsi Marilyn Monroe dans Troublez-moi ce soir 1952. Durant les annĂ©es 60 il se consacra Ă  la tĂ©lĂ©vision anglaise, participant Ă  nombreuses sĂ©ries de l'Ă©poque. Il tourne ainsi 8 Ă©pisodes pour The Avengers et 18 pour Le Saint. Par la suite Roy Word Baker devint Ă©galement un rĂ©alisateur rĂ©gulier pour les films d'horreur de l'Amicus et de la Hammer. Il dirige quatre Ă©pisodes d'Amicalement vĂŽtre Les PiĂšces d'Or, L'HĂ©ritage Ozerov, Quelqu'un dans mon genre et Des secrets plein la tĂȘte. Distribution Reginald Marsh Docteur Fawler, Bernard Lee Sam Milford, Jeremy Burnham Scott Maskell, Anne de Vigier InfirmiĂšre Crane, Joanne Dainton Mlle Lindsay, Tony Wright David Alton, Gerald Sim Docteur gordon, Vivien Neves Annabelle, Diana Terry l'amie de Brett RĂ©sumĂ© Sur une route isolĂ©e, en forĂȘt, Lord Sinclair porte assistance Ă  une femme appelant au secours. Il est alors assommĂ© puis enlevĂ©. Il se rĂ©veille dans un hĂŽpital dont il s'aperçoit vite qu'il s'agit d'un leurre, avant de perdre connaissance Ă  nouveau. Brett reprend alors ses esprits Ă  proximitĂ© de son domicile, oĂč Danny lui apprend qu'il a Ă©tĂ© absent toute une semaine. Les Persuaders soupçonnent que l'opĂ©ration a permis une opĂ©ration chirurgicale transformant un complice en sosie de Sinclair, dans le but atteindre l'un des proches de ce dernier, le richissime Sam Milford. Ils aperçoivent ensuite que Lord Sinclair a en fait subi un lavage de cerveau et qu'il est programmĂ© pour assassiner son ami milliardaire. Danny parvient Ă  empĂȘcher l'attentat et les coupables sont alors dĂ©masquĂ©s il s'agit de l'Ă©pouse et du secrĂ©taire de Milford. Critique de Estuaire44 Cet Ă©pisode sans gĂ©nie exploite le thĂšme de la suggestion inconsciente, particuliĂšrement populaire dans les sĂ©ries d'aventure des annĂ©es 60. Les auteurs et le public d'alors se montrent en effet particuliĂšrement friands des pĂ©ripĂ©ties rocambolesques autorisĂ©s par cette posture narrative. Les amateurs des Avengers connaissent bien cela, il reste d'ailleurs bien difficile de ne pas songer Ă  La Porte de la Mort ou Ă  l'absolument formidable Le Visage entre autres, tout au long de Quelqu'un dans mon genre. Malheureusement, lĂ  oĂč ces Ă©pisodes des Avengers manifestaient inventivitĂ© et mise en scĂšne virtuose, on ne discerne ici qu'un dĂ©roulement du rĂ©cit assez mĂ©canique et convenu. Cela se perçoit clairement dĂšs l'introduction, prĂ©visible au dernier degrĂ©, sans que rien ne ne vient changer par la suite. Le public dĂ©couvre le pot aux roses beaucoup trop tĂŽt, et la suite de l'histoire se dĂ©roule sans aucun soubresaut notable. La sĂ©rie prĂȘte ici le flanc Ă  la critique ayant pu lui ĂȘtre portĂ©e sur ses scĂ©narios, considĂ©rĂ©s comme un mix malin des sujets usitĂ©s au cours de la dĂ©cennie prĂ©cĂ©dente mais bien peu crĂ©atifs par ailleurs. Pour meubler et tenter d'installer comme un dĂ©but de trouble au sein de ce morne paysage, Terry nation, ici en singuliĂšre petite forme, tente de dĂ©velopper une fausse piste quant Ă  ce qui est survenu Ă  Lord Sinclair. L'essai tourne vite court, tant cette histoire de sosie se heurte au plus Ă©lĂ©mentaire bon sens. Comment imaginer qu'une opĂ©ration de chirurgie esthĂ©tique aussi lourde puisse ne laisser aucune trace Ă  peine une semaine aprĂšs avoir Ă©tĂ© pratiquĂ©e ? C'est simplement absurde, Ă  moins d'imaginer qu'Amicalement vĂŽtre ne basculĂąt dans une espĂšce de simili Science-fiction, ce qui ne correspond en rien Ă  sa nature. Ici nous nous situons ni dans le Monde des Avengers, ni dans la QuatriĂšme Dimension. Le scĂ©nario multiplie par ailleurs les maladresses flagrantes ou les dĂ©sarmantes naĂŻvetĂ©s. Nation ne se soucie pas de justifier la prĂ©sence des grilles chirurgicales. Maskell s'estime prudent de revĂȘtir un gilet pare-balles, mais se dote surtout ainsi d'une preuve matĂ©rielle Ă  son encontre. Milford gobe intensĂ©ment la version de Brett, quelle belle amitiĂ©. Le docteur, estime, sans rien savoir, qu'une prise de sang ne donnera rien, ah bon ? Tout le complot se justifie par la difficultĂ© d'atteindre Milford et voici que Danny y parvient sans pratiquement aucun problĂšme. Etc. Les exemples abondent du manque d'Ă©laboration de cette histoire. La mise en scĂšne, passablement morne, il faut bien le dire, de Roy Ward Baker ne viendra pas Ă  la rescousse de cet Ă©pisode dĂ©faillant. L'expĂ©rimentĂ© metteur en scĂšne, Ă  l'image de son scĂ©nariste, se contente ici de passer les plats, avec une relative efficacitĂ© excluant tout brio. Quelqu'un dans mon genre paraĂźt Ă  peu prĂšs dĂ©pourvu de toute scĂšne d'action digne de ce nom, Ă  part la vague Ă©chauffourĂ©e entre Persuaders. L'ensemble demeure aussi statique que verbeux. Le pire reste sans doute l'insigne pauvretĂ© des scĂšnes oniriques, d'autant plus condamnable que la sĂ©rie bĂ©nĂ©ficie de moyens consĂ©quents. On se situe vraiment trĂšs loin pour le coup de La Porte de la Mort et de ses passages Ă©quivalents, dignes du Dali de La Maison du Docteur Edwardes. Le tag de fin, tout Ă  fait insignifiant, achĂšve de grever l'Ă©pisode. On discerne Ă©galement peu d'Ă©lĂ©ments culturels britanniques, a contrario du feu d'artifice de l'opus prĂ©cĂ©dent. L'Ă©pisode pĂšche Ă©galement par ses personnages secondaires, uniformĂ©ment dĂ©pourvus de cachet et d'aura, d'autant que leurs interprĂštes ressortent solides, sans plus. Le mĂ©tier de Nation lui permet de percevoir cette menace, qu'il tente de parer en attribuant de petites caractĂ©ristiques Ă  chacun alcoolisme, esprit sarcastique ou vĂ©nal mais l'on entrevoit de maniĂšre transparente le procĂ©dĂ© et ses limites. La grande attraction de l'Ă©pisode consiste bien entendu en la prĂ©sence de Bernard Lee, mais celui-ci n'apparaĂźt qu'en toute fin de parcours, et pour un rĂŽle vraiment minimaliste. Il s'avĂšre certes amusant assister Ă  sa rencontre avec Roger Moore peu de temps avant que ce dernier ne revĂȘte le smoking de 007 mais la maniĂšre qu'Ă  l'Ă©pisode de survendre l'Ă©vĂšnement via l'insistante rĂ©pĂ©tition des rĂȘves et du tableau tient du cache misĂšre. Les Persuaders Girls de la semaine se montrent certes charmantes, mais se cantonnent vraiment Ă  une Ă©phĂ©mĂšre figuration. Parmi les atouts de Quelqu'un dans mon genre on compte le joli panorama, mais si bref, sur Trafalgar Square mais aussi la dĂ©couverte approfondie du sublime appartement londonien de Lord Sinclair, dĂ©cidĂ©ment l'un des chefs-d'Ɠuvre d'Harry Pottle. Non seulement il bĂ©nĂ©ficie d'un standing supĂ©rieur Ă  celui, dĂ©jĂ  cosy, de John Steed, mais cet immense plateau bĂ©nĂ©fice d'un soin rĂ©ellement particulier, comme le dĂ©montre la scĂšne se dĂ©roulant dans la cuisine. Mais le grand point fort de l'Ă©pisode demeure en dĂ©finitive la superbe prestation de Roger Moore. L'acteur s'Ă©mancipe de ses prestations coutumiĂšres et si bien rodĂ©es, manifestant un authentique talent de composition sur le registre original, plus troublĂ© qu'Ă  l'accoutumĂ©e, qu'il vient d'explorer avec succĂšs dans The Man Who Haunted Himself, en 1970. Hormis quelques saillies rĂ©ussies ,Tony Curtis parait plus en retrait Ă  l'instar de son personnage. Le trouble psychologique empĂȘche Ă©galement le duo de provoquer ses Ă©tincelles habituelles, mĂȘme si quelques rĂ©pliques amusantes surnagent de ci, de lĂ  au fil de cet Ă©pisode dĂ©cidĂ©ment en dessous. Avis de Denis Chauvet Pas de changement sur cet Ă©pisode dont le souvenir est impĂ©rissable trois bottes. Le passage de l’’hopital’ est un peu long et, fort heureusement, il n’y a pas de double comme le croit Sinclair. Brett est conditionnĂ© pour tuer Sam Milford, son ami milliardaire, que personne ne peut approcher. Evidemment, tous les fans se souviennent du violent combat, alors que Brett est programmĂ© pour donner une correction Ă  Wilde ; rien Ă  voir avec l’altercation bisounours de Premier contact. C’est le temps fort de l’épisode et un de la sĂ©rie. Juste avant que Danny ne tombe dans le piĂšge, on remarque une publicitĂ© pour un concert de Charles Aznavour ! Tout se voit avec le HD ! Le contexte donne Ă  l’ensemble plus de sĂ©rieux qu’à l’accoutumĂ©e, mais ce n’est pas dĂ©rangeant. La rĂ©alisation est un atout vision du couple comploteur, superbe plan de Brett seul devant chez lui
 et il y a de nombreux visages connus comme Gerald Sim, Jeremy Burnham et, surtout, Bernard Lee que Moore retrouvera quelques annĂ©es plus tard. D’ailleurs, Ă  noter, le clin d’Ɠil de Wilde C’est dans les M, fallait y penser !’. Roger Moore, dans un registre particulier, est d’ailleurs plus en avant que Tony Curtis dans cette aventure, et on a une vue affinĂ©e de son somptueux appartement avec une visite inhabituelle de la cuisine. Quelques rĂ©flexions Ă  noter dont celle de Danny trouvant une peau de bĂȘte Sa famille remonte beaucoup plus loin qu’il ne le croit !’ mais il y a moins d’humour dans cet Ă©pisode sĂ©rieux Ă  l’intrigue singuliĂšre. Qui a essayĂ© le coup des Ɠufs ? CĂŽtĂ© traduction, il y a des diffĂ©rences ; par exemple, Wilde dit, hors champ, dans la VF Ca, je n’y arrive jamais’ au sujet d’un tour de cartes c’est ajoutĂ© et il dĂ©clare Ă  Moore vouloir voir Milford depuis 9 ans 7 dans la VO. Infos supplĂ©mentaires Le facteur porte le sigle GPO » sur sa casquette, il s'agit des initiales de General Post Office, soit la Poste anglaise. Le dĂ©clencheur inconscient de Brett est Sanlucar de Barrameda ». Cette ville andalouse, situĂ©e sur l'embouchure du Guadalquivir, fut une importante base de dĂ©part pour les explorateurs et Conquistadors du XVIĂšme siĂšcle. Comme Ă©voquĂ© dans l'introduction de l'Ă©pisode, elle est le centre d'une rĂ©gion viticole. Il ne s'agit cependant pas de Porto, mais de Manzanilla, un vin lui Ă©tant spĂ©cifique. Il se boit en apĂ©ritif, comme ses cousins de la famille des vins de Jerez. Autour de la Rolls Royce de Sam Milford, on aperçoit la National Gallery et l'Ă©glise St Martin-in-the-Fields, sur Trafalgar Square. Ouverte en 1824, la National Gallery comporte une sublime collection de tableaux, anglais ou Ă©trangers, recouvrant l'ensemble de l'histoire de l'Art du Moyen Âge au XIXĂšme siĂšcle. St Martin-in-the-Fields, dĂ©diĂ©e Ă  St Martin de Tours, est l'une des Ă©glises anglicanes les plus anciennes XIIIĂšme siĂšcle. Elle est fameuse pour ses concerts, notamment baroques. L'immeuble oĂč travaille Sam Milford est en fait la Millbank Tower. Construite en 1964, Ă  proximitĂ© du Palais de Westminster, elle mesure 119 mĂštres et comporte 33 Ă©tages 27Ăšme Ă©difice le plus haut de la Capitale. Elle abrite diffĂ©rents siĂšges de grandes sociĂ©tĂ©s et institutions, ainsi que les locaux du Parti Conservateur, dans un complexe attenant. C'est lĂ  que se dĂ©roulent des scĂšnes de vandalisme, le 10 novembre 2010. Sam Milford possĂšde une Rolls Royce Phantom V. Construite de 1959Ă  1968, Ă  519 exemplaires, elle fut particuliĂšrement apprĂ©ciĂ©e des grands de ce monde, dont la Reine qui en acquit plusieurs. La plus cĂ©lĂšbre demeure cependant celle de John Lennon peinte en jaune et customisĂ©e aux couleurs du psychĂ©dĂ©lisme, elle est devenue l'une des principales icones de la contre-culture. On trouve un exemplaire de The Guardian dans la fausse chambre d'hĂŽpital de Lord Sinclair. Ce prestigieux journal, traditionnellement proche des Travaillistes, a Ă©tĂ© fondĂ© en 1821. Il se pose en grand concurrent du Times, davantage de centre-droit. Acteurs – Actrices Bernard Lee 1908-1981 demeure bien entendu l'interprĂšte de M dans onze James Bond, de 1962 Ă  1979. Cette importante figure du cinĂ©ma anglais se spĂ©cialisa dans les rĂŽles d'autoritĂ© policiers, militaires, hommes politiques ou diplomates. Ancien de la RADA, il fut Ă©galement trĂšs prĂ©sent au théùtre. Au petit Ă©cran, il apparaĂźt dans Destination Danger, Les Champions, Le Baron, l'Homme Ă  la valise
 Jeremy Burham tourna dans plusieurs sĂ©ries anglaises des annĂ©es 60, mais demeure principalement un scĂ©nariste. Il Ă©crivit ainsi cinq Ă©pisodes des Avengers saison 6, sĂ©rie dans laquelle il tint trois rĂŽles, dont celui du faux prĂȘtre de The Town of No Return. GĂ©rald Sim 1925 a participĂ© Ă  toute l'aventure des Avengers, sa premiĂšre apparition remontant Ă  The radioactive man saison 1 et la derniĂšre au tardif Le lion et la licorne saison 2, TNA. Entre-temps il aura participĂ© Ă  Mission Ă  MontrĂ©al saison 2, Lavage de cerveau saison 3, Meurtre par tĂ©lĂ©phone saison 4 et Du bois vermoulu saison 6 ! Beau-frĂšre du rĂ©alisateur Richard Attenborough, il fera plus de 100 apparitions Ă  la tĂ©lĂ©vision ou au cinĂ©ma Frenzy, Un pont trop loin, Gandhi, Jeux de guerre
. Vivien Neves 1947-2005 fut un mannequin de nu, apparaissant Ă©galement dans de nombreuses publicitĂ©s pour lingerie et dans les tabloĂŻdes britanniques. Elle reste connue pour ĂȘtre la premiĂšre femme apparue nue dans le Times, le 17 mars 1971. Cette publicitĂ© occupant toute une page causa d'ailleurs un grand scandale et lança sa carriĂšre. Sa participation aux Persuaders fut quasiment son seul rĂŽle rĂ©pertoriĂ©, et Vivien Neves, toujours populaire mais lassĂ©e, se retira dĂšs 1973. SĂ©quence culte Duel au sommet SĂ©quence culte L'envers du dĂ©cor Retour Ă  l'index 10. UN ENCHAÎNEMENT DE CIRCONSTANCECHAIN OF EVENTS Diffusion 26 novembre 1971 ScĂ©nario Terry Nation RĂ©alisation Peter Hunt 1925-2002 travailla comme chef monteur sur Dr. No, Goldfinger et Bons Baisers de Russie, avant que son talent ne lui vaille de rĂ©aliser Au Service Secret de Sa MajestĂ©, en 1969. Ici, il occupe ces deux fonctions. Distribution Suzanna Leigh Emily Major, Peter Vaughan Frank Schubert, George Baker Britten, John Glyn-Jones Docteur Hubert Rogers, Morris Perry Beecham Benett, Neil Wilson Agent de police. RĂ©sumĂ© Les Persuaders se livrent aux joies du camping dans une forĂȘt appartenant Ă  la famille Sinclair. En allant pĂ©cher Ă  la ligne, Danny tombe sur un parachutiste griĂšvement blessĂ©. Ce dernier dĂ©cĂšde aprĂšs l'avoir enchainĂ© malgrĂ© lui Ă  une valise scellĂ©e. Elle contient des documents secrets en provenance de l'Est, Ă  la fois recherchĂ©s par ses destinataires lĂ©gitimes, les services secrets anglais, et par un gang dirigĂ© par le terrible Schubert. DĂšs lors Danny est traquĂ©, mais il est rejoint par Brett qui l'emmĂšne dans une clinique de sa connaissance oĂč ils pourront examiner aux rayons X le contenu de la mallette. Brett repart consulter un spĂ©cialiste et Danny est alors confrontĂ© Ă  Emily, agente britannique. Il arrive Ă  la convaincre de sa bonne foi, puis ils parviennent Ă  triompher de Schubert. Brett revient juste Ă  temps pour Ă©vacuer la valise qui ne contenait qu'une bombe, n'Ă©tant depuis le dĂ©but qu'un piĂšge conçu par les services de l'Est ! Critique de Estuaire44 Avec cet Ă©pisode entrainant, Amicalement vĂŽtre renoue avec le genre ayant connu une extraordinaire fortune au cours de la dĂ©cennie prĂ©cĂ©dente, notamment en Grande Bretagne le Spies Show. Cela saute aux yeux dĂšs l'archĂ©typale introduction, oĂč Terry Nation dĂ©montre dĂ©jĂ  son savoir faire en la matiĂšre. Son mĂ©tier, mais guĂšre son imagination, car tout cette scĂšne revĂȘtira un air de dĂ©jĂ  vu pour les amateurs des Avengers. Des tĂ©moins dissimulĂ©s surveillant une livraison, un incident imprĂ©vu, une tentative avortĂ©e de fuite en moto
 Nation se contente en fait ici de recycler le passage Ă©quivalent de Take me to your Leader, en l'adaptant au ton moins fantaisiste de la prĂ©sente sĂ©rie. Clin d'Ɠil ou dĂ©sinvolture ? La scĂšne du rĂ©veil de nos deux hĂ©ros, sans doute la plus divertissante de l'Ă©pisode, nous convainc bien davantage, tant chacun s'y trouve dĂ©crit de maniĂšre joyeusement caricaturale, Ă  l'aune de sa nationalitĂ©. Avec son costume Ă  la Davy Crockett et son feu de camp, Danny retrouve les accents du Western l'Appel de la ForĂȘt ?, la musique venant agrĂ©ablement souligner ce pastiche. Tony Curtis se montre particuliĂšrement Ă  l'aise sur ce registre humoristique, son numĂ©ro muet constituant un numĂ©ro d'acteur vraiment irrĂ©sistible. On goute encore davantage la prestation de Roger Moore, impeccable dans cette expression d'un art de vivre tout aristocratique et Ă©picurien, mais aussi empreint de la proverbiale excentricitĂ© britannique. Les amateurs de Chapeau Melon s'en fĂ©liciteront, tant Lord Sinclair s'assimile ici Ă  un John Steed apportant tout un invraisemblable service Ă  thĂ© lors d'un voyage en train ou savourant champagne et caviar dans une Ă©curie, en pleine mission. On apprĂ©cie vivement que la sĂ©rie prenne le temps de cette dĂ©sopilante respiration exploitant ainsi au mieux l'atout maĂźtre constituĂ© par son duo vedette. Par la suite l'action dĂ©marre brusquement, avec de plus une agrĂ©able saveur d'absurditĂ© initiale. Un enchainement de circonstances va parvenir Ă  maintenir un tempo Ă©levĂ© tout au long de son dĂ©roulement, grĂące aux talents conjuguĂ©s de Terry Nation et de Peter Hunt. L'idĂ©e d'un personne enchaĂźnĂ©e Ă  une valise ou Ă  autrui ne ressort pas bouleversante d'originalitĂ© en soit, mais Nation va s'ingĂ©nier Ă  en tirer le meilleur parti. Il parvient Ă  multiplier les effets et Ă  plonger le malheureux Danny dans divers mauvais pas, la destruction de la grille en reprĂ©sentant le sommet. Peter Hunt s'entend lui Ă  hautement dynamiser la meilleure partie de l'Ă©pisode, avec Wilde en solitaire dans la forĂȘt, grĂące Ă  son expĂ©rience du montage. Le minutage de l'action, la multiplicitĂ© et l'inventivitĂ© des placements de camĂ©ra apportent un vrai dynamisme Ă  cette chasse Ă  l'homme. Il filme Ă©galement avec talent le splendide dĂ©cor naturel reprĂ©sentĂ© par la nature anglaise, rĂ©ussissant divers plans parfaitement suggestifs. La seconde partie de l'Ă©pisode, chez le mĂ©decin, parait plus convenue. L'action ne faiblit pas dramatiquement, mais se situe dĂ©sormais dans un cadre moins original, voire assez convenu. Toutefois Un enchainement de circonstances a largement eu le temps d'auparavant bĂątir sa spĂ©cificitĂ©. De plus, Ă  la splendeur bucolique succĂšde le talent sans renouvelĂ© d'Harry Pottle. Avec cet intĂ©rieur trĂšs anglais, il nous offre un dĂ©cor superbe et Ă©lĂ©gant, de plus finement agencĂ© pour servir au mieux l'action. Du bel ouvrage. On regrettera cependant que les raccords entre dĂ©cors intĂ©rieur et extĂ©rieur soient toujours aussi visibles, une plaie rĂ©currente de la sĂ©rie, mais aussi souvent des Avengers. Le tag final, certes non totalement imprĂ©visible, manifeste une malice communicative. On n'est pas fĂąchĂ© pour cette fois de voir triompher Danny dont la vaillance et la combativitĂ© auront peut ĂȘtre davantage marquĂ© l'Ă©pisode que le contre-point flegmatique et Ă©lĂ©gant de Lord Brett Sinclair. La rĂ©ussite s'accompagne de personnages secondaires souvent rĂ©ussis. Schubert reprĂ©sente un excellent mĂ©chant, Peter Vaughan parvenant Ă  merveille Ă  exprimer le mĂ©lange d'humour madrĂ© et de vraie cruautĂ© constituant le sel du personnage. Son habit de Gentleman Farmer se montre Ă©galement divertissant. Toutefois son intervention directe contribue Ă©galement Ă  pousser le rĂ©cit vers des territoires plus balisĂ©s et explorĂ©s que le cauchemar kafkaĂŻen initial. Les agents et responsables des services britanniques font par ailleurs pĂąle figure Ă  cĂŽtĂ© de lui et se cantonnent Ă  l'Ă©tat de silhouettes. Les deux Excentriques le mĂ©decin et l'Ă©lectronicien apportent une saveur bienvenue Ă  l'histoire, mais leur entrĂ©e en scĂšne s'avĂšre confondante de naĂŻvetĂ©. Nation ne s'embarrasse guĂšre de subtilitĂ© avec Brett, connaissant et ayant Ă  chaque fois sous la main pile ce dont Danny a besoin. Va Ă  la rigueur pour le premier, mais le second, c'est excessif. Danny aurait du remarquer qu'une station de mĂ©tro aurait Ă©tĂ© pratique pour rentrer chez soi, son ami l'y aurait conduit de ce pas. Emily Major s'impose comme une Persuaders Girl de fort bon aloi. Elle participe plus franchement que de coutume Ă  l'action, et se montre dangereuse au combat, tous en dĂ©gageant un vrai charme. Elle n'est d'ailleurs pas sans parfois Ă©voquer Purdey, hormis du point de vue vestimentaire ! Suzanna Leigh apporte une vraie prĂ©sence Ă  son personnage ainsi qu'une certaine crĂ©dibilitĂ©, tandis que l'association avec Tony Curtis fonctionne parfaitement. Deux bĂ©mols toutefois. Le fait quelle soit apparentĂ©e au docteur relĂšve de la mĂȘme artillerie lourd dĂ©ployĂ©e par Nation au cours de cette seconde partie, autour des deux Excentriques. Surtout aussi aguerrie qu'elle soit, et redoutable guerriĂšre, nous la dĂ©couvrons dĂ©sarmĂ©e en un instant par le hĂ©ros, avant de bien vite succomber Ă  son charme, sans coup fĂ©rir. Pour le coup Amicalement vĂŽtre demeure fidĂšle ici Ă  son inclination naturelle machiste. Un essai Ă  demi transformĂ©, donc. Avis de Denis Chauvet Par rapport aux Ă©pisodes que j’ai laissĂ©s Ă  deux bottes, celui-ci en vaut incontestablement une de plus, si on met de cĂŽtĂ© certains aspects telle la sĂ©quence prĂ©-gĂ©nĂ©rique parfaitement inutile. Il y a des moments exquis ; comme le rĂ©veil de Wilde Ă  la dure’ et l’hĂŽtel en caoutchouc tout confort de Sinclair, qui constituent une longue sĂ©quence jubilatoire. La scĂšne de la douche est aussi un grand moment de l’épisode. Les personnages sont excellents le Dr Rogers John Glyn-Jones, le Grindley des Avengers et, bien entendu, Schubert inoubliable Peter Vaughan sans oublier la blonde de la semaine plutĂŽt mignonne Suzanna Leigh. Les dĂ©cors naturels de la campagne anglaise sont superbes et bien filmĂ©s, et le clin d’Ɠil bondien de Peter Hunt impeccable il a rĂ©alisĂ© Au service secret de sa Majesté’. La musique de Ken Thorne est toujours sublime, avec le cĂŽtĂ© champĂȘtre au rĂ©veil de Wilde Somewhere in England’. Bon, une mallette explosive n’a pas grand-chose d’original mais mon impression d’ensemble est plus positive qu’à la vision en 2010. En tout cas, cette histoire de mallette est nettement supĂ©rieure Ă  une aventure Ă©quivalente de Chapeau melon et bottes de cuir sous l’ùre King. Et Sinclair lit le Times, of course. A noter le Bonjour chez vous’ de Wilde, est-ce une rĂ©fĂ©rence au Prisonnier ? Infos supplĂ©mentaires La scĂšne de l'avion se dĂ©roule Ă  l'aĂ©rodrome de Denham, situĂ© non loin des studios de Pinewood. Existant dĂšs alentours de 1900. Il abrite les services aĂ©riens ambulanciers de Londres, plusieurs Ă©coles d'aviation et de nombreux avions appartenant Ă  des particuliers. L'aventure se dĂ©roule dans les bois de Black Park Lake, lĂ  oĂč fut Ă©galement tournĂ©e la conclusion de Minuit moins huit kilomĂštres. Tony Curtis ne se teint plus les cheveux, et arbore sa chevelure poivre et sel naturelle. Clin d'Ɠil la fausse mallette contient l'ensemble des romans de James Bond, mais Au Service Secret de sa MajestĂ© se voit particuliĂšrement mis en valeur, soit prĂ©cisĂ©ment l'opus rĂ©alisĂ© par Peter Hunt ! Cette Ă©dition a Ă©tĂ© publiĂ©e prĂ©cisĂ©ment par Pan Books Ă  l'occasion de la sortie du film. Les locaux des services secrets se situent prĂšs du CĂ©notaphe, dans Whitehall. Centre de l'exĂ©cutif britannique, Whitehall est une cĂ©lĂšbre rue de Londres, situĂ©e Ă  proximitĂ© du Parlement. Elle tire son nom de l'immense palais royal qui s'y Ă©levait, dĂ©truit par un incendie en 1698. Les bĂątiments subsistant accueillent dĂ©sormais le MinistĂšre de la DĂ©fense. Dans le langage courant, Whitehall dĂ©signe en fait le gouvernement britannique, car on y trouve ses principales institutions rĂ©sidence et cabinet du Premier ministre, l'AmirautĂ©, le TrĂ©sor, la Horse Guard, le Foreign Office, le MinistĂšre de la SantĂ©, les reprĂ©sentations de l'Écosse et du pays de Galles, la Direction des ImpĂŽts et celle des Douanes etc. S'y Ă©lĂšve Ă©galement le CĂ©notaphe, le plus grand et prestigieux Monument aux morts de la Grande-Bretagne, Ă©rigĂ© en 1919 en hommage aux soldats tombĂ©s durant la Grande Guerre. Chaque annĂ©e la Reine y prĂ©side aux cĂ©rĂ©monies du 11 Novembre. Acteurs – Actrices Suzanna Leigh 1945 participa aux productions de la Hammer mais connut Ă©galement une carriĂšre hollywoodienne. Elle tourna ainsi avec Tony Curtis dans Boeing Boeing, en 1965. Cette actrice Ă©clectique participa Ă©galement Ă  deux sĂ©ries françaises, Trois Ă©toiles en Touraine 196 et Docteur CaraĂŻbes 1973. Elle s'appelle en fait Suzanna Smyth, son nom de scĂšne provenant de Vivien Leigh, dont elle est la filleule. Peter Vaughan 1923 connut une fort belle carriĂšre au théùtre, mais aussi au cinĂ©ma, oĂč il tourna rĂ©guliĂšrement pour Terry Gilliam Brazil, Bandits Bandits
. Il se spĂ©cialisa par ailleurs dans les rĂŽles de policier ou d'agent secret. Vaugham apparut dans Public Eye, Le Saint, L'Homme Ă  la valise, Poigne de fer et SĂ©duction
 Il incarne le Dr Jaeger dans Mon rĂȘve le plus fou. George Baker 1931 rĂ©alisa une belle carriĂšre au théùtre, dans les rĂŽles du rĂ©pertoire. A l'Ă©cran il incarna le Nouveau NumĂ©ro 2 rencontrĂ© du pilote du Prisonnier. Il fut considĂ©rĂ© par Ian Fleming comme un possible interprĂšte idĂ©al de James Bond. Plusieurs apparitions dans la saga, il joua Sir Hilary dans Au Service Secret de Sa MajestĂ©. Il assura Ă©galement le doublage de la voix de Lazenby durant une bonne partie du film. Morris Perry 1925, tint de trĂšs nombreux seconds rĂŽles dans les sĂ©ries anglaise des annĂ©es 60 Ă  80. Il participe ainsi trois fois aux Avengers, durant les saison 1 et 2 Harry dans La Baleine Tueuse. SĂ©quence culte RĂ©veil SĂ©quence culte Une valise surprise Retour Ă  l'index 11. UN RÔLE EN OR GREENSLEEVES Diffusion 08 octobre 1971 ScĂ©nario Terence Feely1928-2000 Ă©crivit pour de nombreuses sĂ©ries anglaises No Hiding Place, Le Saint, Le Prisonnier, Callan, Poigne de Fer et SĂ©duction, UFO, Cosmos 1999, Bergerac
 Il fut l'auteur de Dragonsfield et Nightmare saison 1 des Avengers, mais aussi de Pour attraper un rat et Les Anges de la Mort New Avengers. Au dĂ©but des annĂ©es 90, il dĂ©clarait "The Avengers was done live. The sets shook, doors didn't open and people tripped over things. The wisecracking mode that the filmed series exploited developed from those awful mistakes. If a door wouldn't open, instead of being phased, Pat would do something with his brolly or his bowler hat, or make some fast remark, and Honor would do the same. Writers recognised that talent and began to write for it. It became a style which was too good to lose and it was built into their characters." RĂ©alisation David Greene 1921-2003 fut un important metteur en scĂšne de tĂ©lĂ©vision, exerçant aussi bien en AmĂ©rique du Nord qu'en Grande Bretagne. Il travailla cependant bien davantage pour le tĂ©lĂ©film que pour la sĂ©rie. Greene participe nĂ©anmoins Ă  La QuatriĂšme Dimension, Le Saint, Racines
 Distribution Rosemary Nichols Melanie Sadler, Cy Grant Richard Congotto, Andrew Keir Sir John Hassocks, Tom Adams Piers Emerson, Carmen Munroe Carmen Congotto, Clifton Jones Docteur Kibu, Michael Martin Jackson. RĂ©sumĂ© Lord Sinclair dĂ©couvre par hasard qu'une vaste propriĂ©tĂ© familiale, dĂ©laissĂ©e et isolĂ©e, est dĂ©sormais occupĂ©e par des inconnus. DĂ©sireux d'en savoir plus, les Persuaders s'y introduisent par d'anciens souterrains, et dĂ©couvrent qu'une vaste supercherie se prĂ©pare. Les mystĂ©rieux individus restaurent la demeure et recherchent un comĂ©dien sosie de Sinclair. Brett se fait alors passer pour celui-ci, interprĂ©tant ainsi son propre rĂŽle, tandis que Danny se fait passer pour un majordome supplĂ©ant. Ils vont dĂ©couvrir que cette usurpation d'identitĂ© vise Ă  faire tomber dans un guet-apens un chef de gouvernement africain, s'Ă©tant liĂ© d'amitiĂ© avec Sinclair durent leurs Ă©tudes. Le but est de lui extorquer des contrats avantageux concernant l'exploitation des richesses nationales de son pays. Danny et Brett, aidĂ©s par la belle MĂ©lanie, font Ă©chouer le complot aprĂšs un spectaculaire affrontement. Critique de Estuaire44 AprĂšs le Spies Show traditionnel, Amicalement vĂŽtre poursuit sa relecture des thĂšmes traditionnels des annĂ©es 60, avec cette fois-ci une histoire de doubles. Ce sujet reste bien connu des amateurs de Chapeau Melon, tant il a Ă©tĂ© exploitĂ© par leur sĂ©rie fĂ©tiche. C'est notamment le cas dans Two is a Crowd, au scĂ©nario particuliĂšrement proche du prĂ©sent, puisque, tout comme Lord Sinclair, John Steed s'y fait Ă©galement passer pour un sosie devant jouer son propre rĂŽle. Mais associer ces deux Ă©pisodes signifie minorer la rĂ©ussite de Greensleeves car, lĂ  oĂč Un Steed de trop choisissait une approche totalement bluffante, conduisant Ă  un extraordinaire rebondissement, ici Feely compose un rĂ©cit beaucoup plus linĂ©aire, convenu et transparent. Du moins Ă©vite-t-il ainsi l'incomprĂ©hensible procĂšs en confusion que l'on s'acharne de temps Ă  autres Ă  intenter Ă  Philip Levene. Ce n'est certes pas un risque encouru par l'Ă©pisode. Feely compense nĂ©anmoins partiellement par l'aspect Ă©nigmatique de la premiĂšre partie de l'histoire, oĂč nous nous demandons en compagnie de Brett ce qu'il peut bien advenir chez lui. L'introduction apparaĂźt parfaitement menĂ©e de ce point de vue. Par la suite, il dose habilement les divers rebondissements et parvient Ă  Ă©viter que le soufflĂ© ne retombe. Le tag final fait joliment Ă©cho Ă  celui de l'Ă©pisode prĂ©cĂ©dent, un partout, balle au centre ! Aussi efficace que se montrent ses pĂ©ripĂ©ties, le vĂ©ritable intĂ©rĂȘt de Greensleeves repose avant tout sur l'atmosphĂšre qu'il dĂ©gage, celui de l'Angleterre traditionnelle et Ă©ternelle, ce qui ne dĂ©plaira pas non plus aux amateurs des Avengers. Tout l'Ă©pisode baigne en effet dans une atmosphĂšre proche de la saison 4 des aventures de John Steed, oĂč l'ironie pĂ©tillante se voit nĂ©anmoins remplacĂ©e par une reconstitution fidĂšle, quasiment nostalgique. Plusieurs Ă©lĂ©ments culturels emblĂ©matiques viennent s'agrĂ©ger dans un tout harmonieux et non dĂ©pourvu de charme, le charment pub anglais si typique similaire Ă  celui que l'on peut dĂ©couvrir dans Voyage sans retour, parmi bien d'autres, l'Ă©quitation, l'environnement naturel, l'art de vivre oĂč la figure bien connue du majordome. Mais l'atout majeur demeure la propriĂ©tĂ© elle-mĂȘme, ses portes dĂ©robĂ©es et son sĂ©jour archĂ©typal. Harry Pottle y dĂ©ploie tout son immense talent pour reconstituer tout un univers certes surannĂ©, mais encore si savoureux et prĂ©gnant. Entre escalier, souterrain et entrĂ©es dissimulĂ©es, Greensleeves s'impose Ă©galement comme un formidable cadre d'aventure. La dynamique mise en scĂšne de Greene le met fort bien Ă  profit, notamment lors de l'affrontement final joyeusement Ă©pique. Tout Ă  fait logiquement dans cette histoire s'insĂ©rant si profondĂ©ment dans son univers, Lord Sinclair tient ici particuliĂšrement la vedette, excellemment servi par un Roger Moore tout Ă  fait Ă  l'aise et convaincant dans ses deux rĂŽles, et prenant un plaisir manifeste Ă  jouer. L'un des intĂ©rĂȘts de l'Ă©pisode, et non le moindre, consiste d'ailleurs Ă  nous dĂ©voiler de nouveaux Ă©lĂ©ments concernant la vie et l'entourage de Sinclair, bien davantage que ce qu'a pu apporter le famĂ©lique Angie... Angie Ă  propos de Danny. Que Danny soit plus en retrait semble inĂ©vitable, mais Feely rate le coche concernant le personnage d'emprunt de ce dernier. A l'instar de Steed dans l'hilarant Les espions font le service, il aurait Ă©tĂ© bien plus judicieux et subtil que Wilde interprĂšte une jouissive caricature de majordome anglais, dans la grande tradition d'Agatha Christie, plutĂŽt que de crĂ©er cet Igor semblant si hors sujet ici. Que dans son interprĂ©tation l'acteur dĂ©montre son abattage et sa fantaisie coutumiers ne change rien Ă  l'affaire. On aurait Ă©galement aimĂ© un Danny aussi ironique qu'Ă  l'accoutumĂ©e devant les traditions britanniques, mais qu'il soit lui aussi bluffĂ© par la propriĂ©tĂ© se rĂ©vĂšle finalement comprĂ©hensible. Et puis Danny se rattrape par un entrainant duel Ă  l'Ă©pĂ©e, une autre tradition des Avengers au sein de cet Ă©pisode Ă©tablissant dĂ©cidĂ©ment une passerelle entre les deux sĂ©ries. Si Un rĂŽle en or se voit malheureusement dĂ©pourvu d'Excentriques, ses personnages secondaires s'avĂšrent fort plaisants et participent pleinement Ă  son succĂšs. On apprĂ©cie le pertissant passage haut en couleur chez le pittoresque impresario, de mĂȘme que cette rapide excursion au sein du Londres contemporain, quand Sinclair se promĂšne dans le West End. Ceci apporte un contrepoint bienvenu soulignant par contraste le calme feutrĂ© de l'Angleterre symbolisĂ©e par Greenleeves. Le tenancier du pub et le vieux majordome se dĂ©couvrent eux aussi fort bien croquĂ©s. Ce dernier dĂ©veloppe Ă©galement une vraie Ă©motion, tandis que l'on ne peut que songer au formidable Les Vestiges du Jour, de James Ivory, autre immersion totalement aboutie dans ce monde. Les Congotto paraissent peu dĂ©veloppĂ©s, mais fort bien interprĂ©tĂ©s. Les mĂ©chants apparaissent plus convenus, d'autant que cette histoire si peu crĂ©dible du contrat extorquĂ© relĂšve manifestement du simple prĂ©texte. L'interprĂ©tation reste fort solide et l'Ă©tonnante similitude du rĂŽle de l'excellent Tom Adams avec celui qu'il tint dans Take-Over renforce idĂ©alement cette agrĂ©able sensation de rapprochement entre les deux sĂ©ries. Durant toute une longue partie on apprĂ©cie vivement le personnage de belle garce reprĂ©sentĂ© par Melanie Sadler. Rosemary Nichols lui apporte du chien et sa maniĂšre de ne pas s'en laisser compter tout en manifestant un humour parfois mordant n'est pas sans Ă©voquer Cathy Gale. La dĂ©ception est vive de la voir rechuter dans les clichĂ©s que perpĂ©tuent Amicalement vĂŽtre, de maniĂšre assez mĂ©canique qui plus est. Tout cela pour tomber bien entendu dans les bras du hĂ©ros, cette fois plutĂŽt comme une Pussy Galore. La convergence entre Persuaders et Avengers n'aura donc pas Ă©tĂ© absolue, Greensleeves n'en demeurant pas un moins un Ă©pisode enthousiasmant, superbement dialoguĂ© et dĂ©licieusement anglais. Avis de Denis Chauvet Pour moi, c’est un Ă©pisode trĂšs moyen, mĂȘme si l’idĂ©e de dĂ©part est bonne. Cette aventure rappelle le NoĂ«l en fĂ©vrier des Avengers et, ce coup-ci, l’avantage est Ă  Steed & Co. J’aime bien le dĂ©but – la sĂ©quence prĂ©-gĂ©nĂ©rique, le pub, le passage secret et l’arrivĂ©e du vrai/faux Sinclair. AprĂšs, il y a beaucoup de longueurs, aucun Ă©change culte’ entre nos hĂ©ros Wilde est absent d’une grande partie de l’épisode et les mĂ©chants, contrairement Ă  l’histoire des Avengers, sont soporifiques Melanie n’a pas l’envergure de Circe par exemple et son changement de camp’ est tĂ©lĂ©phonĂ©. Les complots avec des pays africains Ă©taient monnaie courante dans les scĂ©narios des sĂ©ries britanniques car le Royaume sortait du colonialisme ; on en trouve dans les Avengers mais aussi L’homme Ă  la valise. Pour les histoires de doubles, Two’s a Crowd est Ă©galement nettement supĂ©rieur avec une intrigue plus Ă©laborĂ©e. Un rĂŽle en or est loin de faire partie des meilleurs dans les deux cas, malgrĂ© l’excellente sĂ©quence d’escrime de Curtis/Wilde somptueux ananas, devenu serviteur hongrois, dans le final. Danny a troquĂ© sa Ferrari pour une Austin pour l’occasion mĂȘme couleur et il prend parfaitement la forme du fauteuil. Il est aussi Ă  noter que l’accent de Gregor est totalement inventĂ© pour la VF et Michel Roux ! En conclusion, l’épisode n’est pas plus passionnant que la chasse aux lapins’ pour contredire un protagoniste. Et n’oubliez pas de placer un rat dans le cidre pour corser le bouquet ! Infos supplĂ©mentaires La nouvelle d'Edgar Allan Poe, Ă  laquelle font allusion les Persuaders Ă  propos de l'histoire de l'emmurĂ© vivant, est La Barrique d'amontillado. Elle est prĂ©sente dans le recueil rĂ©uni par Charles Baudelaire en 1857, Les Nouvelles histoires Extraordinaires. Cet immense classique de l'Epouvante compte parmi les nouvelles de Poe ayant connu le plus grand retentissement. De nombreuses sĂ©ries fantastiques ou policiĂšres y feront allusion Night Gallery, Homicide, Les Experts, The X-Files, Angel etc. Danny dĂ©couvre une photo oĂč le jeune Brett apparaĂźt en compagnie de ses parents. Il s'agit en rĂ©alitĂ© de Roger Moore, sa femme Luisa et leurs deux enfants, Deborah et Geoffrey. Quand Brett et Danny s'aventurent pour la premiĂšre fois dans les souterrains, la luminositĂ© et la disposition des ombres indiquent clairement l'existence d'autres sources de lumiĂšre que les seules bougies. Tony Curtis met ici en Ɠuvre sa rĂ©elle maĂźtrise de l'escrime, qu'il dĂ©ploya Ă©galement dans divers films de capes et d'Ă©pĂ©es Le chevalier du Roi 1954, Le Cavalier au Masque 1955
 Alors qu'il se rend chez l'impresario, on voit Brett passer devant le Cameo Moulin. Ce cinĂ©ma, alors nommĂ© Piccadilly Cinematograph Theatre », est l'un des plus anciens de Londres. InaugurĂ© le 5 mars 1910, il se situe dans Great Windmill Street. Il revĂȘt l'appellation de Cameo dans l'immĂ©diat aprĂšs-guerre, le terme de Moulin faisant allusion Ă  sa rue. Le Windmill Theatre se situe juste d'ailleurs juste Ă -cĂŽtĂ©. Sa façade redĂ©corĂ©e en 1961, il se consacre alors Ă  la diffusion d'Ɠuvres Ă©rotiques. ConcurrencĂ© par les nouveaux mĂ©dias, il ferme ses portes en 1990, avant de devenir un bar-restaurant. La propriĂ©tĂ© de Greensleeves est en fait Shoppenhanger Manor, dans le Berkshire. Cette trĂšs ancienne demeure remontait au XIIIĂšme siĂšcle. Elle fut la propriĂ©tĂ© d'une riche famille d'antiquaires, qui y apporta de grandes modifications en 1915 et y rĂ©unit une grande collection d'articles en tous genres. Devenu un hĂŽtel de standing, le bĂątiment du ĂȘtre dĂ©truit au dĂ©but des annĂ©es 2000, suite Ă  un incendie. Acteurs – Actrices Rosemary Nichols 1941 reste surtout remĂ©morĂ©e pour le rĂŽle rĂ©curent d'Annabelle Hurst dans Department S 1969-1970. A la fin des annĂ©es 70, elle se retira pour se consacrer Ă  l'Ă©criture, notamment dans le domaine de la poĂ©sie. Cy Grant 1919-2010, d'origine guyanaise, fut l'un des premiers comĂ©diens de couleur Ă  apparaĂźtre rĂ©guliĂšrement Ă  la tĂ©lĂ©vision anglaise, durant les annĂ©es 50. Egalement Ă©crivain et populaire chanteur de Calypso et d'autres musiques des CaraĂŻbes, il s'engagea pour la promotion des comĂ©diens noirs. Ses mĂ©moires, Blackness and the Dreaming Soul, parurent en 2007. Andrew Kair 1926-1997 fut une grande figure du théùtre Ă©cossais, interprĂ©tant les classiques du rĂ©pertoire avec un grand succĂšs. Avant de dĂ©buter Ă  Glasgow, il travailla dans la mĂȘme mine de charbon que son pĂšre, de 14 Ă  20 ans. Il fut Ă©galement un comĂ©dien rĂ©gulier des productions de la Hammer Les Monstres de l'Espace, 1967. Il apparaĂźt dans Les Champions, Le Saint et dans The Avengers Les Marchands de Peur, Les EvadĂ©s du MonastĂšre. Carmen Munroe 1932 est une grande figure du West End et fut Ă©levĂ©e au rang d'OBE en 2007. Elle participe Ă  General Hospital, Doctor Who, Desmond's
 Elle joua un grand rĂŽle dans la promotion des auteurs noirs de théùtre. Clifton Jones 1942 est bien connu des amateurs de Science-Fiction pour avoir interprĂ©tĂ© David Kano dans Cosmos 1999. Tom Adams 1938 a tournĂ© dans deux Ă©pisodes de la saison 1 de Chapeau Melon Death on the slipway, et The far-distant dead mais demeure avant tout le Grenville de Take-Over. Il a Ă©galement jouĂ© dans les sĂ©ries UFO, Madigan, Dr Who, Remington Steele. En 1965 il incarne un simili James Bond dans le parodique Licensed to Kill. Dans les annĂ©es 1980-1990 il est l'interprĂšte principal des publicitĂ©s de DFS, important vendeur de meubles anglais. SĂ©quence culte À la rĂ©sidence SĂ©quence culte Un pub trĂšs anglais Retour Ă  l'index 12. L'HÉRITAGE OZEROV THE OZEROV INHERITANCE Diffusion 11 fĂ©vrier 1972 ScĂ©nario Harry W. Junkin fut le superviseur des scĂ©narios du Saint, pour lequel il Ă©crivit directement 22 Ă©pisodes. Il travailla pour plusieurs autres sĂ©ries, dont Department S et Jason King. RĂ©alisation Roy Ward Baker 1916-2010 fut un important metteur en scĂšne britannique. Au cinĂ©ma il rĂ©alisa notamment A Night to Remember, avec Honor Blackman, qui lui valut un Golden Globe en 1958. Durant les annĂ©es 50 il exerça Ă  Hollywood, dirigeant ainsi Marilyn Monroe dans Troublez-moi ce soir 1952. Durant les annĂ©es 60 il se consacra Ă  la tĂ©lĂ©vision anglaise, participant Ă  nombreuses sĂ©ries de l'Ă©poque. Il tourne ainsi 8 Ă©pisodes pour The Avengers et 18 pour Le Saint. Par la suite Roy Word Baker devint Ă©galement un rĂ©alisateur rĂ©gulier pour les films d'horreur de l'Amicus et de la Hammer. Il dirige quatre Ă©pisodes d'Amicalement vĂŽtre Les PiĂšces d'Or, L'HĂ©ritage Ozerov, Quelqu'un dans mon genre et Des secrets plein la tĂȘte. Distribution Gladys Cooper Grande Duchesse Anna Ozerovna, Prunella Ransome Alexandra Ozerovna, Gary Raymond SergueĂŻ Ozerov, Joseph FĂŒrst Yelker, Raymond Young Inspecteur Mansour, Cyril Shaps Pr. Ganguin. RĂ©sumĂ© Lord Sinclair et Danny Wilde se rendent Ă  GenĂšve, intriguĂ©s par une mystĂ©rieuse invitation. Il apparaĂźt que la Grande Duchesse Anna Ozerovna et sa petite-fille Alexandra, dĂ©munies mais d'une grande famille de Russes Blancs, ont besoin de Brett pour Ă©tablir leurs droits sur des bijoux dĂ©tenus par une banque suisse. Mais l'archiviste connaissant la clĂ© de l'Ă©nigme est assassinĂ© par les hommes de SergueĂŻ, neveu de la Duchesse. GrĂące aux documents laissĂ©s par le dĂ©funt, Brett dĂ©couvre qu'un de ses oncles dispose de la preuve manquante, qu'il va alors chercher. A son retour d'Angleterre il est cependant capturĂ©, tout comme Danny. Ils parviennent nĂ©anmoins Ă  s'Ă©chapper, puis Danny triomphe de SergueĂŻ dans un duel au sabre. En fait, il apparaĂźt que banquier avait vendu les joyaux pour renflouer son affaire et qu'il employait SergueĂŻ pour dissimuler l'escroquerie. La famille Ozerov voit nĂ©anmoins ses droits reconnus, tandis que la banque va lui verser une compensation. Critique de Estuaire44 Le chapitre helvĂšte des aventures des Persuaders se rĂ©vĂšle beaucoup trop anodin pour ne pas dĂ©cevoir. La faute en revient principalement Ă  un scĂ©nario particuliĂšrement tĂ©nu. Si l'on veut bien admettre la coincidence passablement rocambolesque de l'oncle Sinclair prĂ©sent au moment ad-hoc, son exploitation, une fois la situation Ă©claircie, ne relĂšve plus que de pĂ©ripĂ©ties simplettes maintes et maintes fois vues par ailleurs. L'ensemble paraĂźt rĂ©ellement cousu de fil blanc et prĂ©visible au dernier degrĂ©, d'autant que l'auteur n'essaie mĂȘme pas de dĂ©velopper la moindre fausse piste. Le rebondissement » de la trahison du banquier provoque plus de gĂȘne qu'autre chose, tant il Ă©tait Ă©vident. De plus le cƓur de l'Ă©pisode, le portrait d'une famille noble, dĂ©chue mais digne, se voit traitĂ© comme un mĂ©lodrame simpliste et lĂ©nifiant. On observe Ă©galement une accumulation de naĂŻvetĂ©s, dĂ©montrant le manque d'ambition d'une Ă©criture se contentant de broder paresseusement sur l'idĂ©e premiĂšre. Le fait qu'un cambriolage se dĂ©roule chez la victime d'un meurtre n'Ă©veille absolument pas l'intĂ©rĂȘt de la police sans intervention du juge Fulton, comme dans La Danseuse stupĂ©fie. Il Ă©tait dĂ©jĂ  idiot que les deux tueurs fassent croire Ă  un accident pour justement aller plus tard commettre cette grossiĂšre erreur. Il en va pareillement pour Alexandra, appelĂ©e et convoquĂ©e au commissariat dans l'immĂ©diate foulĂ©e du meurtre etc. On regrette Ă©galement le manque de mise en valeur concrĂšte du dĂ©placement en Suisse. L'atmosphĂšre des diverses contrĂ©es mĂ©diterranĂ©ennes traversĂ©es prĂ©sentaient certes des imperfections, mais avait nĂ©anmoins le mĂ©rite d'exister. Ici, hormis la rĂ©fĂ©rence aux banques et quelques inserts Ă©vidents, on avoisine le nĂ©ant. Cet opus bavard et lent ne se voit guĂšre amĂ©liorĂ© par la mise en scĂšne statique de Roy Ward Baker, qui se contente de filmer mollement les superbes dĂ©cors dus au talent toujours aussi manifeste d'Harry Pottle. Sa maniĂšre de filmer Gladys Cooper en camĂ©ra fixe et en gros plans sur le visage manque totalement de vie et de naturel. Cela prive d'une grande part de leur saveur ces scĂšnes constituant pourtant le cƓur de l'Ă©pisode. Quel acadĂ©misme hors d'Ăąge ! Les quelques combats ou Ă©chauffourĂ©es rĂ©pertoriĂ©s au cours de l'action se rĂ©duisent Ă  bien peu de chose. Par contraste L'HĂ©ritage Ozerov permet d'apprĂ©hender en quel point le dĂ©placement du tournage sur la CĂŽte d'Azur a apportĂ© Ă  Amicalement vĂŽtre, tant cette Suisse de pacotille manque de crĂ©dibilitĂ©. On retient nĂ©anmoins deux scĂšnes saillantes le meurtre de l'archiviste et l'impressionnante chute de la voiture, filmĂ©e, elle, avec acuitĂ©, et le second duel au sabre, devant beaucoup Ă  la rĂ©elle compĂ©tence de Tony Curtis, dĂ©jĂ  perçue dans Greensleeves. A la rescousse de l'Ă©pisode vient une nouvelle fois l'humour du duo vedette. La scĂšne de Brett avec son oncle, effectivement ennuyeux au possible, s'avĂšre trĂšs amusante, tandis qu'au contact de cette nouvelle aristocratie, la malice de Danny trouve doublement Ă  s'exprimer. Malheureusement ils ne trouvent guĂšre de rĂ©pondant car, malgrĂ© des seconds rĂŽles correctement interprĂ©tĂ©s, l'opposition du jour manque singuliĂšrement de cachet et d'intĂ©rĂȘt. Rien d'Ă©lectrique ou de d'original chez ces fĂ©lons et ces gros bras ternes et convenus. Un vrai rayon de soleil survient nĂ©anmoins grĂące aux personnages fĂ©minins. Gladys Cooper, si desservie par la mise en scĂšne, dĂ©montre l'Ă©tendue de son talent et empĂȘche l'Ă©pisode de sombrer dans le ridicule d'un roman-photo. La trop rare Prunella Ransome apporte un charme sensible et non dĂ©pourvu d'humour au rĂ©cit. La contempler permet de prendre son mal en patience durant le pensum, tandis que les fugitives apparitions de quelques blondes demoiselles apportent Ă©galement une efficace contribution. Mais, dĂ©cidĂ©ment, la Suisse des Persuaders manque de relief. Avis de Denis Chauvet L’épisode suisse est bavard et prĂ©sente peu de moments mĂ©morables. J’en dĂ©nombre trois la leçon de ski dans la chambre d’hĂŽtel de la sĂ©quence prĂ©-gĂ©nĂ©rique et les deux combats d’escrime Wilde/Sergei dans lesquels Tony Curtis dĂ©montre son habiletĂ© on en avait dĂ©jĂ  eu un aperçu lors de l’aventure prĂ©cĂ©dente. Quelques clichĂ©s comme la limonade, la dextĂ©ritĂ© de Wilde avec des menottes, l’excentrique oncle de Brett et la prĂ©sence d’une jolie Persuaders girl clĂŽturent les points positifs elle est drĂŽlement roulĂ©e pour une princesse !’ Ça sonne beaucoup mieux en VF. Le reste est Ă  oublier l’intrigue pĂąlotte, les longs bavardages de la Grande-duchesse qui me rappelle les tantes de Mother, le vilain neveu, qu’on repĂšre tout de suite, et la Suisse de pacotille ; j’ai l’impression, d’aprĂšs de nombreux plans, que Moore et Curtis n’ont pas fait le voyage en Suisse et que l’épisode est truffĂ© d’inserts ! Tout ça pour un vieux carnet et des bijoux de famille en toc
On s’ennuie parfois, ce qui est rare dans cette sĂ©rie ; c’est la raison pour laquelle je laisse l’épisode Ă  une botte alors que placĂ© dans une autre sĂ©rie, il en vaudrait facilement deux. Les longueurs sont rĂ©currentes, comme Danny lisant des passages du livre Ă  l’hĂŽtel et puis, la façon de se dĂ©barrasser du garde est d’un ridicule ! C’est, incontestablement, le plus faible de la premiĂšre partie et on rejoint Wilde Le livre le plus ennuyeux de ma longue vie. C’est mortel’. Dans ses mĂ©moires, Sir Roger Ă©crit que Curtis Ă©tait un excentrique, particuliĂšrement pour ses gants qu’il gardait mĂȘme pour se laver les mains et il ne les retirait pas, mĂȘme pour faire le baisemain Ă  la duchesse. Sir Roger Ă©voque aussi une vieille actrice distinguĂ©e qui lĂąchait des pets odorants en marchant. Est-ce Gladys Cooper qui interprĂšte dans son dernier rĂŽle la Grande-duchesse ? Infos supplĂ©mentaires On apprend l'intĂ©gralitĂ© du nom et titres de Brett Brett Rupert George Robert Andrew Sinclair, 15 Ăšme Comte de Marnock. L'assassinat de Ganguin et la chute de sa voiture ont Ă©tĂ© filmĂ©s Ă  Betchworth Quarry, dans le Surrey. Il s'agit d'anciennes carriĂšres de craie et d'argile, dont les dĂ©nivellations ont servi Ă  de nombreuses sĂ©ries anglaises. DĂ©saffectĂ©es Ă  la fin des annĂ©es 60, elles servent dĂ©sormais de dĂ©charges publiques. A GenĂšve, les Persuaders rĂ©sident Ă  l'HĂŽtel de la Paix, situĂ© Quai du Mont Blanc. Construit en 1865, il s'agit d'un des palaces les plus prestigieux de la ville, offrant une vue magnifique sur le lac LĂ©man et le Mont Blanc. Danny passe par la Place des Bergues pour se rendre au bureau de Dante et Walther. Elle se situe Ă  deux pas de l'hĂŽtel de la Paix, dans le quartier des affaires de GenĂšve. En allant Ă  la banque de Yelker, Danny se gare devant une caisse d'Ă©pargne situĂ©e sur la Place Philibert Barthelier. Celle-ci se situe prĂšs des vestiges du chĂąteau mĂ©diĂ©val dĂ©fendant la ville. Elle comporte une statue de Philippe Barthelier, financĂ©e par souscription nationale. Cet important homme politique genevois du XVIĂšme siĂšcle parvint Ă  sauvegarder l'indĂ©pendance de la citĂ©, alors menacĂ©e par les visĂ©es du Duc de Savoie. La voiture de Ganguin est une Renault Dauphine Gordini. La Dauphine, grand succĂšs de la marque, fabriquĂ©e de 1956 Ă  1967, Ă  plus de 2 150 000 exemplaires, fit les beaux jours de l'usine de Flins. Elle fut appelĂ©e la Dauphine » car destinĂ©e Ă  succĂ©der Ă  la Reine des ventes » de Renault, la 4CV 1947-1961. La Dauphine, trĂšs innovante et design pour son Ă©poque, fut Ă©galement surnommĂ©e la Machine de Flins ». Si elle connut Ă©galement le succĂšs en Grande Bretagne elle y fut la premiĂšre voiture importĂ©e Ă  se vendre massivement, tout comme les Persuaders elle ne se vendit pas aux USA, du fait d'une mauvaise politique de commercialisation. En 2007, Time la compta parmi les 50 plus mauvaises voitures de tous les temps, estimant qu'il s'agissait du plus grand Ă©chec de l'ingĂ©nierie française depuis la Ligne Maginot ! Le modĂšle Gordini fut conçu en 1957 par le grand spĂ©cialiste des voitures de courses AmĂ©dĂ©e Gordini, avec une puissance nettement accrue. Acteurs – Actrices Gladys Cooper 1888-1971, Ă©levĂ©e au rang de Dame de l'Empire Britannique en 1967, fut l'une des plus grandes gloires du théùtre anglais, tout au long d'une carriĂšre dĂ©butĂ©e en 1905. Elle connut Ă©galement le succĂšs dans de nombreux films hollywoodiens My Fair Lady, 1964. Sur le petit Ă©cran elle participe Ă©galement Ă  La QuatriĂšme Dimension, oĂč elle est la partenaire de Robert Redford dans Nothing in the Dark 1962. Gladys Cooper dĂ©cĂ©da peu de temps aprĂšs le tournage de L'HĂ©ritage d'Ozerov et, dans ses mĂ©moires, Roger Moore fait part de son Ă©motion d'avoir donnĂ© la rĂ©plique Ă  la grande actrice, pour son dernier rĂŽle. Prunella Ransome 1943-2002 participa Ă  perses sĂ©ries anglaises des annĂ©es 70 Warship, The Venturers
, aprĂšs quelques succĂšs au cinĂ©ma durant la dĂ©cennie prĂ©cĂ©dente Alfred the Great, 1967. Joseph FĂŒrst 1916-2005, aux origines autrichiennes, interprĂ©ta des personnages allemands ou d'Europe de l'Est dans de nombreuses sĂ©ries britanniques Les Champions, Le Saint, le Baron, Callan
. Il incarne Ă©galement le Dr. Metz dans Les Diamants sont Eternels. Son rĂŽle le plus remĂ©morĂ© demeure du celui du terrible Pr. Zaroff, un ennemi du Docteur particuliĂšrement populaire The Underwater Menace, 1967. SĂ©quence culte La leçon de ski SĂ©quence culte Duel Ă  l'Ă©pĂ©e Retour Ă  l'index Images capturĂ©es par Estuaire 44.
Etvers le ciel errant de ton oeil angĂ©lique, Monte, comme dans un jardin mĂ©lancolique, FidĂšle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur! - Vers l'Azur attendri d'octobre pĂąle et pur Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie, Et laisse sur l'eau morte oĂč la fauve agonie Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon, Se traĂźner le soleil jaune d'un long rayon.
Les Brigades du Tigre 1974-1983 SAISON 3 1976/1977 13. BONNOT & CIE RĂ©sumĂ© 1913 – Le thĂ©oricien de la bande Ă  Bonnot, condamnĂ© par la tuberculose, s’évade de prison et forme un nouveau gang qui sĂšme la terreur. Il a surtout un compte Ă  rĂ©gler avec le commissaire Valentin, responsable de son arrestation. Critique Comme Ă  chacune des deux premiĂšres saisons, l’ombre de Bonnot plane sur une histoire. Bonnot & Cie est le dernier opus de la trilogie aprĂšs Nez de chien et Le dĂ©fi. LiĂ©bert, un des deux thĂ©oriciens de la bande, est atteint de tuberculose et purge sa peine de cinq annĂ©es Ă  l’infirmerie de la prison. CondamnĂ© Ă  brĂšve Ă©chĂ©ance, il s’évade en compagnie de Bel-Ɠil, un jeune malfrat borgne et admirateur Ă©merveillĂ©. D’une planque dans l’Indre, LiĂ©bert prend la direction de la petite bande de Romarin, un truand proxĂ©nĂšte, et organise des attaques chez les riches fermiers. Un excellent moyen pour l’anarchiste d’attirer l’attention et le commissaire Valentin dans un piĂšge, qu’il a mĂ»rement prĂ©parĂ©. Romarin est le maillon faible, mais avant que les Hommes du Tigre aient pu l’interroger, LiĂ©bert le fait Ă©liminer. Tels les autres rĂ©cits Ă©voquant Bonnot, cet Ă©pisode est tragique et violent la torture du fermier, la tentative de viol, l’exĂ©cution de Romarin. L’intrigue est parsemĂ©e de scĂšnes intĂ©ressantes et la longue attaque de la ferme – avec ses deux passages violents Ă©voquĂ©s plus haut – est le clou de l’épisode. À cette occasion, la fuite des bandits masquĂ©s est une rĂ©miniscence d’une scĂšne de Ce siĂšcle avait 7 ans
 ; la puissante voiture faisant face aux chevaux des gendarmes. À noter aussi la premiĂšre rencontre de LiĂ©bert avec l’’équipe’ de Romarin, qui est la prise de pouvoir du thĂ©oricien anarchiste Les putes n’ont rien Ă  faire ici, dis-lui de se tirer’, le cocasse repas des policiers Ă  l’auberge et le piĂšge du trio Ă  Romarin. L’interprĂ©tation est Ă©galement, comme presque toujours, l’élĂ©ment majeur de la rĂ©ussite de l’aventure. Les seconds rĂŽles aux noms haut en couleur sont parfaits Bel-Ɠil, le truand admiratif, La Poule, la fille aux mƓurs lĂ©gĂšres, une pas-grand-chose’ aux dires de l’agent de police, Romarin, le julot casse-croĂ»te poltron, et le truculent gendarme. Tous sont d’excellents faire-valoir Ă  LiĂ©bert/Jolly, un des meilleurs mĂ©chants de la sĂ©rie. À lui seul, il fait de l’épisode un temps fort de la troisiĂšme saison. La ruse et l’efficacitĂ© de l’anarchiste les masques portĂ©s lors des attaques, la fausse lettre anonyme sont calculĂ©es face Ă  la gravitĂ© de la maladie, qui est trĂšs bien retranscrite par le personnage frigorifiĂ© prĂšs du feu et les toux sanglantes. Le seul bĂ©mol est le final, pas Ă  la hauteur du reste, avec la fusillade quelconque sur une musique inappropriĂ©e. La qualitĂ© de l’ensemble compense et l’épisode garde son statut de quatre bottes, et complĂšte la grandiose trilogie Bonnot de la sĂ©rie. Anecdotes o Cet Ă©pisode a Ă©tĂ© diffusĂ© le 10 dĂ©cembre 1976 sur Antenne 2. o HervĂ© Jolly, LiĂ©bert, a jouĂ© dans Rita et le caĂŻd. o La Poule est interprĂ©tĂ©e par Macha BĂ©ranger 1941-2009, qui a animĂ© l’émission Allo Macha sur France-Inter pendant une trentaine d’annĂ©es, de 1977 Ă  2006. o Claude Legros 1932, le paysan, reviendra dans Don de Scotland Yard et Les enfants de la Joconde. o Sylvain LĂ©vignac 1929-1994, qui joue le pĂšre de Catherine BarrĂ© dans Le dĂ©fi, est le fermier rançonnĂ© dans cet Ă©pisode. Il Ă©tait un acteur et un cascadeur français. Il a tournĂ© dans deux autres Ă©pisodes Le rĂ©seau Brutus, Les fantĂŽmes de NoĂ«l. o Michael Schwarzmaier 1940, Romarin, est un acteur allemand qui participa aux sĂ©ries germaniques Le renard, Tatort, Soko, brigade des stups
 o Jacques Giraud, le gendarme, participe aux Ă©pisodes L’homme Ă  la casquette, L’ange blanc, Rita et le caĂŻd. o Jacques Chevalier, l’infirmier, est le brigadier dans L’ange blanc. o À partir de cette saison, Jean-Claude Bouillon est en tĂȘte de distribution, et les autres acteurs apparaissent en ordre alphabĂ©tique Pierre Maguelon, François Maistre, Jean-Paul Tribout. o Bizarrement, l’introduction en voix-off de Claude Dasset est placĂ©e aprĂšs le gĂ©nĂ©rique pour cet Ă©pisode. o Valentin recoud les boutons de sa veste Ă  son bureau. Le cĂ©libat du personnage est ainsi soulignĂ©. À l’auberge, il commande du saucisson et un bifteck frites. o À noter de faux raccords de lumiĂšre lors de la fusillade de la scĂšne finale source Les Brigades du Tigre, les limiers des temps modernes, Éditions Yris. En fait, c’est surtout la musique, inhabituelle et inappropriĂ©e, qui est gĂȘnante ! o Les radiographies pulmonaires sont l’invention mise en avant de l’épisode. Les cheveux retrouvĂ©s sur le masque, prĂ©pondĂ©rants pour l’enquĂȘte, marquent les prĂ©mices des recherches ADN Valentin Ça, pour nous, c’est aussi prĂ©cieux qu’une empreinte digitale’. Il y a Ă©galement le chien pisteur, utilisĂ© dans L’auxiliaire, qui retrouve le corps de Romarin au fond du puits. o Alors que Terrasson a repĂ©rĂ© la fille qui s’éclaffe Ă  une autre table La Poule, Pujol, pas dupe, lui prĂ©cise Des comme ça, tu en as autant que tu veux pour vingt sous, rue Quincampoix.’ La rue Quincampoix a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e populairement comme rue des Mauvaises-Paroles » et comme rue des Cocus ». La rue existe au moins depuis le 13e siĂšcle. Retour Ă  l'index 14. L'HOMME À LA CASQUETTE RĂ©sumĂ© 1909 – Des hommes, cĂ©libataires, sont retrouvĂ©s dans leur lit, nus et une balle dans la nuque. Un clochard a vu s’enfuir un individu avec une casquette. L’enquĂȘte mĂšne les Brigades du Tigre vers une jolie blonde Ă©nigmatique dont le mari a mystĂ©rieusement disparu. Critique Une sĂ©rie de meurtres Ă©tranges Ă©meut l’opinion publique. Les victimes sont toujours des hommes et le mode opĂ©ratoire est identique ; le meurtrier porte une casquette et hante, la nuit, les rues dĂ©sertes de la capitale. Lorsque l'assassin perd son couvre-chef sur les toits aprĂšs avoir Ă©chappĂ© Ă  une patrouille, l’enquĂȘte des Hommes du Tigre permet d'identifier le propriĂ©taire Joseph MĂ©rical, un individu apparemment peu frĂ©quentable. L’homme n’est pas retrouvĂ© mais le commissaire Valentin se rend chez sa femme, Henriette. Celle-ci a rompu tout contact et vit sĂ©parĂ©e de son mari, mais elle se sent traquĂ©e par son Ă©poux jaloux et possessif. SurveillĂ©e par la police, Henriette se rĂ©vĂšle et, malgrĂ© ses apparences puritaines et bigotes, la jalousie du mari semble se justifier amplement. Elle se dit fatiguĂ©e de toute cette affaire, de tous les hommes
 Les prĂ©tendants de la belle succombent de mort violente les uns aprĂšs les autres, et Paul Valentin dĂ©cide de tendre un piĂšge au mystĂ©rieux conjoint il joue les jolis cƓurs et sĂ©duit la ravissante Henriette, se prenant mĂȘme au jeu, et ses soupçons se confirment
 Les meilleurs moments sont l’apparition de Claude Bolling en chanteur de rue, la poursuite de l’homme Ă  la casquette par les deux policiers jusqu’à sur les toits C’est pas encore demain qu’on sera nommĂ© brigadier’, le face Ă  face Valentin/Henriette au bureau de police qui jette le trouble, la scĂšne de l’église et le final Ă  l’auberge du mouton blanc. Cet Ă©pisode mystĂ©rieux et original tient en haleine jusqu’à la scĂšne finale
 sauf si on l’a dĂ©jĂ  vu car on ne peut l’oublier, mĂȘme quarante ans plus tard ! Certes, la vĂ©ritĂ© effleure le tĂ©lĂ©spectateur avant le dĂ©nouement, car la silhouette frĂȘle de l’homme Ă  la casquette et le mari invisible laissent des doutes. NĂ©anmoins, certains subterfuges, comme le suicide’ par noyade de MĂ©rical et le garnement boutonneux aux pieds nus providentiel, entretiennent le suspense. La dissolution des mƓurs caractĂ©rise l’époque et Henriette, pieuse et renfermĂ©e, collectionne les amants ; la scĂšne de drague Ă  l’église est d’ailleurs magistrale. L’affaire s’éclaircit lorsque Terrasson dĂ©couvre que MĂ©rical frĂ©quentait une prostituĂ©e dans un lupanar aprĂšs son mariage. C’est une aventure incontournable des Brigades, comme quatre ou cinq autres histoires. Le rĂ©cit, noir et tendu, flirte avec la psychologie et la folie, mais il n’empĂȘche pas l’inimitable gouaille de Terrasson de s’exprimer dans des rĂ©parties savoureuses et indispensables. Une aventure trĂšs bien interprĂ©tĂ©e – notez le jeu et les rĂ©pliques de Viviane Gosset, la mĂšre d’Henriette – sur des airs mĂ©lancoliques trĂšs subjectifs lors des apparitions d’Henriette, qui Ă©prouve en mĂȘme temps une haine des hommes et une attirance irrĂ©sistible vers eux, qui la fait se comporter en mante religieuse. Anecdotes o Cet Ă©pisode a Ă©tĂ© diffusĂ© le 17 dĂ©cembre 1976 sur Antenne 2. o Claude Bolling, le compositeur de la musique de la sĂ©rie, interprĂšte le chanteur de rue. Il chante L’homme Ă  la casquette, accompagnĂ© de l’accordĂ©oniste Jo Courtin. Claude Bolling Avec Claude Desailly, nous avons Ă©crit la chanson de L’homme Ă  la casquette. Victor Vicas cherchait quelqu’un pour jouer un chanteur de rue comme il en existait au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle. N’ayant trouvĂ© personne qui lui convenait, je lui propose de camper moi-mĂȘme le personnage, accompagnĂ© Ă  l’accordĂ©on par Jo Courtin. On nous a grimĂ©s et habillĂ©s comme les chanteurs des rues que j’entendais dans mon enfance Square du Champ de Mars ! Et nous avons chantĂ© en direct Ă  l’image » Extrait du livre Bolling Story, Editions AlphĂ©e, 2008, de Claude Bolling et Jean-Pierre Daubresse avec une prĂ©face d’Alain Delon. o MichĂšle Grellier interprĂšte Henriette MĂ©rical, le personnage principal de cet Ă©pisode. Étonnant qu’on n’ait pas proposĂ© Ă  cette jolie femme le rĂŽle d'AngĂ©lique, marquise des anges . Elle correspondait au personnage blonde, sensuelle, diction parfaite, altiĂšre et sensible. Plus douĂ©e, aussi belle mais moins connue que ses concurrentes sans doute. Elle fut pensionnaire de la ComĂ©die-Française de 1958 Ă  1961. o Viviane Gosset 1908-1996, Mme Soligny, a jouĂ© dans les Ă©pisodes Les demoiselles du VĂ©sinet et Lacs et entrelacs. o SĂ©bastien Floche, Lampel, reviendra dans Le village maudit et Le temps des garçonnes. o Jacques Giraud, le sergent de ville, a participĂ© aux Ă©pisodes Bonnot & Cie, L’ange blanc, Rita et le caĂŻd. o Dominique Zardi 1930-2009, le clochard tĂ©moin, est le souteneur Rafa dans le premier Ă©pisode, Ce siĂšcle avait 7 ans
 une seule scĂšne, au cafĂ© avec Valentin. Il a souvent jouĂ© des rĂŽles de truands dans des films de Claude Chabrol et Jean-Pierre Mocky. o Pujol montre la casquette trouvĂ©e sur les toits Ă  Henriette qui confirme qu’elle appartient Ă  son mari. Elle est dans une enveloppe marron, mais l’inspecteur reprend la casquette en laissant l’enveloppe sur la table. o Un mĂ©lange de vouvoiement et de tutoiement surprenant lorsqu’Henriette refuse les assauts empressĂ©s d’un amant et lui promet de le rejoindre le soir mĂȘme Si vous voulez, ce soir chez vous, je vous promets’ puis Maintenant, va-t-en’. o J. Lampel, le chapelier de Saint-Quentin, est proche d’un excentrique cher aux Avengers ! o AprĂšs Collection 1909, c’est la seconde fois que la police utilise un scaphandrier pour sonder les eaux. o La voix-off de Claude Dasset fait rĂ©fĂ©rence au dĂ©cĂšs du prĂ©sident FĂ©lix Faure dans les bras de sa maitresse, Meg Steinheil. Le 16 fĂ©vrier 1899 , le PrĂ©sident l'appelle au tĂ©lĂ©phone et lui demande de passer le voir en fin d’aprĂšs-midi. Quelques instants aprĂšs son arrivĂ©e, les domestiques entendent un coup de sonnette Ă©perdu et accourent allongĂ© sur un divan, FĂ©lix Faure rĂąle tandis que Marguerite Steinheil rajuste ses vĂȘtements en dĂ©sordre. Le chef de l'État meurt quelques heures plus tard. Officiellement, sa mort est due Ă  une hĂ©morragie cĂ©rĂ©brale. Mais on connaĂźt cet Ă©change entre le prĂȘtre et le planton Le prĂ©sident a-t-il encore sa connaissance ? — Non, monsieur l’abbĂ©, elle est sortie par l'escalier de service. » Ce scandale est demeurĂ© cachĂ© Ă  l'opinion publique mais refait surface en 1908 lorsqu'une autre affaire – Ă©voquĂ©e dans le prĂ©-gĂ©nĂ©rique – touche Meg Steinheil, qui a entretemps gagnĂ© le cruel surnom de "pompe funĂšbre". Source wikipedia. o Tirer le cordon, l’expression qu’emploie la concierge Ă  Valentin, signifie bombarder en langage familier. Retour Ă  l'index 15. DON DE SCOTLAND YARD RĂ©sumĂ© 1908 – Le plus grand escroc du Royaume-Uni, spĂ©cialisĂ© dans le vol de bijoux, s’est Ă©vadé’ de sa tombe et a trouvĂ© refuge de l’autre cĂŽtĂ© de la Manche. Les Brigades Mobiles, chargĂ©es de le coincer, sont tournĂ©es en ridicule. Critique Comme Visite incognito et La couronne du Tzar lors des prĂ©cĂ©dentes, la troisiĂšme saison comporte un Ă©pisode lĂ©ger, coincĂ© entre deux excellents beaucoup plus noirs. Le corps de Tommy Bennett est transfĂ©rĂ© d’une prison de Woolwich, banlieue londonienne tristement cĂ©lĂšbre, pour y ĂȘtre enterrĂ© dans un cimetiĂšre adjacent. C’est un subterfuge de l’insaisissable ArsĂšne Lupin anglais, virtuose du dĂ©guisement et de l’évasion, et amateur de bijoux et de jolies femmes. Scotland Yard fait savoir Ă  Faivre que le plus cĂ©lĂšbre malfaiteur anglais se trouve depuis peu sur le territoire français. Les policiers de Sa MajestĂ© souhaitent que les brigades du Tigre puissent rapidement mettre la main sur le malfrat, avant qu'il ne commette un nouveau mĂ©fait. La tĂąche s’annonce ardue car Valentin et ses collĂšgues ne savent pas Ă  quoi ressemble Bennett. Les policiers espĂšrent le cueillir dans un chĂąteau de Sologne oĂč quatre joailliers doivent prĂ©senter leur collection au Marquis de BaremprĂ©. Si le plan de l’escroc tient debout et est digne d’un bon ArsĂšne Lupin Your greatest achievement, Tommy’, le passage du maharajah est bien bancal. La confusion De Jong/Epstein est peu plausible et on se demande comment le commissaire ne reconnaĂźt pas Bennett, dĂ©jĂ  vu en marquis, Ă©tant donnĂ© que les dĂ©guisements sont plutĂŽt grossiers. Edward Meeks est en fait trĂšs reconnaissable sous ses accoutrements et son personnage n’est qu’un plagiat d'ArsĂšne Lupin. Il y a beaucoup de longueurs, peu de suspense et l’aventure est trĂšs inĂ©gale ; cela donne l’impression d’une succession de vignettes disparates. Les points positifs de l’épisode sont les tournages en extĂ©rieurs, la profusion de vieux tacots, la gouaille de Maguelon/Terrasson Je vous recommande le pĂątĂ© en croute, fameux !’ et le bal masquĂ© final Ă  la propriĂ©tĂ© des Ducoroy. L’interprĂ©tation est bonne et on remarque surtout le couple Ducoroy dans la derniĂšre partie la jolie Christiane KrĂŒger et Philippe Brigaud, l’acteur le plus souvent invitĂ© avec cinq participations Ă  la sĂ©rie. Il me dĂ©tailla la particularitĂ© de son costume de diable qu’il porte lors du bal costumĂ©. Le grand intĂ©rĂȘt de l’aventure est de dĂ©montrer que la sĂ©rie a la capacitĂ© de varier les genres et, par consĂ©quent, elle peut ravir les plus jeunes et les inconditionnels de comĂ©dies. Anecdotes o Cet Ă©pisode a Ă©tĂ© diffusĂ© le 24 dĂ©cembre 1976 sur Antenne 2. o Edward Meeks 1934, Tommy Bennett, fut le partenaire d’Yves RĂ©gnier dans Les Globe-Trotters, une sĂ©rie française en 39 Ă©pisodes de 30 minutes, diffusĂ©e sur la premiĂšre chaĂźne de l'ORTF de 1966 Ă  1967. o Christiane KrĂŒger 1945, l’énigmatique Myriam Ducoroy, est la fille de l’acteur Hardy KrĂŒger. Elle a jouĂ© dans de nombreuses sĂ©ries allemandes Le renard, Un cas pour deux, Derrick 9 Ă©pisodes !, Tatort, Soko, brigade des stups, mais aussi britannique Paul Temple. o Philippe Brigaud, Henri Ducoroy, a tournĂ© dans quatre autres Ă©pisodes de la sĂ©rie Visite incognito, Collection 1909, Les demoiselles du VĂ©sinet et le dernier de la sĂ©rie, Lacs et entrelacs. o Henry Djanik 1926-2008, Itzmir, Ă©tait spĂ©cialisĂ© dans le doublage. Il est la voix française mĂ©morable de Telly Savalas de Kojak. o Antoine Marin 1926-1994, Epstein, Ă©tait Tavernier dans Les vautours de la premiĂšre saison. o Claude Legros 1932, le cireur de chaussures, Ă©tait le paysan dans Bonnot & Cie et sera l’abbĂ© dans Les enfants de la Joconde. o Jacques Legras 1923-2006, Chevreux, est connu pour l’émission populaire La camĂ©ra invisible. Il joua dans de nombreux nanars aux titres sympathiques Sex-shop, Le trouble-fesses, Le jour se lĂšve et les conneries commencent, Mon curĂ© chez les ThaĂŻlandaises, Comment faire l’amour avec un noir sans se fatiguer... sans oublier la sĂ©rie des Charlots. o Les Jeux olympiques d'Ă©tĂ© de 1908, quatriĂšme Olympiade de l'Ăšre moderne, ont Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©s Ă  Londres du 27 avril au 31 octobre 1908 NDLR contrairement aux deux semaines Ă©voquĂ©es en prĂ©lude Ă  l’épisode. L’évĂšnement se dĂ©roula dans le cadre de l'exposition franco-britannique commĂ©morant l'Entente cordiale. Les Jeux olympiques de Londres se dĂ©roulĂšrent en quatre phases. Tout d’abord, les jeux de printemps », de la fin avril Ă  la mi-juin, regroupant les sports de raquettes et le polo. Ensuite, les jeux d’étĂ© », durant le mois de juillet, accueillirent la majoritĂ© des sports olympiques au programme tels l’athlĂ©tisme, la natation ou la gymnastique. De la fin juillet Ă  la fin aoĂ»t, des jeux nautiques » regroupant la voile et l’aviron sont organisĂ©s Ă  l’extĂ©rieur de la ville. Enfin, les jeux d’hiver », quatriĂšme phase du programme, permirent aux spectateurs de suivre les Ă©preuves de patinage artistique, de boxe et de rugby pendant la deuxiĂšme quinzaine du mois d’octobre Source wikipedia. o Contrairement Ă  certains Ă©pisodes, des sous-titres apparaissent lorsque l’inspecteur Bright parle anglais scĂšne du cimetiĂšre. o Pour donner l’illusion londonienne, remarquez Big Ben en carton-pĂąte en arriĂšre-plan lorsque les voitures quittent le cimetiĂšre et le carillon entendu la nuit venue. o Bennett mesure cinq pieds dix pouces, ce qui fait 1,78 m. o M. et Mme Ducoroy jouent au croquet. Le croquet est un jeu d'extĂ©rieur pratiquĂ© en principe sur gazon et occasionnellement sur terrain sableux. Le jeu est constituĂ© de boules en bois poussĂ©es Ă  l'aide de maillets Ă  travers des arceaux. Il a Ă©tĂ© extrĂȘmement populaire pendant la deuxiĂšme moitiĂ© du XIXe siĂšcle et la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle et est aujourd'hui toujours pratiquĂ© principalement au Royaume-Uni, au Canada et aux États-Unis Source wikipedia. o L’expression How do you do ?’ n’a pas d’équivalent français on l’emploie parfois pour dire bonjour et Valentin est dĂ©concertĂ© lorsque Mme Ducoroy lui demande Comment allez-vous ?’. Il rĂ©pond Bien merci’. o À noter le toast ambigu de Faivre À la santĂ© des bijoux de famille de monsieur Ducoroy !’ Retour Ă  l'index 16. LE CAS VALENTIN RĂ©sumĂ© 1913 – Le commissaire Valentin est soupçonnĂ© d’ĂȘtre corrompu par le milieu. Les preuves s’accumulent contre lui et il est obligĂ© de dĂ©missionner. Critique Le dĂ©but de l’annĂ©e 1913 est marquĂ© par une recrudescence d’activitĂ©s criminelles, et les gros bonnets de la pĂšgre bĂ©nĂ©ficient d’une chance incroyable de passer entre les mailles des filets de la police. AprĂšs plusieurs mois d’enquĂȘte, les Brigades du Tigre parviennent Ă  localiser le quartier gĂ©nĂ©ral d’un des chefs du milieu, mais au moment de l’arrĂȘter, la planque est vide. Un malaise profond rĂšgne dans les forces de police lorsque l’on dĂ©couvre que les criminels possĂšdent des indicateurs. La suspicion existe dĂ©sormais partout, mĂȘme au sein des fameuses Brigades, pourtant rĂ©putĂ©es au-dessus de tout soupçon. Cependant, Dervaux, un directeur de cabinet, affirme, preuves Ă  l'appui, que le commissaire Valentin est lui-mĂȘme impliquĂ© dans cette histoire de corruption il aurait souscrit des emprunts russes pour une somme exorbitante et il serait en mĂ©nage avec une fille liĂ©e Ă  la pĂšgre. L'affaire prend de l'ampleur et, sur les conseils de sa hiĂ©rarchie, Valentin se voit bientĂŽt dans l'obligation de donner sa dĂ©mission. Un excellent Ă©pisode Ă  l’ambiance particuliĂšre, un des meilleurs de la sĂ©rie, toutes saisons confondues. Il y a peu d’action mais Jean-Claude Bouillon est omniprĂ©sent et remarquable il est parfait en flic dĂ©chu au bord de la rupture. La machination est particuliĂšrement bien montĂ©e et on se demande comment Valentin va s'en sortir, jusqu'Ă  la surprise du dĂ©nouement. Les supputations de Pujol et Terrasson sont exquises Comment ça peut changer un type une bonne femme, c’est pas croyable !’. On se doute que l’agence de dĂ©tectives n’est qu’un coup montĂ© mais l’intrigue n’est rĂ©vĂ©lĂ©e qu’à la fin ; la voix-off donne mĂȘme les ultimes explications concernant l’emploi de la ravissante Mira juste avant le gĂ©nĂ©rique. Il faut se repasser l’épisode une seconde fois pour connaitre le rĂŽle exact de chacun, comme celui de la concierge, ou le but de la visite impromptue de Valentin Ă  Mira avant le rendez-vous. Tous les acteurs sont excellents, depuis le regrettĂ© Armand Mestral jusqu'Ă  Yves Peneau, le secrĂ©taire mystĂ©rieux, sans oublier Sabine Glaser, qui joue la dĂ©licieuse Mira. A noter que Faivre/François Maistre a de nombreuses scĂšnes en dehors de son bureau, ce qui est inhabituel. Les meilleurs moments sont la descente de police au garage dĂ©sertĂ© premiĂšre sĂ©quence, le long passage de Valentin dans l’appartement de Mira surpris par ses inspecteurs Pujol et Terrasson puis chloroformĂ©, le coup montĂ© de l’enquĂȘte de Valentin en dĂ©tective privĂ©, qui le compromet dans l’assassinat de l’encaisseur de banque, et le final mouvementĂ© oĂč l’identitĂ© du patron au bras long’ est enfin rĂ©vĂ©lĂ©e. Anecdotes o Cet Ă©pisode a Ă©tĂ© diffusĂ© pour la premiĂšre fois Ă  la St Sylvestre 76 sur Antenne 2. o Sabine Glaser 1946, Mira, est une actrice allemande. On a pu la voir dans les annĂ©es 70 dans quelques productions dont Sex-shop, La femme en bleu, L’insolent, Les noces de porcelaine, Le faux-cul, L’homme qui aimait les femmes... et un Ă©pisode des EnquĂȘtes du commissaire Maigret. Elle fait partie des quelques actrices ravissantes qui, sans avoir connu une grande carriĂšre au cinĂ©ma, ont donnĂ© un certain cachet Ă  la sĂ©rie. o Armand Mestral 1917-2000, Louis Arnaudy, est le pĂšre de Marie-Claude Mestral qui joua dans L’auxiliaire deuxiĂšme saison. o RenĂ© Morard, MelĂ©-cass, le cafetier, a jouĂ© dans trois autres Ă©pisodes des deux derniĂšres saisons Made in USA, Le complot, Les princes de la nuit. o Yves Peneau, Armand Guys, le secrĂ©taire du directeur de cabinet, a participĂ© Ă  deux autres Ă©pisodes Bandes et contrebandes, La fille de l’air. o Maurice Travail 1929-1994, Dervaux, jouera aussi dans La grande duchesse Tatiana. o Annie Savarin 1944, l’employĂ©e de banque, reviendra dans Les fantĂŽmes de NoĂ«l. o Le commissaire Valentin doit se raser les moustaches pour passer incognito
 un aperçu des saisons cinq et six, mais Jean-Claude Bouillon, contrairement Ă  Jean-Paul Tribout et Pierre Maguelon, avait une fausse moustache. Jean-Claude Bouillon le confirma lors du salon des sĂ©ries TV du 19 novembre 2011. o Lors du salon des sĂ©ries TV du 19 novembre 2011, Jean-Claude Bouillon dĂ©clara que cet Ă©pisode Ă©tait son prĂ©fĂ©rĂ©. o Le succĂšs de la sĂ©rie tient au souci d’authenticitĂ© notez le vitrier lorsque Valentin retourne Ă  l’appartement de Mira. o Le nom de la banque est GuimiĂ©, Ă  l’orthographe proche du nom de l’administrateur de production, AndrĂ© Guimier. Alors que la banque oĂč travaille l’encaisseur se nomme Seuret-Boulet. Louis Seuret est un assistant dĂ©corateur. o Valentin dĂ©couvre que la date du 12 juin a Ă©tĂ© entourĂ©e sur le calendrier du Petit Journal. Le Petit Journal est un quotidien parisien rĂ©publicain et conservateur, fondĂ© par Moise Polydore Millaud, qui a paru de 1863 Ă  1944. À la veille de la guerre de 1914-18, c'est l'un des quatre plus grands quotidiens français d’avant-guerre, avec Le Petit Parisien, Le Matin, et Le Journal Source wikipedia. o Arnaudy Ă  Valentin qui a apportĂ© Le Gaulois Lisez plutĂŽt Le Globe. Cela vous intĂ©ressera davantage.’ Le Globe, sous-titrĂ© journal littĂ©raire, puis philosophique et littĂ©raire, parut Ă  Paris le 15 septembre 1824. En 1828, il devient aussi politique. Il fut fondĂ© et dirigĂ© par Pierre Leroux et Paul-François Dubois, ce dernier assumant le rĂŽle de rĂ©dacteur en chef jusqu'en 1830. En janvier 1831, Le Globe devient le journal de la doctrine de Saint-Simon, puis en aoĂ»t de la mĂȘme annĂ©e le journal de la religion saint-simonienne. Il cesse de paraĂźtre le 20 avril 1832 Source wikipedia. Retour Ă  l'index 17. LE CRIME DU SULTAN RĂ©sumĂ© 1912 – Un meurtre aurait Ă©tĂ© commis dans la propriĂ©tĂ© d’un ex-sultan rĂ©fugiĂ© en France et convoitĂ© par les Allemands. Des indices sont dĂ©couverts, mais pas de cadavre. Critique Deux ans avant le dĂ©but du premier conflit mondial et un an aprĂšs le coup d’Agadir’, le Maroc est un sujet sensible de la rivalitĂ© franco-allemande. Le gĂ©nĂ©ral Lyautey parvient Ă  nĂ©gocier l'abdication du sultan Moulay Hafid, dont les sympathies pour l'Allemagne sont notoires. Mais en dĂ©pit de l’exil Ă  Enghien, Lyautey, qui ne fait pas confiance aux hommes du gouvernement, craint que le sultan ne soit rĂ©cupĂ©rĂ© par les Allemands, qui souhaitent le replacer sur le trĂŽne. C’est dans ce contexte qu’une jeune femme disparaĂźt chez le sultan. Cette histoire tient surtout par l’enquĂȘte pour retrouver la chanteuse de cabaret disparue. La disparition de Jeanne MĂ©jean Ă  la RenardiĂšre, rĂ©sidence du sultan, mobilise les Brigades, mais, malgrĂ© la dĂ©couverte d’une botte, de vĂȘtements ensanglantĂ©s et d’un poignard, le corps demeure introuvable. Le reste de l’intrigue n’est pas sensationnel et le dĂ©nouement est mĂȘme abracadabrant. Les passages intĂ©ressants sont l’arrivĂ©e de Jeanne MĂ©jean au chĂąteau ; une scĂšne savoureuse, surtout aprĂšs les explications de l’actrice Virginie Vignon. Nos hĂ©ros n’apparaissent qu’au bout de sept minutes, et l’enquĂȘte dans le parc du chĂąteau est agrĂ©able, avec une participation active de Faivre Ă  l’avancĂ©e des investigations, ce qui permet au personnage d’avoir des rĂ©pliques caustiques. Le sultan qui attend en rase campagne sous la pluie est la derniĂšre image comique de l’aventure, mais, avant cela, il y a quelques longueurs des passages en allemand et en arabe non sous-titrĂ©s, le radiesthĂ©siste et la dĂ©couverte du chien. À noter que le sultan est interprĂ©tĂ© par Hans WyprĂ€chtiger, un acteur germanique disparu en 2006. D’ailleurs, si le tĂ©lĂ©spectateur comprend l’allemand, il oriente ses soupçons sur une fausse piste dĂšs le dĂ©but, car Lambert donne le point faible du sultan Ă  l’officier prussien Die Weibe’, les femmes et Ă©labore un plan. NĂ©anmoins, le stratagĂšme d’Anna, la complice de Lambert, de la cure thermale en Suisse, ne convainc pas et l’accumulation de preuves contre l’ex-sultan est peu crĂ©dible la lettre anonyme, le calepin dans le fiacre, le faux coupable, l’empreinte sur le poignard, le tĂ©moignage et la disparition de Marie-CĂ©leste. L'Ă©pisode se laisse regarder mais n'atteint pas les sommets. Anecdotes o Cet Ă©pisode a Ă©tĂ© diffusĂ© le 7 janvier 1977 sur Antenne 2. o Max Amyl 1921-1982, le gĂ©nĂ©ral Lyautey, Ă©tait le docteur Carpentin dans Le dĂ©fi. Il reviendra dans les annĂ©es 80 dans Le complot. o Liliane Coutanceau, Marie-CĂ©leste, a jouĂ© dans le dernier Ă©pisode, Lacs et entrelacs. o Dominique Delpierre 1948, Anna, tourna avec Philippe de Broca, Pierre Granier-Deferre, Joseph Strick grĂące Ă  qui elle fit la connaissance d'Henry Miller avec lequel elle entretiendra une longue correspondance. Elle entame une carriĂšre d'Ă©crivain et de romanciĂšre en 1975. Elle est l’hĂŽtesse de l’air dans Le clan des siciliens. o Virginie Vignon 1947, Jeanne MĂ©jean, a dĂ©butĂ© au cinĂ©ma en 1966 dans Tendre voyou dans le rĂŽle de la fleuriste. Elle passe ensuite par le cinĂ©ma Ă©rotique dans les annĂ©es 70 puis dans les films Ă  succĂšs Et la tendresse ? Bordel ! et L’étĂ© meurtrier. Elle est plus prĂ©sente Ă  la tĂ©lĂ©vision oĂč on la voit dans La dame de Monsoreau, Les faucheurs de marguerites et Les enquĂȘtes du commissaire Maigret. De 1997 Ă  2003, elle tint le rĂŽle de la greffiĂšre dans 16 Ă©pisodes de la sĂ©rie Les Cordier, juge et flic . o Georges Ser, GuĂ©naud, le secrĂ©taire du sultan, a jouĂ© dans Le complot, mais il est surtout connu pour avoir jouĂ© Louis X le Hutin dans trois Ă©pisodes des Rois Maudits 1972. o Le microscope est l’invention Ă©voquĂ©e il permet de diffĂ©rencier le sang humain de celui d’un lapin ! o En 1904, la France et la Grande-Bretagne concluent, contre l'Allemagne, un accord d’ Entente cordiale » la France laisse les mains libres Ă  la Grande-Bretagne en Égypte, et en contrepartie, peut instaurer un protectorat au Maroc. En mars 1911, le sultan Moulay Abd al-Hafid, menacĂ© par une rĂ©volte, demande Ă  la France de lui prĂȘter main-forte. En mai, les troupes françaises occupent Rabat, FĂšs et MeknĂšs. L'Allemagne, inquiĂšte pour ses prĂ©tentions sur le Maroc, considĂšre cette occupation comme une violation des accords d'AlgĂ©siras et dĂ©cide de rĂ©agir Source wikipedia. o Le gĂ©nĂ©ral Lyautey 1854-1934 est un militaire français, officier pendant les guerres coloniales, premier rĂ©sident gĂ©nĂ©ral du protectorat français au Maroc en 1912, ministre de la Guerre lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, puis marĂ©chal de France en 1921, acadĂ©micien et prĂ©sident d'honneur des Scouts de France. Sa devise, empruntĂ©e au poĂšte anglais Shelley, est restĂ©e cĂ©lĂšbre La joie de l'Ăąme est dans l'action ». En mars 1912, la convention de FĂšs Ă©tablit le Protectorat français dans l'Empire chĂ©rifien, dont Lyautey fut le premier rĂ©sident gĂ©nĂ©ral. Il entreprit la pĂ©nĂ©tration pacifique » du Maroc, malgrĂ© le dĂ©but de la PremiĂšre Guerre mondiale. C'est en tant que rĂ©sident gĂ©nĂ©ral qu'il laissera une trace profonde dans la sociĂ©tĂ© et l'urbanisme marocains. Il entreprit de nombreux travaux dans divers domaines, tels que dans l'agriculture, la foresterie Source wikipedia. o Faivre dit Ă  Valentin avoir Ă©tĂ© Ă  Madagascar avec Lyautey en 97 1897 Ă©videmment ! Qu’est-ce que vous croyez mon garçon ? J’ai pas toujours eu le cul sur un fauteuil !’ o Lorsque le pacha s’accuse Ă  la place du sultan, Terrasson s’exclame Il est fada.’ RĂ©ponse de Valentin Non, le dĂ©vouement fĂ©odal, ça existe lĂ -bas.’ o Parmi les papiers que trouve Pujol dans la loge de Jeanne MĂ©jean, notons La lisette de BĂ©ranger, souvenirs intimes de Bernard ThalĂšs 1821-1873, publiĂ© en 1864. Retour Ă  l'index 18. L'ÈRE DE LA CALOMNIE RĂ©sumĂ© 1914 – Un dĂ©putĂ©, apparemment au-dessus de tout soupçon, est attaquĂ© pour une histoire de mƓurs. BientĂŽt, d’autres lettres, qui accusent l’homme politique de diverses malversations, arrivent aux quotidiens parisiens. Les Brigades Mobiles sont chargĂ©es de l’affaire. Critique Peu avant que le premier conflit mondial n'Ă©clate, la presse dĂ©clenche une violente campagne contre ce qui est convenu d’appeler la RĂ©publique des camarades une guerre oppose le monde politique et la presse, qui se montre plus avide de sensationnel que de vĂ©ritable justice. Germain Bergeval, un dĂ©putĂ© rĂ©putĂ© pour son intĂ©gritĂ©, est victime d’une campagne de calomnies, l’accusant d’avoir fait avorter une jeune femme mineure. AidĂ© dans sa tĂąche par son frĂšre Albin et son Ă©pouse Madeleine, Bergeval a créé un mouvement qui ne cesse de prendre de l'ampleur et attise les jalousies. Peu aprĂšs, les journaux publient trois autres lettres manuscrites de l’élu. Dans ces documents, il apparaĂźt sous un jour nouveau mƓurs dissolues, corruption, et sa rĂ©putation immaculĂ©e est mise Ă  mal. L’enquĂȘte des Brigades du Tigre sur ces lettres prend une tournure particuliĂšre aprĂšs les meurtres du soi-disant faussaire et de son comparse. L’analyse chimique de l’encre montrera Ă  Valentin que rien de tel que l’accumulation d’accusations pour noyer le poisson. Un trĂšs bon Ă©pisode clĂŽture cette saison. La corruption des politiciens et la cupiditĂ© de la presse sont mises en avant, thĂšmes toujours d’actualitĂ© un siĂšcle plus tard. Le mensonge politique et l’hypocrisie de ce milieu transpirent dans les dialogues ciselĂ©s. De plus, la description empruntĂ©e Ă  Robert de Jouvenel dans le commentaire prĂ©-gĂ©nĂ©rique est Ă©loquente et sied parfaitement au monde politique contemporain un monde oĂč les intĂ©rĂȘts personnels priment parfois les intĂ©rĂȘts publics, oĂč la solidaritĂ© confraternelle l’emporte sur l’appartenance Ă  un parti et favorise par un accord tacite l’étouffement des affaires gĂȘnantes. » Il y a peu d’action et les Brigades n’apparaissent qu’aprĂšs treize minutes, mais l’histoire est captivante et subit de nombreux rebondissements, surtout dans sa seconde partie. On a Ă©galement beaucoup d’humour, durant les scĂšnes traditionnelles d’entraĂźnement sportif au gymnase et l’attirance de Faivre pour la belle Madame Bergeval sous les railleries de ses troupes Terrasson Il ne va plus se sentir, le pĂ©pĂ© !’. François Maistre avait Ă©voquĂ© ce passage lors de la rĂ©union de novembre 2011. Le jeu des acteurs est excellent, que cela soit le personnage principal, interprĂ©tĂ© par Alain Pralon je l’aurais mal vu nĂ©anmoins en Valentin, mais Ă©galement les seconds rĂŽles Albin Ne te fie pas Ă  l’opinion publique, elle a la versatilitĂ© de la femme’ et une mention spĂ©ciale au directeur du Globe, superbement jouĂ© par Albert MĂ©dina, disparu en 2009. MalgrĂ© quelques lenteurs, l'enquĂȘte demeure intĂ©ressante, et la description des milieux de la politique et de la presse d'une parfaite justesse. Anecdotes o Cet Ă©pisode a Ă©tĂ© diffusĂ© le 14 janvier 1977 sur Antenne 2. o Alain Pralon 1939, le dĂ©putĂ© Germain Bergeval, fut le premier comĂ©dien pressenti pour ĂȘtre le Commissaire Valentin. o Jean-Pierre Sentier 1940-1995, Blaise, est Julien Perrotey dans Les vautours de la premiĂšre saison. o Il y a une petite erreur dans le texte lu par Claude Dasset. Ce n’est pas le politologue Bertrand de Jouvenel qui a comparĂ© l’univers fermĂ© que constitue le petit monde parlementaire Ă  une RĂ©publique des camarades. C'est son oncle, Robert de Jouvenel 1882-1924, un journaliste français, qui publia une enquĂȘte sur la politique française. Jouvenel fut aussi un polĂ©miste de droite, proche des milieux nationalistes. Il laisse des ouvrages satiriques sur la bureaucratie et le gouvernement de la TroisiĂšme RĂ©publique, dont La RĂ©publique des camarades 1914. o L’affaire Caillaux est Ă©voquĂ©e dans le prĂ©-gĂ©nĂ©rique. Tandis que Joseph Caillaux exerce la fonction de ministre des Finances dans le gouvernement Doumergue, il subit des attaques dont Le Figaro, dirigĂ© par Gaston Calmette, se fait un relais actif. Dans un premier temps, ces attaques portent sur la politique. Mais Calmette aurait soudoyĂ© la femme de chambre d'Henriette Caillaux pour qu'elle subtilise les lettres de Caillaux Ă  son Ă©pouse. Il publie dans son journal plusieurs de ces lettres, Ă©crites avant le mariage des Caillaux. Henriette Caillaux, dĂ©cidĂ©e Ă  dĂ©fendre la rĂ©putation de son mari et la sienne, prend rendez-vous avec Calmette le 16 mars 1914 Ă  la direction du Figaro. AprĂšs quelques mots, elle tire Ă  bout portant sur Calmette. Ce dernier en dĂ©cĂ©dera quelques heures aprĂšs. Lors de son procĂšs, Henriette Caillaux et son avocat plaident le crime passionnel. Fait exceptionnel, le prĂ©sident de la RĂ©publique fait une dĂ©position et nombre de membres de la haute sociĂ©tĂ© de l'Ă©poque doivent aussi s'exposer. La dĂ©fense convainquit le jury que le crime n'Ă©tait pas le fait d'un acte mĂ»rement prĂ©parĂ© mais d'un rĂ©flexe fĂ©minin incontrĂŽlĂ©, transformant le crime prĂ©mĂ©ditĂ© en crime passionnel, et obtint ainsi l'acquittement le 28 juillet 1914 Source wikipedia. o Une rĂ©fĂ©rence Ă  Sherlock Holmes lorsque Pujol taquine Terrasson Terrasson, tu es un type du genre Sherlock Holmes en dĂ©finitive !’. o Valentin a recours Ă  un expert graphologue pour l’aider Ă  rĂ©soudre cette enquĂȘte. Retour Ă  l'index Captures rĂ©alisĂ©es par Denis Chauvet. CrĂ©dits photo TF1 VidĂ©o.

AngĂ©liqueet le Sultan - VF. TĂ©lĂ© 7 Jours. 1:07. AngĂ©lique - Extrait VF. PremiereFR. 3:35. Indomptable AngĂ©lique - VF. TĂ©lĂ© 7 Jours. 0:28. ANGÉLIQUE (2013)

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